Table des Matières
            I. Préserver et renforcer la communauté de
            démocraties dans les Amériques 
            
              1. Renforcer la démocratie 
              2. Promouvoir et protéger les droits de l'homme 
              3. Dynamiser la société/participation communautaire 
              4. Promouvoir les valeurs culturelles 
              5. Lutter contre la corruption 
              6. Lutter contre le problème des stupéfiants illicites et de la
              criminalité connexe. 
              7. Eliminer la menace du terrorisme national et international 
              8. Renforcer la confiance mutuelle 
             
            II. Promouvoir la prospérité par le biais de
            l'intégration économique et du libre-échange 
            
              9. Libre-échange dans les Amériques 
              10. Développement et libéralisation des marchés de capitaux 
              11. Infrastructure de l'hémisphère 
              12. Coopération dans le domaine de l'énergie 
              13. Infrastructure des télécommunications et de l'information 
              14. Coopération scientifique et technologique 
              15. Tourisme 
             
            III. Vaincre la pauvreté et la discrimination
            dans notre hémisphère 
            
              16. Accès universel à l'éducation 
              17. Accès équitable aux soins de santé de base 
              18. Renforcer le rôle des femmes dans la société 
              19. Promotion des micro-entreprises et des petites entreprises 
              20. Casques blancs - Corps de secours d'urgence et de
              développement 
             
            IV. Garantir le développement durable et
            protéger notre environnement naturel pour les générations futures 
            
              21. Partenariat pour une utilisation de l'énergie
              durable 
              22. Partenariat pour la biodiversité 
              23. Partenariat pour la prévention de la pollution 
             
             
             
             
            Sommet des Amériques Plan d'Action
            Les chefs d'Etat et de gouvernement participant au
            Sommet des Amériques de 1994, à Miami en Floride, désireux de
            faire progresser les objectifs d'ensemble établis dans leur
            Déclaration de principes, et conscients de la nécessité de
            progrés pratiques quant aux tâches essentielles visant à
            développer la démocratie, promouvoir le développement, réaliser
            l'intégration économique et le libre-échange, améliorer
            l'existence de leurs populations et protéger l'environnement
            naturel au bénéfice des générations futures, déclarent leur
            engagement envers le présent Plan d'action. 
            I. PRESERVER ET RENFORCER LA COMMUNAUTE DE
            DEMOCRATIES DANS LES AMERIQUES 
            1. Renforcer la démocratie 
            Le renforcement de la démocratie, son exercice
            effectif et sa consolidation constituent la priorité politique
            essentielle des Amériques. L'Organisation des Etats américains
            (OEA) est le principal organisme régional de défense des valeurs
            et des institutions démocratiques. L'un de ses buts fondamentaux
            est de promouvoir et de consolider la démocratie représentative,
            avec le respect voulu du principe de non ingérence. L'OEA a adopté
            des procédures multilatéral destinées à aborder les problèmes
            provoqués par une interruption inconstitutionnelle de l'ordre
            démocratique. Afin de prévenir ce type de crise, l'OEA doit mener
            un effort plus soutenu pour la promotion des valeurs et des
            pratiques démocratiques et pour le renforcement socio-économique
            des régimes démocratiques établis. 
            Les gouvernements: 
            
              - Considéreront sans délai la ratification, si
                elle n'est déjà réalisée, des Protocoles de Cartagena de
                Indias, de Washington et de Managua de la Charte de l'OEA.
 
              - Renforceront le dialogue entre les groupes
                sociaux et encourageront la participation communautaire à la
                résolution de problèmes au niveau local.
 
              - Appuieront les efforts de l'OEA pour promouvoir
                la démocratie: 
                
                  - En encourageant les échanges de
                    technologie liée aux élections et en aidant les
                    organisations électorales nationales, à la demande de
                    l'Etat concerné.
 
                  - En renforcent le Service pour
                    l'encouragement de la démocratie afin qu'il apporte son
                    assistance, à la demande de l'Etat concerné, dans
                    différents domaines tels que le processus législatif et
                    judiciaire, les réformes du gouvernement (y compris
                    l'administration de la justice, la modernisation technique
                    des corps législatifs nationaux, la simplification des
                    réglementations publiques et la promotion de la
                    participation des organisations communautaires à la
                    démocratie locale), et d'autres modifications
                    institutionnelles.
 
                  - En encourageant les possibilités
                    d'échanges d'expériences entre les institutions
                    démocratiques des Etats-membres, notamment de législature
                    à législature, et de judiciaire à judiciaire.
 
                  - En encourageant la compréhension, le
                    dialogue et la réconciliation politique, à la demande de
                    l'Etat concerné, sans oublier que la réconciliation
                    nationale procède de l'intérieur.
 
                  - En demandant à l'OEA d'encourager ces
                    engagements et d'en effectuer le suivi.
 
                 
               
             
            2. Promouvoir et protéger les droits de
            l'homme 
            Un grand progrès a été réalisé dans
            l'hémisphère quant à l'élaboration des notions et des normes des
            droits de l'homme, mais il reste de grave carences en matière de
            mise en ouvre. Bien que les tribunaux aient la responsabilité
            définitive de faire appliquer les droits et les obligations
            reconnus par la loi, il est nécessaire de procéder à la réforme
            d'autres institutions afin de contribuer à instaurer un climat de
            respect des droits de l'homme. Il faudra également assurer un
            accès universel à la justice et garantir des moyens efficaces
            d'appliquer les droits fondamentaux. Une démocratie se juge sur les
            droits dont jouissent ses membres les moins influents. 
            Les gouvernements: 
            
              - Considéreront sérieusement leur adhésion aux
                instruments internationaux, dont ils ne sont pas encore
                signataires, concernant les droits de l'homme.
 
              - Coopéreront pleinement avec tous les
                organismes des Nations Unies et interaméricains des droits de
                l'homme.
 
              - Elaboreront des programmes pour la promotion et
                le respect des droits de l'homme, y compris des programmes
                éducatifs pour informer les populations de leurs droits
                reconnus par la loi et de leurs responsabilités quant au
                respect des droits d'autrui.
 
              - Promouvront des politiques destinées à
                garantir que les femmes jouissent de droits égaux reconnus par
                la loi, au sein de la famille et de la société, et à garantir
                l'élimination des contraintes entravant la participation
                intégrale des femmes en qualité d'électrices, de candidates,
                et de dirigeantes élues et nominées.
 
              - Réviseront et renforceront les lois concernant
                la protection des droits des groupes minoritaires et des
                populations et communautés autochtones, afin d'assurer
                l'absence de toute discrimination, garantir une protection
                intégrale et égale devant la loi et faciliter une
                participation civique active; appuieront un processus permettant
                d'analyser et d'améliorer la protection des droits des
                autochtones dans les Etats membres de l'OEA, et d'élaborer
                rapidement une déclaration efficace des Nations Unies sur les
                droits des autochtones.
 
              - Réviseront les législations nationales
                concernant les handicapés, ainsi que les prestations et les
                services qui leur sont destinés, et y apporteront les
                modifications nécessaires pour leur permettre de jouir des
                mêmes droits et libertés que les autres membres de la
                société.
 
              - Entreprendront toutes les mesures nécessaires
                pour garantir les droits des enfants et, lorsque ce n'est pas
                déjà le cas, considèreront sérieusement de ratifier la
                Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant.
 
              - Garantiront la protection des droits de l'homme
                de tous les travailleurs migrants et de leurs familles.
 
              - Prendront les mesures nécessaires pour
                rectifier les conditions inhumaines dans les prisons et réduire
                au minimum le nombre de personnel placées en garde à vue.
 
              - Réviseront le cursus de formation des agents
                des forces de l'ordre pour s'assurer qu'il comporte des cours
                adéquate sur le traitement qu'il convient d'accorder aux
                suspects et aux détenus, ainsi que sur les relations avec la
                communauté.
 
              - Procèderont à des échanges d'expériences
                concernant la protection des droits de l'homme, au niveau
                national, et lorsque ce sera possible, coopéreront à
                l'élaboration de programmes de formation et autres programmes,
                pour les agents des forces de l'ordre et des forces de
                sécurité, ou d'autres programmes visant à réduire le
                potentiel de violations des droits de l'homme.
 
              - Feront appel à l' OEA et à la Banque
                interaméricaine de développement (BID) afin de créer ou de
                renforcer, le cas échéant, des programmes destinés à appuyer
                des projets nationaux pour la promotion et le respect des droits
                de l'homme dans hémisphère occidental.
 
              - Renforceront davantage la Commission
                interaméricaine des droits de l'homme et la Cour
                interaméricaine des droits de l'homme.
 
             
            3. Dynamiser la société/participation
            communautaire 
            Une société civile forte et diversifiée,
            organisée de différentes manières et avec des secteurs variés, y
            compris les particuliers, le secteur privé, les secteur du travail,
            les partis politiques, les universitaires et autres acteurs et
            organisations non gouvernementaux apporte profondeur et durabilité
            à la démocratie. De même, une démocratie vigoureuse exige une
            large participation aux questions publiques. Il conviendrait que ces
            activités soient exécutées dans une transparence et une
            responsabilisation totales, et à cette fin il faudrait établir un
            cadre satisfaisant de lois et de règlements qui recouvrirait la
            possibilité d'obtenir un appui technique et financier, y compris de
            sources privées. 
            Les gouvernements: 
            
              - Réviseront le cadre de réglementation
                concernant les acteurs non gouvernementaux, en vue de faciliter
                leurs opérations et de promouvoir leur capacités de recevoir
                des fonds. Cette étude soulignera la gestion et l'encadrement
                des ressources, ainsi que la transparence et les
                responsabilités de ces acteurs envers la société.
 
              - Prendront des mesures pour améliorer la
                participation de groupes d'ordinaire marginalisés, y compris
                les femmes, les jeunes, les populations autochtones et les
                personnel extrêmement pauvres, aux activités et aux
                initiatives sociales.
 
              - Echangeront des rapports d'activité sur les
                activités dans le domaine de la société civile, lors du
                Sommet sur le développmentt durable qui se tiendra en 1996 en
                Bolivie.
 
              - Etudieront l'élaboration par la BID d'un
                nouveau programme concernant la société civile, afin
                d'encourager une philanthropique responsable et conséquente,
                ainsi qu'une participation civique aux questions de politique
                publique.
 
             
            4. Promouvoir les valeurs culturelles 
            Le développement culturel constitue un élément
            fondamental et intégral du développement des Amériques et
            possède la capacité inhérente d'enrichir nos sociétés et
            d'engendrer une plus grande compréhension entre nos pays. 
            Pour promouvoir les valeurs culturelles, les
            gouvernements: 
            
              - Encourageront des relations plus dynamiques
                entre les institutions et les organisations publiques et
                privées, y compris les universités, les musées, les centres
                artistiques et littéraires, ainsi qu'entre les participants
                culturels à titre individuel. De tels échanges soulignent
                notre diversité culturelle, reconnaissent la valeur des nos
                cultures locales et contribuent à améliorer la compréhension
                dans hémisphère.
 
              - Demanderont à l'OEA et à la BID de renforcer
                leurs plans et leurs programmes afin de faciliter ces échanges
                culturels, ainsi que le flux d'informations culturelles et
                historiques intra et internationales.
 
             
            5. Lutter contre la corruption 
            Le problème de la corruption constitue
            aujourd'hui un sujet grave non seulement dans notre hémisphère,
            mais dans le monde entier. La corruption des secteurs public et
            privé affaiblit la démocratique et sape la légitimité des
            gouvernements et des institutions. La modernisation de l' Etat, y
            compris la déréglementation, la privatisation et la simplification
            des procédures publiques, réduit les possibilités de corruption.
            Tous les aspects de l'administration publique d'une démocratie
            doivent être transparents et soumis à l'examen du public. 
            Les gouvernements: 
            
              - Encourageront un débat ouvert sur les
                problèmes les plus importants auxquels ils sont confrontés et
                fixeront les priorités pour les réformes nécessaires pour
                assurer la transparence et la responsabilité redditionnelle des
                opérations.
 
              - Garantiront un encadrement idoine des fonctions
                publiques en renforçant les mécanismes internes, y compris les
                capacités d'enquête et d'application des lois concernant les
                actes de corruption, et en facilitant accès public aux
                informations nécessaires à un contrôle extérieur efficace.
 
              - Etabliront des normes concernant les conflits
                d'intérêt, destinées aux fonctionnaires, et des mesures
                efficaces contre l'enrichissement illicite, y compris de
                sévères sanctions pour ceux qui tirent parti de leur poste au
                bénéfice d'intérêts privés.
 
              - Demanderont aux gouvernements du monde entier
                d'adopter et de faire appliquer les mesures contre la corruption
                dans toutes les transactions financières ou commerciales avec
                l'hémisphère; et ils inviteront à ces fins l'OEA à établir
                une liaison avec le groupe de travail de l'OCDE sur la
                corruption dans les transactions commerciales internationales.
 
              - Elaboreront des mécanismes de coopération
                dans les domaines judiciaires et bancaires pour faciliter une
                réponse rapide et efficace dans les enquêtes internationales
                sur les affaires de corruption.
 
              - Accorderont la priorité au renforcement des
                réglementations et de la passation de marchés publics, de la
                perception des impôts, de l'administration de la justice et des
                processus électoral et législatif; avec l'appui de la BID et
                d'autres institutions financières internationales, le cas
                échéant.
 
              - Elaboreront au sein de l'OEA, en tenant dûment
                compte des traités et des législations nationales applicables,
                une démarche au niveau de l'hémisphère face aux actes de
                corruption dans les secteurs public et privé, comprenant
                l'extradition et les poursuites à l'encontre des personnes
                accusées d'actes de corruption, par le biais de la négociation
                d'un nouvel accord pour l'hémisphère, ou de nouveaux
                mécanismes dans les cadres de travail existants de la
                coopération internationale.
 
             
            6. Lutter contre le problème des stupéfiants
            illicites et de la criminalité connexe 
            Les problèmes de trafic de stupéfiants illicites
            et activités criminelles connexes constituent de graves menaces
            pour les sociétés, les économies de marché libre et les
            institutions démocratiques de l'hémisphère. La consommation de
            stupéfiants impose d'énormes coûts sociaux, les fonds et les
            revenue provenant des stupéfiants drainent la croissance
            économique, et enfin, les barons de la drogue et les organisations
            criminelles menacent la sécurité de nos populations par la
            corruption, l'intimidation et la violence. Alors que le trafic de
            stupéfiants reste une source importante de revenue illicites,
            l'industrie du blanchiment d'argent s'occupe de plus en plus du
            produit de tous les types d'activités criminelles. Une démarche
            intégrée et équilibrée, comprenant le respect de la
            souveraineté nationale, est essentielle pour faire face a tous les
            aspects de ces problèmes. Pour ces raisons, il est nécessaire
            d'adopter une stratégique d'ensemble coordonnée pour
            l'hémisphère, visant à réduire la consommation et la production
            de stupéfiants, comprenant de nouvelles méthodes de répression
            qui soient capables de perturber les réseaux de trafic de
            stupéfiants et de blanchiment d'argent, et engager des poursuites
            à l'encontre des responsables de ces activités. Dans ce contexte,
            les gouvernements prennent acte des travaux du Sommet de San Antonio
            en 1992, souscrivent aux efforts de la Commission inter-américaine
            de lutte contre l'abus des drogues, et conviennent d'oeuvrer de
            concert en vue de formuler une stratégie de lutte contre les
            stupéfiants pour le 21e siècle. 
            Les gouvernements: 
            
              - Ratifieront la Convention de 1988 des Nations
                Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances
                psychotropes, et criminaliseront le délit blanchiment du
                produit de tous les délits graves.
 
              - Adopteront une législation permettant le
                blocage et la confiscation du produit du blanchiment d'argent et
                considrèront la possibilité de partager entre les
                gouvernements les actifs confisqués.
 
              - Comme convenu dans la déclaration de Kingston,
                5-6 novembre 1992, par les ministres et les représentants des
                gouvernements de la Caraïbe et de l'Amérique Latine, mettront
                en oeuvre les recommandations du groupe d'étude de la Caraïbe
                sur les finances et le blanchiment d'argent, et oeuvreront pour
                adopter les réglementations modèle de la Commission
                interaméricaine de lutte contre l'abus des drogues (CICAD).
 
              - Encourageront les institutions financières à
                signaler aux autorités compétentes toute transaction
                importante suspecte et élaboreront des procédures efficaces
                permettant de recueillir les informations pertinentes auprès
                des institutions financières.
 
              - Oeuvreront à titre individuel et collectif
                pour identifier, dans la région, les réseaux de trafic de
                stupéfiants et de blanchiment d'argent, engageront des
                poursuites à l'encontre de leurs dirigeants et saisiront les
                biens provenant de ces activités criminelles.
 
              - Adopteront des programmes destinés à
                prévenir et à réduire la demande et la consommation de
                stupéfiants illicites.
 
              - Adopteront des stratégies nationales ,
                efficaces et viables du point de vue de l'environnement, pour
                prévenir ou réduire sensiblement la culture et la
                transformation des cultures servant au commerce de stupéfiants
                illicites, en tenant particulièrement compte de l'appui
                national et international pour les programmes de développement
                susceptibles de créer des options économiques viables pour
                remplacer la production de stupéfiants.
 
              - Accorderont une attention particulière au
                contrôle de produits chimiques précurseurs et appuieront des
                stratégies exhaustives d'interception des stupéfiants.
 
              - Renforceront les efforts visant à contrôler
                les armes à feu, les munitions et les explosifs afin d'éviter
                leur détournement au profit des trafiquants de stupéfiants et
                des organisations criminelles.
 
              - Tiendront une conférence de travail, suivie
                d'une conférence ministérielle, afin d'étudier et de convenir
                d'une réponse coordonnée au niveau de hémisphère, y compris
                la prise en considération d'une convention interaméricaine
                pour lutter contre le blanchiment d'argent.
 
              - Convoqueront, pour l'ensemble de hémisphère,
                une conférence réunissant les donateurs, y compris les banques
                multilatérales de développement et les organismes de l'ONU,
                pour rechercher des ressources destinées à des programmes de
                développement de substitution visant à diminuer la production,
                le trafic et l'utilisation de stupéfiants illicites et à
                assurer la réinsertion des toxicomanes.
 
              - Appuieront le débat entamé par l'OEA avec
                l'Union européenne, concernant des mesures destinées à
                contrôler les produits chimiques précurseurs.
 
              - Appuieront la convocation d'une conférence
                mondiale sur la lutte contre les stupéfiants.
 
             
            7. Eliminer la menace du terrorisme national et
            international 
            Le terrorisme national et international constitue
            une violation systématique et délibérée des droits des personnel
            et une atteinte à la démocratie elle-même. Les récenses attaques
            subies par certains de nos pays prouvent la grave menace que
            constitue le terrorisme pour la sécurité aux Amériques. Les
            mesures prises par les gouvernements pour combattre et éliminer
            cette menace constituent les éléments essentiels garantissant la
            légalité et l'ordre, tout en gardant la confiance du public envers
            le gouvernement, a l'échelon national et international. Dans ce
            contexte, ceux qui parrainent des actes terroristes ou sont
            complices de la planification ou de l'exécution d'actes terroristes
            en abusant des privilèges et de l'immunité diplomatiques, ou par
            d'autres moyens, seront tenus responsables par la communauté
            internationale. 
            Les gouvernements: 
            
              - Encourageront les accords bilatéraux et
                sous-régionaux, dans le but de poursuivre les terroristes et de
                criminaliser les activités terroristes, dans le contexte de la
                protection des droits de l'homme des libertés fondamentales.
 
              - Convoqueront une conférence spéciale de l'OEA
                sur la prévention du terrorisme.
 
              - Réaffirmeront l'importance des traités
                d'extradition ratifiés par les Etats de hémisphère, et
                noteront que leur application sera stricte, à titre
                d'expression de la volonté politique des gouvernements,
                conformément au droit international et aux législations
                nationales.
 
             
            8. Renforcer la confiance mutuelle 
            L'expansion et la consolidation de la démocratie
            aux Amériques offrent la possibilité de renforcer les traditions
            pacifiques et les relations de coopération qui prévalent entre les
            pays de hémisphère occidental. Notre but consiste à renforcer la
            confiance mutuelle contribuant a l'intégration sociale et
            économique de nos populations. 
            Les gouvernements: 
            
              - Appuieront les mesures destinées à encourager
                un dialogue régional afin de promouvoir le renforcement de la
                confiance mutuelle, en préparant la voie d'une conférence
                régionale en 1995 sur les mesures de confiance, dont le Chili
                serait l'hôte, sur son offre.
 
             
            II. PROMOUVOIR LA PROSPERITE PAR LE BIAIS DE
            L'INTEGRATION ECONOMIQUE ET DU LIBRE-ECHANGE 
            9. Libre-échange dans les Amériques 
            1) Tout en recherchant l'intégration économique
            et le libre-échange dans notre hémisphère, nous réaffirmons
            notre engagement solide envers des règles et des disciplines
            multilatérales. Nous souscrivons à une exécution intégrale et
            rapide de l'Uruguay Round, à des négociations multilatérales
            actives au sein de l'Organisation mondiale pour le commerce (OMC),
            aux accords commerciaux bilatéraux et sous-régionaux, et aux
            autres arrangements commerciaux conformes aux dispositions du
            GATT/OMC et qui ne constituent pas des barrières pour les autres
            pays. 
            2) D'extraordinaires résultats ont été obtenus
            par les pays de l'hémisphère en matière de libéralisation des
            échanges et d'intégration sous-régionale. Le libre-échange et
            une intégration économique accrue constituent des facteurs clef
            d'un développement durable. D'autres progrès seront accomplis au
            fur et à mesure que nous nous efforçerons d'assurer la
            complémentarité entre notre libéralisation des échanges et nos
            politiques de l'environnement, en tenant compte des efforts
            entrepris par le GATT/OMC et d'autres organisations internationales.
            Au fur et à mesure de la progression de l'intégration économique
            de l'hémisphère, nous renforcerons davantage le respect et la
            promotion des droits des travailleurs, selon leur définition dans
            le cadre des conventions internationales appropriées. Nous nous
            abstiendrons d'adopter des restrictions commerciales déguisées,
            conformément aux obligations du GATT/OMC et aux autres obligations
            internationales. 
            3) Nous nous efforcerons d'amplifier l'ouverture
            du marché grâce à an haut niveau de discipline, tout en nous
            appuyant sur les accords existent dans hémisphère. Nous nous
            efforcerons également de réaliser des accords équilibrés et
            exhaustifs, y compris entre autres: barrières tarifaires et non
            tarifaires concernant les biens et les services, agriculture,
            subventions, investissement, droits de propriété intellectuelle,
            passation de marchés publics, barrières techniques aux échanges
            internationaux, sauvegardes, règles d'origine, droits antidumping
            et compensateurs, normes et procédures sanitaires et
            phytosanitaires, règlement des différends, et politique de
            concurrence. 
            4) Nous reconnaissons que chaque pays conserve le
            droit souverain de prendre des décisions en matière d'accords
            commerciaux. En outre, conscients de l'importance d'une application
            efficace des engagements internationaux, chaque pays prendra les
            mesures nécessaires, conformément à ses propres législation et
            procédures, pour mettre les accords à exécution dans les domaines
            abordés par le présent Plan d'action. 
            5) En nous efforcent de réaliser la "Zone de
            libre-échange des Amériques", nous aurons l'occasion, par
            exemple par le canal de l'assistance technique, de faciliter
            l'intégration des économies de plus petite taille et d'amplifier
            leur niveau de développement. 
            Ordre du jour des mesures immédiates 
            
              - Nous prescrivons à nos ministres chargés
                des échanges internationaux de prendre les premières mesures
                concrètes ci-dessous en vue de réaliser la "Zone de
                libre-échange des Amériques".
 
             
            6) Dans le but de garantir un débat complet et
            approfondi entre les parties aux différents accords commerciaux de
            l'hémisphère, nous prescrivons la convocation de réunions dans le
            cadre des instances de commerce et d'investissement existantes. Les
            membres de ces instances détermineront les domaines d'agrément et
            de divergence dans les accords particuliers en cours d'étude; ils
            devraient prendre en considération les moyens visant à améliorer
            les disciplines entre eux et à les rendre plus semblables. Nous
            prescrivons en outre aux membres de ces instances d'informer les
            ministres de l'avancement de leurs débats et de formuler leurs
            recommandations pour réaliser la "Zone de libre-échange des
            Amériques". 
            7) La transparence, et la compréhension claire,
            des accords sous-régionaux et bilatéraux, réalisés en date entre
            les pays de l'hémisphère, sont essentielles pour faire progresser
            l'intégration des échanges commerciaux et des investissements aux
            Amériques. Nous prescrirons au comité spécial de l'OEA sur les
            échanges commerciaux, avec l'appui de la BID, la CEPAL et d'autres
            organisations régionales et sous-régionales spécialisées,
            d'appuyer la systématisation des données de la région et de
            poursuivre ses travaux sur l'étude d'arrangements d'intégration
            économique de l'hémisphère, y compris de brèves descriptions
            comparatives des obligations figurant dans chaque accord commercial
            existent de l'hémisphère. Nous prescrirons en outre au comité
            spécial sur les échanges commerciaux de préparer un rapport sur
            ses travaux d'ici juin l995, pour la réunion ministérielle. 
            8) Nous prescrivons à nos ministres chargés des
            échanges internationaux: a) de passer en revue l'évolution des
            travaux entrepris dans les instances citées aux paragraphes 6 et 7,
            b) de conseiller l'orientation des travaux future, et c) d'évaluer
            les domaines réclamant une attention immédiate - par exemple
            l'appui aux douanes, les analyses et l'homologation des produits, en
            vue de parvenir à des accords de reconnaissance mutuelle - qui
            pourraient être entrepris dans les instances appropriées. 
            9) En conséquence, nous lançons aujourd'hui la
            "Zone de libre-échange des Amériques" en entamant le
            processus ci-dessous. Nous prescrirons à l'OEA d'appuyer le pays
            d'accueil dans l'organisation des réunions ministérielles. 
            
              - Janvier 1995 
                
                  - Début des programmes de travail et
                    définition des calendriers dans les instances précisées
                    au paragraphe 6 et au comité spécial sur les échanges
                    internationaux.
 
                 
                Juin 1995 
                
                  - Réunion des ministres chargés des
                    échanges internationaux. 
                    
                  
 
                 
                Mars 1996 
                
                  - Réunion des ministres chargés des
                    échanges internationaux. 
                    
                      - * rapport final aux ministres du
                        comité spécial sur les échanges internationaux. 
                        
* rapports finaux aux ministres, des
                        instances décrites au paragraphe 6. 
                        * calendrier des future travaux. 
                       
                     
                   
                 
               
             
            10. Développement et libéralisation des
            marchés de capitaux 
            La disponibilité de capitaux, à des taux
            concurrentiels, est essentielle au financement des investissements
            du secteur privé - ingrédient primordial du développement
            économique. Le développement, la libéralisation et l'intégration
            des marchés financiers nationaux et internationaux, l'amplification
            de la transparence et l'établissement de mesures d'encadrement et
            de réglementation solides et comparables, des marchés bancaires et
            boursiers permettront d'atténuer le coût des capitaux en
            développant la confiance des investisseurs et des déposants. 
            Les gouvernements: 
            
              - Formeront un comité sur les questions
                financières de l'hémisphère pour étudier les mesures
                destinées à promouvoir la libéralisation des mouvements de
                capitaux et l'intégration progressive des marchés de capitaux,
                y compris le cas échéant, la négociation de directives
                communes sur le mouvement de capitaux qui permettraient leur
                libéralisation progressive.
 
              - Prépareront, en coopération avec la Banque
                interaméricaine de développement, une liste exhaustive de
                réglementations nationales concernant les capitaux, afin de
                promouvoir la transparence et d'appuyer les débats du comité
                sur les questions financières de l'hémisphère.
 
              - Appuieront les travaux de coopération de
                l'Association des contrôleurs bancaires de l'Amérique Latine
                et de la Caraïbe et du Conseil des responsables des
                réglementations bancaires des Amériques afin de fournir une
                supervision et une réglementation solides pour appuyer le
                développement et l'intégration progressive des marchés.
 
             
            Il conviendrait également que le comité sur les
            questions financières régionales étudie également les problèmes
            de la dette de l'hémisphère, en tenant compte des travaux en cours
            et en s'appuyant, le cas échéant, sur une ample gamme de
            connaissances spécialisées. 
            11. Infrastructure de l'hémisphère 
            Le développement de l'hémisphère procède de
            mesures infrastructurelles urgentes, y compris l'affectation
            prioritaire de ressources financières, conformément aux
            législations nationales et avec la participation des secteurs
            public et privé. Il devient de plus en plus essentiel pour les pays
            de tout l'hémisphère de renforcer les apports de capitaux
            productifs privés en faveur de projets solides du point de vue
            économique et écologique, puisque la croissance des sources
            officielles de capitaux marque le pas par rapport aux besoins de la
            région. 
            Les gouvernements: 
            
              - Chargeront les barques de développement
                multilatérales de collaborer avec eux, et le cas échéant avec
                les entreprises privées, en vue d'élaborer des mécanismes
                permettant de prendre soin des problèmes de crédit et
                d'investissement.
 
              - S'appoieront sur l'expérience régionale et
                sous-régionale des pays de l'hémisphère, afin d'appuyer le
                développement infrastructurel.
 
              - Elaboreront, s'ils le souhaitent, des
                mécanismes adéquats, y compris des engagements multilatéraux
                et bilatéraux sur les règles et les pratiques de
                réglementation et de droit visant à encourager les
                investissements privés, nationaux et étrangers, en faveur de
                projets infrastructurels nationaux et transfrontières.
 
             
            12. Coopération dans le domaine de l'énergie* 
            Les pays de l'hémisphère ont entamé une
            nouvelle ère de croissance économique, fondée sur une
            coopération économique accrue, des échanges libéralisés et des
            marchés ouverts. Le développement économique durable exige la
            coopération des pays de l'hémisphère dans le domaine de
            l'énergie. 
            Les gouvernements: 
            
              - Convoqueront au cours du premier semestre de
                1995, une réunion de suivi des représentants officiels de
                l'hémisphère, afin d'encourager la coopération dans l'étude
                de moyens visant à développer l'industrie énergétique de
                l'hémisphère, conformes aux stratégies énergétiques
                nationales les moins onéreuses et aux activités décrites dans
                le "Partenariat pour une utilisation l'énergie
                durable", dans les domaines suivants: 
                
                  - Etude des moyens d'utilisation du secteur
                    énergétique pour promouvoir une croissance économique
                    durable.
 
                  - Coopération pour l'étude des moyens
                    d'optimiser et de faciliter les dispositifs de financement
                    des institutions financières internationales en vue
                    d'appuyer l'élaboration de projets dans le secteur
                    énergétique, notamment ceux ayant trait à la valorisation
                    des économies d'énergie et des énergies renouvelables non
                    conventionnelles.
 
                  - Coopération pour promouvoir les
                    investissements de capitaux et pour encourager l'utilisation
                    de dispositifs financiers novateurs pour développer les
                    investissements dans lecteur énergétique et pour
                    développer les économies d'énergie et les énergies
                    renouvelables non conventionnelles, conformément aux lois
                    et aux besoins de développement de chaque pays.
 
                  - Promotion de l'utilisation, en ce qui
                    concerne l'énergie, de technologies efficaces et non
                    polluantes, aussi bien conventionnelles que renouvelables,
                    débouchant sur un niveau plus élevé de connaissances et
                    d'acquis techniques dans ce domaine.
 
                  - Etude du développement des efforts en
                    cours pour établir des installations électriques et
                    d'autres énergies dans le cadre des réglementations
                    nationales et, le cas échéant, dans celui d'accords
                    sous-régionaux.
 
                 
               
             
            * Cette initiative est intégralement liée à la
            rubrique concernant le Partenariat pour l'énergie durable. 
            13. Infrastructure des télécommunications et
            de l'information 
            L'infrastructure de l'information d'un pays -
            télécommunications, technologie de l'information et
            radio-télédiffusion - constitue un élément essentiel du
            développement politique, économique, social et culturel. Les
            besoins de développement en ce domaine aux Amériques sont
            immenses. Les gouvernements des Etats américains ont l'intention de
            répondre à ces besoins en prenant des mesures multiples, en
            harmonie avec leurs législations respectives, comme par exemple: en
            encourageant les investissements du secteur privé à développer
            leur participation dans le secteur de l'infrastructure des
            télécommunications et de l'information; en promouvant la
            concurrence; en mettant en oeuvre des régimes de réglementation
            flexibles; en stimulant la diversité de contenu, y compris la
            diversité culturelle et linguistique; en offrant aux fournisseurs
            de services et d'information un accès aux réseaux d'information;
            et en garantissant un service universel, de façon à ce que les
            avantages de l'infrastructure de l'information soient à la
            disposition de tous les membres de nos sociétés. 
            Les gouvernements: 
            
              - Participeront aux débats actuellement en
                cours, au niveau international, sur les mesures mentionnées
                ci-dessus et s'efforceront de prendre ces mesures dans leur
                propre pays, en tenant compte des conditions et des
                circonstances nationales.
 
              - S'efforceront de rendre les informations
                concernant le gouvernement plus disponibles au public par des
                moyens électroniques.
 
              - Etudieront la disponibilité et
                l'interopérabilite des connections avec les réseaux
                internationaux qui facilitent les échanges internationaux,
                améliorent l'éducation ainsi que accès aux soins de santé.
 
              - Encourageront les grandes universités, les
                bibliothèques, les hôpitaux et les organismes publics à avoir
                accès à ces réseaux, en s'appuyant sur les travaux du Réseau
                d'information scientifique et technologique inter-universitaire
                de l'OEA pour l'hémisphère.
 
              - Elaboreront et exécuteront, par le biais de la
                Commission inter-américaine des télécommunications (CITEL) et
                en coordination avec les organisations sous-régionales des
                télécommunications, un programme de travail destiné à: 
                
                  - Evaluer les moyens de réglementation,
                    techniques et juridiques pour promouvoir la libéralisation,
                    les normes communes, l'interoperabilite des réseaux et la
                    compatibilité d'utilisation du spectre radio.
 
                  - Examiner les moyens de promouvoir une plus
                    grande uniformité des processus d'homologation du matériel
                    de télécommunication entre les pays membres.
 
                  - Elaborer des directives régionales pour la
                    prestation des services de réseau international à valeur
                    ajoutée.
 
                 
               
              - Appuyer une réunion, d'ici 1996, coordonnée
                par la CITEL, de responsables supérieurs des
                télécommunications pour tenir des débats plus approfondis sur
                les actions ci-dessus.
 
             
            14. Coopération scientifique et technologique 
            Il est nécessaire de ré-évaluer l'interaction
            constante des dispositifs infrastructurels de coopération
            scientifique et technologique dans la région, de donner l'impulsion
            nécessaire à une coopération améliorée, de réduire les
            entraves à la collaboration, de développer la demande
            technologique, et de diffuser les informations concernant les
            possibilités technologiques grâce aux progrès informatiques, et,
            dans l'ensemble, d'améliorer la communication entre les grandes
            organisations scientifiques et technologiques (S&T), les
            chercheurs de la région, et les petites et moyennes entreprises
            technologiques en croissance. 
            L'engagement des pays des Amériques envers la non
            prolifération bénéficie d'une impulsion nouvelle à la suite de
            l'acceptation, par certains pays de l'hémisphère, du régime
            international de garanties de sécurité. Les progrès exceptionnels
            réalisés dans ce domaine doivent être soulignés et devraient
            contribuer à de meilleures possibilités de coopération dans le
            domaine des biens et technologies de pointe. 
            Les gouvernements: 
            
              - Convoqueront, dans l'année qui suit, une
                réunion des ministres chargés des Sciences et de la
                Technologie dans l'hémisphère, afin d'évaluer les progrès et
                de promouvoir les programmes Bolivar et MERCOCYT (Marche commun
                des connaissances scientifiques et technologiques) de l'OEA,
                afin d'apporter l'appui nécessaire pour perfectionner les
                partenariats scientifiques et les entreprises technologiques de
                la région, et étudier la possibilité d'établir un conseil
                scientifique et technologique.
 
              - Emploieront les mécanismes multilatéraux
                existent dans la région pour aborder un grand nombre de points
                d'intérêt commun dans le domaine S&T, y compris le
                développement de la formation professionnelle technique,
                l'élaboration et l'exécution de politiques nationales et de
                programmes régionaux, la diffusion et la normalisation en
                matière de science et de technologie (y compris la métrologie
                et autres normes techniques), l'élaboration de la technologie
                de l'environnement, et des partenariats plus efficaces pour la
                promotion de l'enseignement et de la compétitivité.
 
              - Stimuleront une interaction accrue sur ces
                questions dans l'hémisphère et appuieront les efforts d'ores
                et déjà engagés par d'autres instances, notamment l'Institut
                interaméricain pour la recherche sur le changement mondial, et
                l'Institut international de recherche pour la prévision du
                climat. Les gouvernements appuieront l'évolution et la
                diffusion de nouvelles initiatives, telles que le Programme
                d'enseignement et d'observation mondial pour l'environnement
                (GLOBE).
 
              - Confirmeront qu'ils souhaitent participer à de
                nouvelles initiatives entraînées par la demande du secteur
                privé et des intérêts non gouvernementaux, en matière de
                possibilités technologiques.
 
              - Confirmeront leur engagements nationaux à
                partager les informations scientifiques et technologiques avec
                d'autres partenaires de l'hémisphère, conformément à leurs
                législations respectives, et à développer la coopération en
                matière de recherche scientifique et écologique.
 
             
            15. Tourisme 
            Le tourisme est important pour nos économies et
            de grande valeur pour encourager la compréhension entre les
            populations des Amériques. 
            Les gouvernements: 
            
              - Prendront des initiatives pour stimuler le
                tourisme dans l'hémisphère.
 
             
            III. VAINCRE LA PAUVRETE ET LA DISCRIMINATION
            DANS NOTRE HEMISPHERE 
            D'importants secteurs de la société de notre
            hémisphère, particulièrement les femmes, les minorités, les
            handicapés, les populations autochtones, les réfugiés et les
            populations déplacées, ne sont pas équipés pour participer
            pleinement à la vie économique. Près de la moitié de la
            population de hémisphère vit encore dans la pauvretté. La
            participation accrue des pauvres aux économies régionales,
            l'accès à des ressources productives, un appui adéquat aux
            systèmes de protection sociale et des investissements accrus en
            capital humain, constituent d'importants mécanismes pour appuyer
            l'élimination de la pauvretté. A la recherche de ces objectifs,
            nous réaffirmons notre appui aux stratégies détaillées dans le
            document adopté par l'Assemblée générale de l'OEA:
            "Engagement de partenariat pour le développement et la lutte
            contre l'extrême pauvreté". 
            Le Sommet mondial sur le développement social qui
            se tiendra à Copenhague en mars 1995, ainsi que la Conférence
            mondiale des Nations Unies sur la Femme, à Beijing en septembre
            1995, permettront de définir des stratégies de promotion de
            l'intégration sociale, d'emploi productif et de suppression de la
            pauvreté. 
            16. Accès universel à l'éducation 
            L'alphabétisation universelle et l'accès à
            l'éducation à tous les niveaux, sans distinction de race,
            d'origine nationale ni de sexe, constituent la base indispensable
            d'un développement socio-culturel durable, de la croissance
            économique et de la stabilité démocratique. 
            Les gouvernements: 
            
              - Garantiront un accès universel à une
                éducation primaire de qualité, en collaboration avec les
                participants des secteurs public, privé et non gouvernemental,
                et avec l'appui d'institutions multinationales. En particulier,
                les gouvernements s'efforceront d'atteindre, d'ici l'an 2010, un
                taux d'achèvement du primaire de 100% et d'inscription dans le
                secondaire de 75% au minimum, et de préparer des programmes
                destinés à supprimer l'analphabétisme, prévenir
                l'absentéisme scolaire et améliorer la formation des
                ressources humaines.
 
              - Encourageront, avec l'appui d'institutions
                financières internationales et du secteur privé, la formation
                professionnelle de la main-d'oeuvre, la scolarisation des
                adultes, en s'efforçant de faire en sorte que cette éducation
                soit davantage pertinente par rapport aux besoins du marche et
                des employeurs.
 
              - Perfectionneront la formation des ressources
                humaines, et la formation technique, professionnelle et des
                enseignants, qui sont essentiels pour mettre en valeur la
                qualité et l'égalité de éducation dans hémisphère.
 
              - Developperont l'accès à l'enseignement
                supérieur et en amélioreront la qualité, tout en encourageant
                la coopération entre les établissements d'enseignement
                supérieur aux fins de produire les connaissances scientifiques
                et technologiques nécessaires au développement durable.
 
              - Appuieront les stratégies destinées à
                surmonter les carences nutritionnelles des éléves des écoles
                primaires, afin d'améliorer leur capacité d'apprendre.
 
              - Appuieront la décentralisation, y compris la
                garantie de financement adéquat et d'une ample participation
                des parents, des enseignants, des dirigeants de la communauté
                et des responsables officiels à la prise de décision dans le
                domaine de éducation.
 
              - Réviseront les programmes de formation
                existent dans la région et hémisphère, et les rendront plus
                sensibles aux besoins actuels.
 
              - Créeront un partenariat, au niveau de
                hémisphère, en oeuvrant par le biais des organisations
                existantes, pour offrir une instance consultative aux
                gouvernements, aux participants non gouvernementaux, aux hommes
                d'affaires, aux donateurs et aux organisations internationales,
                dans le but de procéder à la réforme des politiques
                éducatives et d'orienter les ressources de façon plus
                efficace.
 
              - Encourageront vivement le Sommet de mars 1995
                pour le développement social et la quatrième Conférence sur
                la Femme, en septembre 1995, à aborder la question d'accès
                universel à l'éducation.
 
             
            17. Accès équitable aux soins de santé de
            base 
            En dépit des progrès impressionnants réalisés
            dans hémisphère, les limites imposés à l'accès et la qualité
            des services de santé entraînent une mortalité infantile et
            maternelle qui reste élevée, notamment dans les groupes ruraux
            pauvres et autochtones. 
            Les gouvernements: 
            
              - Souscriront aux objectifs de santé maternelle
                et infantile du Sommet mondial de l'enfant de 1990, de l'accord
                de Nariño de 1994 et de la Conférence internationale sur la
                population et le développement de 1994, et réaffirmeront leur
                engagement à réduire la mortalité infantile d'un tiers et la
                mortalité maternelle de moitié par rapport aux niveaux de
                1990, d'ici l'an 2000.
 
              - Souscriront à un ensemble de base de services
                cliniques, de prévention et de santé publique conformes aux
                recommandations de l'Organisation mondiale de la santé, de
                l'Organisation pana-méricaine de la santé (OPS) et de la
                Banque mondiale, et au Plan d'action convenu lors de la
                Conférence internationale sur la population et le
                développement de 1994. Cet ensemble comprendra les
                interventions concernant la santé infantile, maternelle et la
                reproduction, y compris les soins prénataux, de l'accouchement
                et postnataux, les informations et les services de planification
                de la famille, la prévention VIH/SIDA, ainsi que les
                vaccinations et les programmes de lutte contre les autres causes
                principales de la mortalité infantile. Les plans et les
                programmes seront élaborés selon un dispositif décidé par
                chaque pays.
 
              - Elaboreront ou mettront à jour les plans ou
                les programmes d'action nationaux de réforme en vue d'atteindre
                les buts de la santé infantile, maternelle et de la
                reproduction, et pour garantir un accès universel non
                discriminatoire aux services de base, notamment les programmes
                d'education et de prévention sanitaires. Les plans et les
                programmes seront élaborés conformément à un mécanisme
                décidé par chaque pays. Les réformes couvriraient les
                services communautaires de base pour les pauvres, les
                handicapés et les populations autochtones; une infrastructure
                de santé publique renforce; des variantes de financement, de
                gestion et de prestation des services; une assurance de qualité
                et un recours plus fréquent aux participants non
                gouvernementaux et aux ONG.
 
              - Renforceront le réseau interaméricain
                existent concernant l'économie et le financement de la santé,
                qui constitue une instance internationale de communication des
                connaissances techniques, d'informations et d'expériences, en
                vue de l'orienter vers les efforts de réforme de la santé. Le
                réseau réunit des représentants officiels, des représentants
                du secteur privé, des institutions et des acteurs non
                gouvernementaux, des donateurs et des scientifiques, pour des
                débats, des analyses et une formation concernant les politiques
                et d'autres activités visant à faire progresser la réforme.
                Il vise le renforcement des capacités nationales dans ce
                domaine critiquait encourage la coopération de tout
                hémisphère.
 
              - Convoqueront une réunion spéciale des
                gouvernements de l'hémisphère, des donateurs et des organismes
                techniques internationaux concernés, qui sera accueillie par la
                Banque interaméricaine de développement, la Banque mondiale et
                l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), en vue
                d'établir le cadre des mécanismes de reforme de la santé,
                définir le rôle de l'OPS quant à la surveillance de la mise
                en oeuvre régionale des plans et des programmes nationaux, et
                de planifier le renforcement du réseau, notamment des
                contributions des co-commanditaires à cet égard.
 
              - Saisiront l'occasion de la réunion du Conseil
                de direction de l'OPS des ministres de la Santé de hémisphère
                occidental, avec la participation de la BID et des donateurs,
                pour élaborer un programme destiné à combattre les maladies
                endémiques et transmissibles, ainsi qu'un programme de
                prévention de la transmission du VIH/SIDA, et à identifier des
                sources de financement.
 
              - Encourageront vivement le Sommet de mars 1995
                pour le développement social et la quatrième conférence
                mondiale sur la Femme de septembre 1995 à aborder la question
                de l'accès universel aux soins de santé.
 
             
            18. Renforcer le rôle des femmes dans la
            société 
            Le renforcement du rôle des femmes dans la
            société est d'une importance fondamentale non seulement pour leur
            épanouissement dans un contexte d'égalité et d'équité, mais
            également pour atteindre un véritable développement durable. Il
            est essentiel de renforcer les politiques et les programmes
            destinés à améliorer et à amplifier la participation des femmes
            dans tous les domaines de la vie politique, sociale et économique,
            et à améliorer leur accès aux ressources de base nécessaires
            pour l'exercice intégral de leurs droits fondamentaux. Prendre vein
            des besoins des femmes signifie, dans une grande mesure, contribuer
            à l'atténuation de la pauvretté et des inégalités sociales. 
            Les gouvernements: 
            
              - Reconnaîtront et respecteront totalement tous
                les droits des femmes, à titre de condition essentielle de leur
                développement en tant que personnes et pour la création d'une
                société plus juste, unie et pacifique. A cette fin, il faudra
                promouvoir des politiques garantissant que les femmes jouiront
                d'une protection intégrale de leurs droits juridiques et
                civiques.
 
              - Tiendront compte des questions féminines dans
                les plans de développement et les projets de coopération, et
                encourageront la réalisation du potentiel des femmes, le
                développement de leur productivité par éducation, la
                formation, le développement des compétences et l'emploi.
 
              - Encourageront la participation des femmes dans
                le processus décisionnel, dans toutes les sphères de la vie
                politique, sociale et économique.
 
              - Adopteront des mesures appropriées pour
                répondre à la violence contre les femmes et la faire diminuer.
 
              - Adopteront des mesures appropriées pour
                améliorer les capacités de gain des femmes en dehors des
                métiers traditionnels, réaliser leur autonomie économique et
                leur garantir un accès égal sur le marché du travail à tous
                les niveaux d'emploi, aux systèmes de sécurité sociale, de
                crédit et pour acquérir des biens et une propriété
                foncière.
 
              - Coopéreront intégralement avec le Rapporteur
                spécial - nommé récemment par la Commission des Nations Unies
                pour les droits de l'homme - sur la violence contre les femmes,
                ses causes et ses conséquences.
 
              - Appuieront et oeuvreront activement à la
                réussite de la Conférence mondiale des Nations Unies sur la
                Femme, qui se tiendra à Beijing en septembre 1995.
 
              - Encourageront, le cas échéant, la
                ratification et le respect de la Convention internationale des
                Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de
                discrimination contre les femmes et de la Convention
                interaméricaine sur la prévention, la condamnation et la
                suppression de la violence contre les femmes.
 
              - Renforceront encore la Commission
                interaméricaine sur les femmes.
 
              - Demanderont aux organisations financières et
                techniques, régionales et internationales, d'intensifier leurs
                programmes en faveur des femmes; encourageront l'adoption de
                procédures de suivi concernant les mesures nationales et
                internationales comprises dans le présent plan d'action.
 
             
            19. Promotion des micro-entreprises et des
            petites entreprises 
            Les micro-entreprises et les petites entreprises
            représentent un important pourcentage de l'emploi des pauvres,
            notamment des femmes, et contribuent un pourcentage important du
            produit national brut de nos pays. Un appui renforcé en faveur des
            micro-entreprises et des petites entreprises constitue un des
            elements-clé d'un développement durable et équitable. 
            Les gouvernements: 
            
              - Poursuivront ou entameront des programmes de
                déréglementation et de simplification administrative.
 
              - Multiplieront les efforts visant à permettre
                aux entreprises d'obtenir des informations sur les technologies
                appropriées (notamment les technologies favorables à
                l'environnement), les marchés, les procèdes, les matières
                brutes et les systèmes de gestion leur permettant d'être plus
                concurrentielles dans le cadre de l'économie mondiale.
 
              - Elaboreront des programmes de
                déréglementation financière en vue de réduire le coût des
                opérations de crédit et de renforcer la capacité
                institutionnelle du secteur financier au services
                micro-entreprises et des petites entreprises, et encourageront
                la participation active des organismes multilatéraux et
                bilatéraux, des barques de développement, des barques
                commerciales et autres organisations intermédiaires de crédit,
                conformément à des normes rigoureuses de performance.
 
              - Renforceront les institutions et les programmes
                prestataires de services et faciliteront l'accès à la
                formation et à l'assistance technique pour rendre possible la
                participation de ce secteur à l'économie mondiale par
                l'exportation de ses produits et de ses services.
 
              - Encourageront la coopération entre les
                entreprises de ce secteur pour leur permettre de tirer parti des
                avantages des économies d'échelle, sans perdre leurs
                caractéristiques spécifiques.
 
              - Encourageront le renforcement des relations
                entre les institutions publiques, privées et mixtes
                (publiques/privées), qui appuient le secteur des
                micro-entreprises et des petites entreprises, parle biais de
                programmes d'information, de formation, d'assistance technique,
                de financement et de création d'associations, permettant ainsi
                à ce secteur de s'épanouir à long terme.
 
              - Recommanderont aux organisations
                multilatérales de développement, notamment la Banque mondiale
                et la Banque inter-américaine de développement, la création
                ou le renforcement de fonds et d'autres mécanismes destinés à
                appuyer les micro-entreprises et les petites entreprises.
 
             
            20. Casques blancs - Corps de secours d'urgence
            et de développement 
            "L'initiative des casques blancs" repose
            sur la conviction qu'un effort international concerté des pays en
            développement et industrialisés peut faciliter l'élimination de
            la pauvreté, et renforcer également les capacités de réponse
            humanitaire rapide de la communauté internationale, en cas de crise
            ou autre situation d'urgence humanitaire, sociale ou du
            développement. 
            Les Etats américains pourraient faire oeuvre de
            pionniers en ce domaine en créant un corps nationale bénévoles,
            pour répondre à l'appel des autres pays de la région. Ces corps
            nationaux pourraient éventuellement être mis à la disposition des
            Nations Unies. 
            Les gouvernements, a titre volontaire: 
            
              - Créeront, organiseront et financeront un corps
                de bénévoles pour oeuvrer au niveau national, et en même
                temps, être à la disposition des autres pays de hémisphère,
                et éventuellement des Nations Unies, en attente, pour des
                actions de prévention, de secours, de réaménagement et de
                coopération technique, sociale ou de développement, dans le
                but d'atténuer les effets des désastres naturels et dans
                d'autres situations de besoin et d'urgence sociale et de
                développement.
 
              - Se chargeront, par le biais de la création
                d'un corps national de bénévoles, des tâches suivantes: 
                
                  - Selection et formation de leur corps
                    national de bénévoles;
 
                  - Financement de leur corps national de
                    bénévoles, en encourageant la promotion de la
                    participation du secteur privé;
 
                  - Capacite operationnelle d'envoi de
                    bénévoles spécialises, sur bref préavis et à la demande
                    des Nations Unies, pour prendre vient de situations ou pour
                    prévenir les effets engendrés par des désastres naturels
                    et autres situations d'urgence humanitaire.
 
                 
               
              - Contribueront à la création de ce corps et
                inviteront les entreprises, les fondations et les institutions
                financières privées de la région à ce faire.
 
              - Contribueront à l'élaboration d'un fichier
                international de volontaires, à conserver dans un plan cadre de
                l'ONU, en complément des activités des mécanismes existants
                de l'ONU. Il conviendrait de convier la BID, l'OEA et l'OPS à
                accorder leur participation et leur aide à la création de ce
                corps.
 
             
            VI. GARANTIR LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET
            PROTEGER NOTRE ENVIRONNEMENT NATUREL POUR LES GENERATIONS FUTURES 
            21. Partenariat pour une utilisation de
            l'énergie durable * 
            Conformément à l'Action 21 et à la Convention
            cadre sur les changements climatiques, le développement et
            l'utilisation durables de l'énergie encouragent le développement
            économique et répondent aux préoccupations écologiques. Il
            conviendrait que les gouvernements et le secteur privé encouragent
            un accès accru à des services énergétiques fiables, propres et
            peu onéreux, par le biais activités et de projets qui répondent
            aux impératifs économiques et écologiques et sociaux, dans le
            contexte des buts nationaux de développement durable et des
            contextes législatifs nationaux. 
            Les gouvernements: 
            
              - Rechercheront, conformément aux législations
                nationales, des stratégies énergétiques nationales peu
                onéreuses, tenant compte de toutes les options, y compris le
                haut rendement énergétique, les énergies renouvelables non
                conventionnelles (par ex.: solaire, éolienne, géothermique,
                petites installations hydroélectriques et biomasse) et les
                ressources énergétiques conventionnelles.
 
              - Insisteront sur une détermination commerciale
                des prix décourageant le gaspillage énergétique.
 
              - Identifieront, aux fins de financement et de
                développement prioritaire, au minimum, un projet
                économiquement viable dans chacun des domaines suivants:
                énergie non conventionnelle renouvelable, haut rendement
                énergétique et énergie conventionnelle propre.
 
              - Encourageront les programmes d'électrification
                rurale, en coopération avec le secteur privé et les
                communautés rurales et isolées, en tenant compte, le cas
                échéant, de l'utilisation de sources d'énergie renouvelables,
                conformément au cadre de réglementation national.
 
              - S'efforceront de ratifier et d'entamer la muse
                en oeuvre des dispositions de la Convention cadre sur les
                changements climatiques, entrée en vigueur le 21 mars 1994.
 
              - Encourageront la Banque mondiale et la Banque
                inter-américaine de éveloppement à accroître rapidement et
                amplement, dans le cadre des prêts concernant l'énergie, le
                financement des projets concernant le haut rendement
                énergétique et l'énergie renouvelable, pour améliorer la
                durabilité écologique des sources d'énergie conventionnelles,
                conformément à la rationalité économique.
 
              - Feront appel aux institutions financières
                multilatérales et aux autres institutions publiques et
                privées, afin de financer des programmes régionaux et
                nationaux destinés à appuyer le présent plan d'action,
                notamment les programmes de formation et d'échanges, ainsi que
                la coopération technologique, conformément aux besoins et aux
                situations des pays récipiendaires.
 
              - Appuieront la coordination et la coopération
                technique entre pays, par le biais des organisations régionales
                existantes, notamment par l'identification et l'exécution de
                projets, les programmes de formation et les échangés de
                personnel et d'information afin d'amplifier les capacités.
 
              - Encourageront l'identification et l'exécution
                de projets du secteur privé destinés à atténuer les
                dégagements de gaz provoquant l'effet de serre.
 
              - Convoqueront un Symposium sur l'énergie
                durable, dans la première moitié de 1995, pour aborder les
                activités de suivi relatives à cette initiative. Dans un
                esprit de coopération, les pays partageront leurs expériences
                et débattront des progrès d'exécution de ce plan d'action.
 
             
            *Cette initiative est intégralement liée à la
            rubrique concernant la Coopération dans la domaine de l'énergie. 
            22. Partenariat pour la biodiversité 
            Notre hémisphère renferme plus de la moitié de
            la biodiversité mondiale. Afin de maintenir le développement
            socio-économique de hémisphère, il nous faut intensifier nos
            efforts pour comprendre, apprécier et employer dans la pérennité
            cette base de ressources vivantes. Il nous faut agir dès maintenant
            pour accroître les capacités techniques et de gestion, ainsi que
            la prise de conscience publique des efforts nationaux et
            internationaux dans ce domaine. L'Action 21, la Convention sur la
            diversité biologique et les autres instruments internationaux
            connexes constatent ces besoins et demandent la conservation et
            l'utilisation durable des ressources de la bio diversité. 
            Les gouvernements: 
            
              - S'efforceront de garantir que les stratégies
                pour la conservation et l'utilisation durable de la
                biodiversité vent intégrées dans des activités de
                développement économique pertinentes, y compris la
                sylviculture, l'agriculture et la gestion de la zone côtière,
                en tenant compte de la dimension sociale et de l'incidence de
                ces activités.
 
              - Elaboreront et exécuteront les politiques,
                techniques et programmes destinés à évaluer, conserver et
                employer de façon durable les ressources de la biodiversité
                terrestre, maritime et côtière.
 
              - S'efforceront de ratifier la Convention sur la
                biodiversité et rechercheront les possibilités de
                collaboration dans ce contexte, et, le cas échéant, d'autres
                instruments internationaux et régionaux concernant
                l'environnement.
 
              - Appuieront les dispositifs gouvernementaux
                démocratiques visant à inciter la participation du public,
                notamment des membres de communautés autochtones et autres
                groupes concernés, à l'élaboration des politiques portant sur
                la conservation et l'utilisation durable des environnements
                naturels. II conviendrait que chaque pays définisse les formes
                de cette participation.
 
              - Elaboreront des plans et des programmes
                nationaux pour établir et renforcer la gestion des parcs des
                réserves naturelles, en s'efforçant de les relier à des
                avantages économiques, sociaux et écologiques pour les
                populations locales.
 
              - Renforceront les capacités de conservation et
                d'utilisation durable de la biodiversité, par le biais de
                programmes concernant la gestion des pares et des zones
                protégées , des forêts et des marécages, le Plan d'action
                des Etats insulaires en développement, I'Initiative du récif
                de corail, les projets d'appui de la CITES et le Plan d'action
                régional de la Caraïbe contre la pollution des océans.
 
              - Lanceront une "Décennie de la
                découverte" pour promouvoir la coopération technique et
                scientifique dans hémisphère et pour faciliter les échanges
                d'informations ayant trait à la protection et à l'utilisation
                durable de la biodiversité.
 
              - Amplifieront l'appui aux initiatives de
                formation et d'instruction portant sur l'utilisation durable des
                ressources de la biodiversité et encourageront les activités
                des universités, des participants du secteur non
                gouvernemental, des ONG et du secteur privé destinées à
                appuyer la formation des gestionnaires et à accroître le
                pouvoir des communautés locales.
 
              - Demanderont aux institutions financières
                multilatérales, notamment la BID et le Dispositif mondial pour
                l'environnement, d'appuyer les projets régionaux et nationaux
                admissibles.
 
              - Examineront les progrès dans l'exécution des
                activités nationales et internationales décrites ci-dessus,
                lors de la Conférence au sommet sur le développement durable,
                qui se tiendra en 1996 en Bolivie, et lors des conférences
                ministérielles annuelles ultérieures sur le développement
                durable.
 
             
            23. Partenariat pour la prévention de la
            pollution 
            Comme reconnu à l'Action 21, une gestion solide
            de l'environnement constitue l'élément essentiel du développement
            durable. Des efforts de coopération sont nécessaires pour
            élaborer et améliorer, conformément aux législations nationales
            et aux instruments internationaux pertinents: (1) les cadres de
            travail de la protection de l'environnement, et (2) les dispositifs
            destinés à mettre en oeuvre et à appliquer les réglementations
            sur l'environnement. A cette fin, un nouveau partenariat encouragera
            les activités de coopération pour l'élaboration de mesures, lois
            et institutions concernant l'environnement; la promotion de la prise
            de conscience et la participation du public; la recherche de la
            coopération technologique, financière et autre; et la facilitation
            des échanges d'information, notamment sur les technologies
            sérieuses du point de vue écologique. Les activités de ce
            partenariat reprendront et feront progresser l'exécution des
            accords et des principes internationaux, y compris ceux convenus
            lors du la Conférence mondiale des Nations Unies, en 1992, sur
            l'environnement et le développement et la Conférence mondiale de
            1994, sur le développement durable des Etats insulaires en
            développement, dans les domaines choisis à titre prioritaire par
            les pays de hémisphère. 
            Les gouvernements: 
            
              - Renforceront et développeront les capacités
                techniques et institutionnelles en vue d'aborder les priorités
                écologiques telles que les pesticides, la contamination par le
                plomb, la prévention de la pollution, l'atténuation des
                risques, les problèmes d'évacuation des déchets et
                d'assainissement, l'amélioration de la qualité de l'eau et de
                l'air, l'accès a l'eau potable, les problèmes de
                l'environnement urbain, et la promotion de la participation et
                de la prise de conscience du public.
 
              - Elaboreront et mettront en oeuvre des plans
                d'action nationaux pour éliminer progressivement le plomb dans
                le carburant.
 
              - Renforceront les cadres nationaux de protection
                de l'environnement et les dispositifs destinés à l'exécution
                et à leur application, en incorporant des critères et leurs
                objectifs de durabilité dans le cadre des stratégies
                nationales et autres de développement.
 
              - Entameront des consultations nationales pour
                définir les priorités en vue d'une éventuelle collaboration
                internationale.
 
              - Appuieront les mécanismes gouvernementaux
                démocratiques pour encourager la participation public,
                notamment des membres des populations autochtones et autres
                groupes concernés, dans l'étude des politiques concernant
                l'incidence écologique des projets de développement, ainsi que
                l'élaboration et l'application des lois sur l'environnement.
 
              - Convoqueront une réunion d'experts techniques,
                désignés par chaque pays concerné, afin d'élaborer un cadre
                de partenariat coopératif, en s'appuyant sur les institutions
                et les réseaux existants, afin de définir les projets
                prioritaires. Ces projets seront, au départ, axés sur (1) les
                problèmes de santé et d'environnement associés à
                l'utilisation abusive de pesticides et (2) les incidences de la
                contamination par le plomb, provenant du carburant et d'autres
                sources. Les activités ultérieures traiteraient des problèmes
                ayant trait à l'évacuation des déchets, la qualité de l'air,
                la pollution marine par les navires et d'autres sources, ainsi
                que les problèmes associés à l'urbanisation.
 
              - Encourageront la participation des
                organisations, telles que la BID, le FIM, la Banque mondiale,
                l'OPS, l'OEA, les participants non gouvernementaux et les ONG,
                le cas échéant, afin de financer, d'élaborer et d'exécuter
                les projets prioritaires.
 
              - Elaboreront des politiques et des lois pour
                l'environnement dans le but de garantir une intégration
                économique régionale réalisée dans le sens de la durabilité
                écologique.
 
              - Créeront des dispositifs de coopération entre
                organismes gouvernementaux, notamment dans les domaines légaux
                et d'application des lois, afin de faciliter les échanges d'
                informations sur l'environnement, la coopération technologique
                et le renforcement des capacités.
 
              - Elaboreront des lois et des réglementations
                écologiques compatibles, dotées d'un haut niveau de protection
                de l'environnement, et encourageront la mise en oeuvre d'accords
                internationaux sur l'environnement.
 
              - Examineront les progrès de l'exécution des
                activités internationales et nationales décrites ci-dessus
                lors de la Conférence au sommet sur le développement durable,
                qui aura lieu en Bolivie en 1996, et lors de réunions
                ministérielles annuelles ultérieures sur le développement
                durable.
 
             
             
             
             
            Annexe
            La principale responsabilité d'exécution du
            présent Plan d'action incombe aux gouvernements, à titre
            individuel et collectif, avec la participation de tous les
            éléments de nos sociétés civiles. 
            Nous faisons appel aux organisations ou aux
            institutions existantes pour mettre en oeuvre l'ensemble
            d'initiatives se dégageant du présent Sommet des Amériques. Dans
            de nombreuses instances, nous proposons l'examen de questions
            précises lors de réunions ministérielles, de haut fonctionnaires
            ou d'experts. Nous proposons également l'exécution de certaines de
            ces initiatives en partenariat entre le secteur public et privé.
            Désireux de tirer parti des dispositifs existants dans notre
            hémisphère, et considérant les différentes propositions
            comprises dans le présent Plan d'action, nous présentons les
            recommandations suivantes, sans qu'elles empêchent tout Etat de
            solliciter, le cas échéant, d'autres institutions qui ne figurent
            pas au présent document. 
            I. Principales initiatives auxquelles
            participeront les organisations et les institutions internationales 
            A) l'OEA détiendra un rôle prédominant de suivi
            des différentes décisions de la pressente réunion au sommet. En
            ce qui concerne le Plan d'action, le rôle d'appui de l'a OEA est
            particulièrement important en ce qui concerne les éléments
            suivants: 
            
              - Renforcement de la démocratie
 
              - Promotion et protection des droits de l'homme
 
              - Lutte contre la corruption
 
              - Elimination de la menace du terrorisme national
                et international
 
              - Renforcement de la confiance mutuelle
 
              - Libre-échange aux Amériques
 
              - Infiastructure des télécommunications et de
                l'information
 
             
            Le Plan d'action prévoit également que l'OEA
            remplisse des fonctions dans les domaines suivants: 
            
              - Promotion des valeurs culturelles
 
              - Lutte contre les stupéfiants illicites et la
                criminalité connexe
 
              - Coopération scientifique et technologique
 
              - Renforcement du rôle des femmes dans la
                société
 
             
            Partenariat pour la prévention de la pollution 
            B) Nous faisons appel à la Banque
            interaméricaine de développement pour appuyer les activités
            précisées dans le Plan d'action. Les mesures convenues dans la
            recense augmentation de son capitale la reconstitution du Fonds
            opérations spéciales s'engagent d'ores et déjà dans la direction
            des orientations cernées et il conviendrait de les souligner plus
            particulièrement. Le rôle de la BID est particulièrement
            important dans le cadre des éléments suivants: 
            
              - Accès universel à l'éducation
 
              - Accès équitable aux services de santé de
                base
 
              - Promotion des micro-entreprises et petites
                entreprises
 
              - Partenariat pour une utilisation de l'énergie
                durable
 
              - Partenariat pour la biodiversité
 
              - Partenariat pour la prévention de la pollution
 
             
            En outre, le Plan d'action prévoit également que
            la BID et ses organismes affiliés remplissent des fonctions dans
            les domaines suivants: 
            
              - Promotion et protection des droits de l'homme
 
              - Dynamisation de la société/participation
                communautaire
 
              - Promotion des valeurs culturelles des
                Amériques
 
              - Lutte contre la corruption
 
              - Lutte contre le problème des stupéfiants
                illicites et de la crirninalité connexe
 
              - Libre-échange aux Amériques
 
              - Développement et libéralisation des marchés
                de capitaux
 
              - Inflastructure de l'hémisphère
 
              - Coopération scientifique et technologique
 
              - Casques blancs - Corps pour les secours
                d'urgence et le développement
 
             
            C) Nous faisons également appel à d'autres
            organisations internationales, notamment l'ECLAT et l'OPS pour notre
            hémisphère, ainsi qu'à Banque mondiale et à tous les organismes
            de la famille des Nations Unies, actifs dans l'hémisphère, pour
            appuyer l'exécution des rubriques du Plan d'action, le cas
            échéant. 
            II. Réunions de haut niveau 
            Les réunions et conférences de haut niveau sont
            demandées pour procéder à l'exécution des missions découlant du
            Sommet: 
            
              - Conférence au sommet sur le développement
                durable (Bolivie - 1996), et réunions ministérielles annuelles
                de suivi
 
              - Conférence ministérielle sur la lutte contre
                le blanchiment d'argent (précédée d'une réunion de travail)
 
              - Conférence des donateurs sur les programmes de
                développement de substitution pour juguler le trafic de
                stupéfiants
 
              - Conférence mondiale anti-stupéfiant
 
              - Conférence spéciale de l'OEA sur la lutte
                contre le terrorisme
 
              - Conférence régionale sur les mesures de
                confiance (Chili - 1995)
 
              - Réunions des ministres chargés des échanges
                internationaux (juin l995, mars 1996)
 
              - Réunion du Comité sur les questions
                financières de hémisphère
 
              - Réunion de l'hémisphère sur le
                développement des industries énergétiques (premier semestre
                de1995)
 
              - Réunion des ministres chargés des Sciences et
                de la Technologie (1995)
 
              - Réunion des gouvernements, des donateurs et
                des organismes techniques pour établir les mécanismes de la
                réforme de la santé
 
              - Symposium sur l'énergie durable (première
                moitié de 1995)
 
             
            III. Initiatives dans lesquelles les
            partenariats entre les secteurs public et privé jouent un rôle
            important 
            
              - Renforcement de la démocratie
 
              - Promotion et protection des droits de l'homme
 
              - Dynamisation de la société/participation
                communautaire
 
              - Promotion des valeurs culturelles
 
              - Lutte contre la corruption
 
              - Infrastructure de l'hémisphère
 
              - Coopération scientifique et technologique
 
              - Accès universel à l'éducation
 
              - Accès équitable aux soins de santé de base
 
              - Promotion des micro-entreprises et petites
                entreprises
 
              - Casques blancs - Corps de secours d'urgence et
                du développement
 
              - Partenariat pour une utilisation de l'énergie
                durable
 
              - Partenariat pour la biodiversité
 
              - Partenariat pour la prévention de la pollution
 
             
           |