Zone de libre-échange des Amériques  - ZLEA

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Public
FTAA.soc/civ/85
Le 27 mai 2003

Original: anglais
Traduction
: non Secrétariat ZLEA

ZLEA – COMITÉ DES REPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUX SUR LA PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

MÉMOIRE PRÉSENTÉ EN RÉPONSE À L’INVITATION OUVERTE


Nom Nicolas de Torrente, directeur général
Organisme Médecins sans Frontières (MSF) - Doctors Without Borders
Pays États-Unis d’Amérique


Le 30 avril 2003

Président du Comité des représentants gouvernementaux sur la participation de la société civile
Secretaria del Área de Libre Comercio de Las Américas (ALCA)
8 Oriente N° 1006
Paseo San Francisco
Centro Histórico, Puebla 72000
Mexique

Transmis par courrier électronique à soc@ftaa-alca.com

Madame, Monsieur,

Au nom de Médecins Sans Frontières/Doctors Without Borders, je suis ravi de soumettre les observations qui suivent sur le deuxième avant-projet d’Accord sur la Zone de libre-échange des Amériques en réponse à l’invitation ouverte à la société civile des pays participant à la ZLEA. Ces observations portent entièrement sur les conséquences néfastes que pourrait avoir l’Accord sur la ZLEA sur l'accès aux médicaments essentiels dans les pays des Amériques en développement. Médecins sans Frontières (MSF) s’inquiète vivement de ce que les dispositions de l’Accord sur la ZLEA qui se rapportent aux droits de propriété intellectuelle (DPI) n’ébranlent l’historique Déclaration ministérielle concernant l'accord sur les ADPIC et la santé publique (Déclaration de Doha), ce qui aurait des conséquences dévastatrices sur l’accès aux médicaments pour des millions d’habitants des pays à revenu faible et moyen des Amériques qui souffrent du VIH-sida et d’autres maladies négligées.

Introduction

Dans la Déclaration de Doha - qu’ont ratifiée les Parties à l’Accord sur la ZLEA en novembre 2001-, les signataires ont affirmé que l’Accord sur les ADPIC devrait être interprété et mis en œuvre d'une manière qui « appuie le droit des Membres de l'OMC de protéger la santé publique et, en particulier, de promouvoir l'accès de tous aux médicaments 1». Toutefois, il est évident que certaines des dispositions sur la propriété intellectuelle proposées dans l’Accord sur la ZLEA, et qui seront abordées ci-après, risquent d’empêcher les pays des Amériques d’exercer les droits qui ont été réaffirmés à Doha. Ces propositions « ADPIC-plus », qui correspondent aux objectifs de négociation des États-Unis2, auront pour effet d’imposer aux produits pharmaceutiques des normes plus élevées que celles énoncées dans l’Accord sur les ADPIC et soumettraient du coup les pays des Amériques à des régimes de brevets plus stricts que n’importe où ailleurs dans le monde.

Pour faire en sorte que les pays des Amériques respectent l’engagement qu’ils ont pris à Doha de veiller à protéger la santé publique et à promouvoir l’accès de tous aux médicaments, MSF recommande que les négociateurs cherchent à éliminer de l’Accord sur la ZLEA toutes les dispositions relatives à la propriété intellectuelle.

Contexte - MSF

Médecins sans Frontières est une organisation humanitaire médicale indépendante qui offre des secours d’urgence aux victimes de conflits armés, d’épidémies, de désastres naturels et de catastrophes dues à l’action de l’homme ainsi qu’à ceux qui ne bénéficient pas de soins de santé en raison de leur marginalisation sociale ou géographique. Nous menons plus de 400 projets de secours médical dans plus de 80 pays. Prix Nobel de la paix de 1999, MSF est présent dans onze pays différents des Amériques3 et ses équipes dispensent des soins médicaux aux victimes du VIH-sida, de la maladie de Chagas et autres ainsi que des soins primaires, des soins de santé aux mères et aux enfants et divers services médicaux aux populations déplacées et sans abri et aux peuples indigènes. MSF a soumis ses observations sur le premier avant-projet d’Accord sur la ZLEA au Comité des représentants gouvernementaux sur la participation de la société civile le 1er mai 2002 selon la procédure officielle, lesquelles ont été incluses dans le Rapport du Comité des représentants gouvernementaux sur la participation de la société civile au Comité des négociations commerciales (CNC)  de 2002 (document FTAA.soc/civ/27).4

Brevets, prix et Patients - L’exemple du VIH-sida

D’après l’Organisation mondiale de la santé, près de 1,9 million de personnes sont aujourd’hui infectées du VIH-sida en Amérique latine et dans les Caraïbes. La région des Caraïbes est la dcuxième région la plus touchée du monde, après l’Afrique subsaharienne. Le VIH-sida est devenu la principale cause de décès dans plusieurs pays des Caraïbes.5 Des centaines de milliers de victimes du VIH-sida des pays en développement dans les Amériques ne peuvent bénéficier du traitement antirétroviral hautement actif qui, dans les pays riches comme les États-Unis, a permis de prolonger et d’améliorer considérablement la vie des victimes du VIH-sida, en réduisant le nombre des décès liés au sida de plus de 70 % 6, simplement parce qu’elles n’en ont pas les moyens.

Il y a deux ans à peine, le coût moyen d’une triple combinaison d’antirétroviraux se situait entre 10 000 et 15 000 $ par an et par patient; aujourd’hui, il est possible de se procurer ce traitement pour moins de 300 $. Cette baisse de prix est le résultat direct de la pression publique internationale et de la concurrence des génériques, particulièrement ceux produits en Inde et au Brésil, concurrence qu’a rendue possible l’inexistence d’une protection conférée par brevets dans ces pays. Au cours des prochaines années, cette concurrence deviendra impossible à cause des brevets qui seront accordés aux produits pharmaceutiques dans les principaux pays en développement dotés d’une capacité de production, à moins que des conditions souples ne régissent l’octroi de licences obligatoires, ainsi que le prévoit la Déclaration de Doha, et que les licences obligatoires ne soient délivrées automatiquement pour régler des problèmes de santé publique. L’octroi de licences obligatoires pour les produits pharmaceutiques est l’un des mécanismes d’intervention qui favorisent le mieux la concurrence des génériques.

Le cas des prix des médicaments utilisés dans le traitement du sida est révélateur de ce qui se produira dès que tous les nouveaux produits pharmaceutiques seront protégés par un brevet en 2006, lorsque la plupart des membres de l’OMC auront mis en œuvre l’Accord sur les ADPIC7. Pour tous les nouveaux médicaments, la concurrence des génériques sera enrayée. En conséquence, le prix des nouveaux médicaments montera inévitablement en flèche et bien au-delà des moyens des patients qui en ont besoin. Le levier qui a forcé à la baisse le prix des médicaments antisida disparaîtra. Si la ZLEA crée un système qui empêche de recourir à des médicaments équivalents, mais moins chers, ce sera la catastrophe pour nos patients et tous les peuples des Amériques, parce que la différence des prix pourra également faire la différence entre la vie et la mort.

 

Transparence des négociations sur la ZLEA

En dépit des nombreuses déclarations des négociateurs de la ZLEA faisant ressortir l’importance de mener des négociations transparentes, le texte du second avant-projet se trouve presque totalement entre crochets et toutes les notes de bas de page ont été épurées de cette ébauche, d’où l’impossibilité de déterminer de quels gouvernements émanent quelles propositions. Nous exhortons par conséquent les négociateurs de la ZLEA à insister pour que soient incorporées les notes de bas de page qui indiqueront clairement les diverses positions de négociation des 34 pays Partie à l’Accord. L’incorporation des notes de bas de page augmentera le degré de transparence des négociations et appuiera grandement la volonté de favoriser un débat public éclairé sur les points d’importance cruciale que contient l’Accord sur la ZLEA.

OBSERVATIONS SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES À LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DU DEUXIÈME AVANT-PROJET consolidé d’Accord sur la zlea

Le chapitre sur les droits de propriété intellectuelle de l’Accord sur la ZLEA ne doit pas annuler les avancées réalisées à Doha, notamment la reconnaissance de la primauté de la santé publique sur les intérêts commerciaux privés. Si le texte final de l’Accord sur la ZLEA accordait aux titulaires de brevets une protection supérieure à celle que prévoit l’Accord sur les ADPIC, ce texte serait contraignant pour les 34 pays partie à la ZLEA et l’emporterait sur l’Accord sur les ADPIC et la Déclaration de Doha. Dès qu’ils auront ratifié l’entente finale, les États membres de la ZLEA se trouveront dans l’incapacité d’invoquer la Déclaration de Doha pour remédier à des abus de droits de propriété intellectuelle et de prendre des mesures allant à l’encontre de l’Accord sur la ZLEA pour protéger la santé publique de leurs populations respectives.

L’un des paragraphes les plus importants de la Déclaration, le paragraphe 4, est cité à l’article 1.4 de la partie I du chapitre sur les droits de propriété intellectuelle du deuxième avant-projet d’Accord sur la ZLEA :

[Aucune disposition du présent chapitre n’a pour effet ni ne doit avoir pour effet d’empêcher les Parties d’adopter des mesures pour protéger la santé publique. Le présent chapitre doit être interprété et mis en œuvre en tenant compte du droit de chacune des Parties de protéger la santé publique et, en particulier, de favoriser l’accès aux médicaments existants, ainsi que la recherche-développement relative à de nouveaux médicaments.]

Il est inutile d’ajouter quoi que ce soit à cette disposition en ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle visant les technologies de la santé publique.

1. Limitation radicale des circonstances dans lesquelles peuvent être octroyées des licences obligatoires aux produits pharmaceutiques

Bien que la Déclaration de Doha ait réaffirmé le droit des pays membres de l’OMC d’octroyer des licences obligatoires pour quelque raison (et non seulement dans des situations d’urgence), les dispositions de l’avant-projet d’Accord sur la ZLEA auraient pour effet de limiter radicalement les circonstances dans lesquelles peuvent être délivrées des licences obligatoires à l’égard de produits pharmaceutiques. MSF exhorte les négociateurs de la ZLEA à rejeter toute disposition de l’article 5, section 5 (partie II), qui aurait pour effet d’imposer des conditions encore plus rigoureuses que celles que requiert l’Accord sur les ADPIC relativement à l’octroi de licences obligatoires. Plus particulièrement, MSF attire votre attention sur l’article 5.1 a) de la section 5 (partie II) :

[Une telle utilisation ne sera permise qu’à des fins publiques et non commerciales ou dans des situations d’urgence nationale déclarée ou d’autres circonstances d’extrême urgence.]

Si elle était adoptée, cette proposition éliminerait pour les gouvernements toute possibilité d’octroyer des licences obligatoires dans le but de remédier à des abus des droits de propriété intellectuelle, tels que les prix excessifs, et de favoriser la concurrence dans le secteur privé dans le but d’améliorer l’accès à des médicaments brevetés essentiels. De plus, limiter l’octroi de licences obligatoires à des situations d’urgence au sein de la ZLEA pourrait porter les Parties à l’Accord à conclure que les licences obligatoires octroyées en vertu de l’ADPIC ont pour seul objet de corriger des situations d’urgence nationale ou d’autres circonstances d’extrême urgence, ce qui n’est pas du tout le cas. Cette disposition doit donc être rejetée de toute évidence par les négociateurs.

2. PROLONGATION DE LA DURÉE DU BREVET au-delà de la durée minimale de 20 ans prévue par l'accord sur les ADPIC

L’Accord sur les ADPIC oblige les membres de l’OMC à conférer aux médicaments une protection par brevet de 20 ans. Les dispositions proposées dans le deuxième avant-projet prévoient une prolongation injustifiable de la durée de la protection par brevet. Une protection de vingt ans est plus que suffisante - d’aucuns la trouveraient même excessive - pour permettre à l’industrie pharmaceutique de rentabiliser ses investissements en recherche-développement, à supposer que de tels investissements ont été faits.

L’article 8,2, section 5 (partie II) dispose ceci :

[8.2. Chacune des Parties, à la requête du titulaire du brevet, prolongera la durée de celui-ci en compensation, le cas échéant, des délais déraisonnables intervenus dans la procédure de délivrance. Pour l’application du présent paragraphe, sera considéré comme déraisonnable un délai dépassant, au minimum, quatre ans à compter de la date du dépôt de la demande dans la Partie en question ou deux ans à compter de la présentation de la requête d’examen de la demande, si ce dernier délai expire plus tard, à condition que les périodes attribuables aux actes du demandeur de brevet n’aient pas à être incluses dans la détermination de ces délais.]

Cela n’est pas prescrit par l’Accord sur les ADPIC et un groupe spécial de l’OMC a expressément déclaré que de telles prolongations de la durée d’un brevet n’étaient pas visées par la définition des « intérêts légitimes » du titulaire du brevet.8 Toute prolongation de la durée d’un brevet visant un produit pharmaceutique au-delà de la période minimale de 20 ans prévue par l’Accord sur les ADPIC nuirait aux pays en ce qu’elle limiterait davantage ou retarderait la concurrence des produits génériques. De plus, il est de notoriété publique que les bureaux de brevets du monde entier, surtout les petits bureaux aux ressources limitées, sont submergés par un nombre croissant de demandes de brevets. L’article 8.2 lèserait les petits bureaux de brevets et risque de se traduire par l’octroi de brevets « de mauvaise qualité » faute de temps nécessaire à l'examen. Cette proposition doit être rejetée par les négociateurs de la ZLEA.

3. Pouvoirs abusifs des organismes de réglementation à faire respecter les droits conférés par brevet

Le second avant-projet d’Accord contient des dispositions en vertu desquelles les organismes de réglementation des médicaments seraient tenus de notifier au titulaire d’un brevet l’identité de toute entreprise ayant demandé l’autorisation de commercialiser une version générique de son médicament breveté pendant la durée du brevet. Cela signifie que les organismes de réglementation des médicaments veilleraient à faire respecter la protection et ces dispositions se traduiraient donc probablement en des prolongations injustifiées de la protection par brevet.

L’article 1.5 a) de la section 10 (partie II) dispose ce qui suit :

[1.5. Dans les cas où un produit fera à la fois l’objet d’un système d’approbation de la commercialisation visé aux paragraphes 1.2 ou 1.4 et d’un brevet dans une Partie :

a) cette Partie n’approuvera pas une demande de commercialisation de ce produit sur la base de renseignements communiqués dans le cadre d’une approbation antérieure de commercialisation du même produit lorsque cette demande aura été déposée par une personne autre que le bénéficiaire de la première approbation de commercialisation ou qu’une personne autorisée par lui, et ne permettra d’aucune autre manière à un tiers de commercialiser ledit produit, avant l’expiration du brevet;]

Nous exhortons les négociateurs de la ZLEA à rejeter cette proposition, étant donné qu’elle ne servira qu’à protéger les demandes de brevet invalides. Les processus judiciaires courants suffisent à protéger les brevets valides9.

4. Droits exclusifs d’exploitation des données pharmaceutiques

Bien que l’Accord sur les ADPIC n’oblige les membres de l’OMC qu’à protéger les données cliniques que requièrent généralement les organismes de réglementation des médicaments pour approuver la commercialisation de produits pharmaceutiques (« données non divulguées résultant d'essais ou d'autres données non divulguées ») contre « l'exploitation déloyale dans le commerce » et contre la « divulgation » en vertu de leur législation sur la concurrence déloyale, les dispositions proposées dans le second avant-projet d’Accord sur la ZLEA auraient pour effet d’attribuer des droits exclusifs d’utilisation de ces données pendant cinq ans au moins.

Ainsi, aux termes des articles 1.2 et 1.4, section 10 :

[1.2. Dans les cas où une Partie subordonnera l’approbation de la commercialisation d’un produit pharmaceutique ou d’un produit chimique pour l’agriculture à la communication de renseignements concernant sa sûreté et son efficacité, elle ne permettra pas à des tiers non autorisés par la personne communiquant lesdits renseignements de commercialiser ce produit ou un produit similaire sur la base de l’approbation accordée à ladite personne pour une période d’au moins cinq ans à compter de la date de cette approbation.10]

[1.4. Dans les cas où une Partie prévoira la possibilité d’accorder l’approbation de la commercialisation de produits visés au paragraphe 1.2 sur la base de l’approbation de la commercialisation de ces produits ou de produits similaires dans une autre Partie, la première Partie reportera la date de toute approbation de cette nature pour des tiers non autorisés par la personne ayant communiqué les renseignements à l’autre Partie d’au moins cinq ans à compter de la date d’approbation dans cette Partie ou de la date d’approbation dans l’autre Partie, si cette dernière date est postérieure.]

Ces propositions auront pour effet de retarder et de limiter la concurrence des produits génériques lorsqu’il n’existe pas de brevet ou encore lorsqu’une licence obligatoire a été octroyée. Nous exhortons les négociateurs de la ZLEA à rejeter ces propositions.

Conclusion

Les propositions contenues dans le deuxième avant-projet de l’Accord sur la ZLEA dont nous avons traité ici visent à renforcer la protection des brevets à un niveau supérieur à celui prévu dans l’Accord sur les ADPIC et à réduire la portée des sauvegardes prévues par l’Accord sur les ADPIC au dépens de la santé publique. Si l’Accord sur la ZLEA donne lieu à un système qui mine et contredit la Déclaration de Doha, en empêchant le recours à des médicaments génériques à prix abordable, ce sera la catastrophe pour nos patients et des millions d’autres habitants des Amériques victimes du VIH-sida et d’autres maladies.

Cent quarante pays ont négocié et adopté la Déclaration de Doha, plaçant ainsi la santé publique au-dessus des intérêts commerciaux et offrant les clarifications requises en ce qui concerne les principaux assouplissements à apporter à l’Accord sur les ADPIC en matière de santé publique. Nous avons maintes fois répété que la Déclaration de Doha doit rester un modèle à suivre dans les négociations internationales, régionales et bilatérales sur les droits de propriété intellectuelle qui se rapportent aux technologies de la santé publique et avons exhorté les négociateurs de la ZLEA à faire en sorte que la version définitive de l’Accord sur la ZLEA ne déroge pas aux prescriptions de l’entrente historique conclue à Doha. En qualité d’organisme médical humanitaire, Médecins sans Frontières ne peut accepter que les besoins de ses patients et de millions d’autres malades soient subordonnés à des intérêts commerciaux. Par conséquent, pour protéger la santé publique et promouvoir l’accès de tous aux médicaments, nous recommandons que les dispositions sur la propriété intellectuelle soient entièrement exclues de l’Accord final sur la ZLEA.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments les meilleurs.

 

Le directeur général, MSF États-Unis,

Nicolas de Torrente


NOTES

1 Pour le texte complet de la Déclaration, consulter http://www.wto.org/french/thewto_f/minist_f/min01_f/mindecl_trips_f.htm

2 Les objectifs de négociation des États-Unis sur les droits de propriété intellectuelle ont été rendus publics et peuvent être consultés à l’adresse http://www.ustr.gov/regions/whemisphere/intel.pdf .  Téléchargé le 20 avril 2003

3 Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Salvador, Guatemala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua et Pérou. Les autres bureaux de MSF dans la région se trouvent en Argentine, au Canada, au Costa Rica et aux États-Unis.

4 Disponible aux adresses http://www.ftaa-alca.org/SPCOMM/COMMCS_F.ASP#pubs  ou
http://www.accessmed-msf.org/prod/publications.asp?scntid=6520021213325&contenttype=PARA&

5 http://www.unaids.org/worldaidsday/2002/press/update/epiupdate2002_fr.doc . Téléchargé le 27 février 2003

6 D’après le U.S. National Institute of Allergies and Infectious Diseases (National Institutes of Health) et les Centers for Disease Control and Prevention, le nombre annuel des décès liés au sida aux États-Unis a baissé d’environ 70 % de 1995 à 1999, reculant de 51 117 en 1995 à 15 245 en 2000. Cette diminution est principalement attribuable au nouveau Traitement antirétroviral hautement actif (HAART). Centers for Disease Control and Prevention (CDC). HIV/AIDS Surveillance Report 2001; 13 (no 1):1-41.

7 Le délai est reporté à 2016 pour les pays les moins développés, conformément au paragraphe 7 de la Déclaration de l’OMC sur l’Accord sur les ADPIC et la Santé publique.

8 Canada - Protection conférée par un brevet pour les produits - Plainte déposée par les Communautés européennens et leurs États membres (WT/DS114/R).

9 Consulter aussi les observations formulées par Essential Action en réponse à l'appel d'observations du public de l’USTR (Représentant au commerce des États-Unis) sur l’avant-projet d’Accord sur la ZLEA, le 22 août 2001, Rob Weissman; disponible à l’adresse http://lists.essential.org/pipermail/pharm-policy/2001-August/001422.html .

10 [Dans les cas où une Partie disposait, à la date de mise en œuvre de l’Accord sur les ADPIC, d’un système pour protéger les produits pharmaceutiques ou les produits agricoles ne comportant pas d’entités chimiques nouvelles contre l’exploitation déloyale dans le commerce qui prévoyait une durée de protection inférieure à celle spécifiée au paragraphe 1.2, elle pourra conserver ce système nonobstant les obligations découlant dudit paragraphe.]
 

               

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