Diffusion Désormais
Autorisée
FTAA.soc/25/Rev.1
le 21 novembre 2003
Original: Anglais - Espagnol
Traduction: Non Secrétariat ZLEA
ZLEA - COMITÉ DES REPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUX
SUR LA PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
RAPPORT DU COMITÉ DE REPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUX SUR LA PARTICIPATION DE LA
SOCIÉTÉ CIVILE AU COMITÉ DES NÉGOCIATIONS
COMMERCIALES (CNC)
I. CONTEXTE
-
À leur réunion de San Jose, au Costa Rica, en mars 1998,
les ministres responsables du Commerce dans l’hémisphère ont décidé, pour
affirmer leur engagement au principe de la transparence dans le processus de
négociation de la ZLEA, et reconnaître et accueillir les intérêts et
préoccupations exprimés par différents secteurs de la société civile à
propos de la ZLEA, de créer le Comité de représentants gouvernementaux sur
la participation de la société civile (le Comité), qui serait chargé de
recevoir des mémoires, de les analyser et de présenter toute la gamme des
points de vue exprimés.
-
Après leur réunion du 1er novembre 2002 à
Quito, en Équateur, les ministres ont réitéré de plus leur engagement au
principe de la transparence dans le processus de la ZLEA et ont reconnu à
nouveau le besoin d’accroître et de soutenir la participation des différents
secteurs de la société civile dans cette initiative hémisphérique. Les
ministres ont chargé le Comité de poursuivre ses efforts pour promouvoir la
transparence et d’identifier les pratiques exemplaires en matière de
rayonnement et de consultation avec la société civile et d’en favoriser
l’utilisation. Les ministres ont également demandé au Comité de promouvoir
un processus de communication réciproque accru et soutenu avec la société
civile pour faire en sorte qu’elle ait une perception claire des progrès du
processus de négociation de la ZLEA
-
Lors de sa réunion du 8 au 10 avril 2003, à Puebla, au
Mexique, le Comité des négociations commerciales de la ZLEA (CNC) a enjoint
le Comité de poursuivre ses travaux pour favoriser la transparence et la
participation de la société civile au processus de la ZLEA. Plus précisément,
le CNC a demandé au Comité d’organiser une série de réunions ouvertes à la
société civile qui se tiendraient en parallèle aux réunions du SOC dans les
divers pays de l’hémisphère par rotation, de publier de façon constante sur
le site Web officiel de la ZLEA les mémoires de la société civile en réponse
à l’invitation ouverte et permanente, d’élaborer des recommandations
concrètes sur la façon d’améliorer le site Web officiel de la ZLEA,
d’élaborer un document sur les pratiques exemplaires en matière
d’information et de consultation de la société civile, de formuler des
recommandations concrètes relatives à l’enrichissement de l’information
fournie dans les déclarations publiques, notamment les communiqués, et
d’examiner, de concert avec le Comité technique sur les questions
institutionnelles (CTI), la possibilité d’établir un Comité de la société
civile après l’entrée en vigueur de l’Accord sur la ZLEA. Le CNC a également
donné instruction au Comité d’inclure dans le rapport qu’il lui destinait
une section sur le traitement accordé à la question des différences
relatives aux niveaux de développement et à la taille des économies. Ces
instructions du CNC ont été mises en distribution générale et rendues
publiques sur le site Web officiel de la ZLEA. Lors de la réunion
subséquente du CNC de la ZLEA à San Salvador, en juillet 2003, les sous‑ministres
ont aussi annoncé les lieux et les sujets des réunions thématiques du SOC
avec la société civile en 2004; créé un processus accéléré pour permettre au
SOC d’afficher d’autres renseignements utiles sur le site Internet public,
notamment tous les documents de la ZLEA dont la diffusion est autorisée par
le CNC, et demandé de poursuivre les travaux visant à illustrer les
consultations des pays auprès de la société civile et approuvé l’affichage
du nouveau site Internet public qui a été créé par le SOC avec l’aide du
Comité tripartite. Ces instructions du CNC ont, elles aussi, été mises en
circulation et rendues publiques sur le site Internet officiel public de la
ZLEA.
II. ACTIVITÉS DU COMITÉ
Entre la réunion ministérielle tenue à Quito en
2002 et celle de Miami, en 2003, le Comité de représentants
gouvernementaux sur la participation de la société civile s’est
réuni à cinq reprises : les 2 et 3 décembre 2002 (dix-neuvième
réunion), les 24 et 25 janvier 2003 (vingtième réunion), les 24 et
25 avril 2003 (vingt et unième réunion), le 26 et 27 juin 2003 (vingt-deuxième
réunion), les 24 et 25 septembre 2003 (vingt-troisième deuxième
réunion). Les activités qu’a entreprises le Comité durant cette
période correspondent aux mandats confiés par les ministres et aux
instructions des sous-ministres.
A. Activités entreprises
Le Comité s’est conformé aux instructions du CNC
visant l’affichage sur le site Internet officiel de la ZLEA et a
publié d’une manière suivie les résumés ou, le cas échéant, les
versions intégrales des mémoires que la société lui a fait parvenir
en réponse à son invitation ouverte et permanente, et ce, pour
augmenter la transparence et pour susciter un plus grand nombre de
contributions de la société civile.
Le Comité a intégré à la partie III du présent
rapport le document intitulé Pratiques exemplaires et exemples
de consultations auprès de la société civile aux niveaux national et
régional, et à l’annexe D ( http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_e.asp
),, le texte intitulé Renseignements supplémentaires à propos de
pratiques exemplaires et d’exemples de consultations auprès de la
société civile aux niveaux national et régional, tels que fournis
par les délégations, à l’attention du CNC.
Le Comité a exécuté l’instruction que lui a
donnée le CNC pour organiser une série de réunion thématiques
ouvertes aux représentants de la société civile immédiatement avant
ou après ses réunions régulières de 2003 et 2004 qui doivent se
tenir par rotation dans les pays hôtes. La première réunion
thématique que le SOC a tenue avec la société civile a porté sur la
question de l’agriculture et s’est déroulée à Sao Paulo, au Brésil,
le 25 juin, en présence de représentants de gouvernements et de la
société civile de tout l’hémisphère. (Voir l’Annexe E http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add5_f.asp).
La deuxième réunion du SOC avec la société civile portait sur les
services et a eu lieu à Santiago, au Chili, le 23 septembre, en
présence de représentants gouvernementaux et de la société civile de
tout l’hémisphère. . (voir l’Annexe F http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add6_f.asp).
L’échange de points de vue a porté entre autres choses sur les
différences relatives au niveau de développement et à la taille des
économies.
Le Comité a diffusé de nouveau, le 4 décembre
2002, une quatrième Invitation ouverte et permanente à la société
civile de l’hémisphère (Annexe A http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add1_f.asp)
que chacun des pays s’est engagé à diffuser par tous les moyens
possibles, en tenant compte des différences relatives au niveau de
développement et à la taille des économies. À cette fin, le Comité a
envoyé des lettres à chacun des sous-ministres de la ZLEA pour
exhorter leurs gouvernements respectifs de revoir les mécanismes de
diffusion de l’Invitation ouverte et permanente.
Le Comité a invité les gouvernements nationaux
des pays de la ZLEA qui seront les hôtes des prochaines réunions
ministérielles et vice-ministérielles à continuer d’encourager les
entités de la société civile à tenir des tribunes parallèles et à
offrir l’occasion de faire aboutir ces discussions. En conséquence,
ces tribunes seront organisées en parallèle aux réunions que le CNC
tiendra à Puebla (7 avril 2003), à San Salvador (7 juillet 2003), et
à Port of Spain (octobre 2003) et ainsi qu’à la réunion
ministérielle de Miami (novembre 2003).
Le Comité a fait des propositions pour améliorer
le site Web officiel de la ZLEA et celles-ci ont été transmises au
Comité tripartite. Le Comité a également reçu des rapports du Comité
tripartite sur les améliorations apportées au site en question.
Après avoir obtenu l’approbation du CNC, le site officiel amélioré
de la ZLEA a été lancé, dans un format et avec une structure qui le
rendent plus convivial, et une Invitation ouverte y a été affichée
bien en évidence sous chaque instance de la ZLEA pour solliciter les
contributions de la société civile.
Le Comité a présenté des recommandations visant
à améliorer la qualité des renseignements contenus dans les
déclarations publiques, y compris les communiqués de presse, de
toutes les instances de la ZLEA.
Le Secrétariat général de la Communauté andine,
de concert avec les gouvernements de la Bolivie, de la Colombie, de
l’Équateur, du Pérou et du Venezuela, a organisé pour la Communauté
andine un débat public sur la ZLEA le 10 décembre 2002, à Lima, au
Pérou. Un bref compte-rendu élaboré par les organisateurs de ce
colloque figure en l’Annexe G (http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add7_f.asp).
Le Comité a tenu le 24 avril 2003 une séance
d’échanges d’informations avec les représentants des Nations Unies
et de l’Organisation des États américains sur les mécanismes de
participation de la société civile au sein des diverses
organisations intergouvernementales.
B. Activités en cours
Le Comité se livre aux activités suivantes, sans
toutefois s’y limiter :
Le Comité étudie, de
concert avec le Comité technique sur les questions institutionnelles
(CTI), la possibilité de créer, après que l’Accord sur la ZLEA aura
pris effet et au sein de la structure institutionnelle de la ZLEA,
un comité de la société civile qui serait constitué de la manière
préconisée dans le document sur les pratiques exemplaires du Comité
de représentants gouvernementaux sur la participation de la société
civile et qui favoriserait la participation de la société civile à
d’autres organisations multilatérales et régionales telles que l’OEA,
les Nations Unies, le MERCOSUR, l’Union européenne, la CARICOM, la
Communauté andine, etc.
Le Comité
s’occupe d’organiser une série de réunions thématiques qui seront
ouvertes aux représentants de la société civile et qui se tiendront
immédiatement avant ou après les réunions qui doivent se tenir en
2004. Comme l’ont indiqué les ministres délégués dans les Lignes
directrices et Directives à l'intention des entités de la ZLEA
lors de la réunion qu’a tenue le CNC à San Salvador (FTAA.TNC/23,
document déclassé et accessible au public à l’adresse
www.ftaa-alca.org), la République dominicaine organisera une réunion
thématique du SOC sur les droits de propriété intellectuelle, et les
États-Unis organiseront une réunion sur l’accès aux marchés des
biens industriels et des biens de consommation, une séance spéciale
étant prévue sur les petites et moyennes entreprises, durant les
premier et deuxième trimestres de 2004, respectivement.
Le Comité
élabore des recommandations visant l’amélioration du format, de
l’accessibilité et du contenu du site Internet officiel de la ZLEA
en s’attachant particulièrement à améliorer la qualité des
renseignements qui y sont diffusés sur le processus de la ZLEA et
suit de près les améliorations apportées au site Web public de la
ZLEA.
Le Comité donne
suite au processus amorcé par l’invitation ouverte et permanente qui
a été adressée à la société civile de l’hémisphère. Il continue de
faire parvenir aux entités de la ZLEA concernées les contributions
de la société civile et de les diffuser sur le site Web officiel de
la ZLEA.
Le Comité veille à
ce que les ministres et les responsables des négociations de la ZLEA
soient mis au fait des divers points de vue de la société civile sur
la ZLEA.
Le Comité encourage
l’organisation de colloques nationaux et régionaux sur la ZLEA.
Le Comité invite les
gouvernements à appuyer les rencontres de la société civile qui sont
tenues en parallèle aux réunions des ministres et des sous-ministres
Le Comité veille à
accroître et à améliorer l’information accessible au public sur la
ZLEA.
C. Questions à l’étude
Le Comité continuera de se pencher sur d’autres
questions telles que :
produire, avec
l’aide d’entités nationales et régionales, du matériel visant à
favoriser une meilleure compréhension du processus de négociation de
la ZLEA et de la documentation portant sur la ZLEA.
promouvoir un vaste
processus d’éducation sur la ZLEA.
mettre au point
d’autres mécanismes qui puissent favoriser une communication plus
interactive avec la société civile sur le processus de la ZLEA.
inviter tous les
secteurs de la société civile à tenir des colloques en parallèle aux
réunions du Comité de représentants gouvernementaux sur la
participation de la société civile.
III. EXEMPLES DE CONSULTATIONS AUPRÈS DE LA SOCIÉTÉ
CIVILE AU NIVEAU NATIONAL
Conformément au mandat qui a été confié au
Comité lors de la réunion de Quito, en 2002, et qui consiste « à
renforcer et à approfondir leurs processus de consultation avec la
société civile au niveau national » et à « identifier et favoriser
l’utilisation des meilleures pratiques en matière de rayonnement et
de consultation avec la société civile » (par. 33), les délégations
ont présenté les exemples suivants des activités de rayonnement
national qui ont été entreprises ou qui le seront avant la réunion
ministérielle de Miami en 2003. La liste des activités de
rayonnement national entreprises par les gouvernements de la ZLEA
qui suit n’est donnée qu’à titre indicatif et ne se veut nullement
exhaustive.
En outre, les gouvernements de la ZLEA ont
présenté des rapports écrits plus détaillés sur les mécanismes de
consultation nationale, lesquels figurent en annexe au présent
document (annexe D
http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp).
Exemples de consultations auprès de la société
civile au niveau national
ARGENTINE : Le gouvernement de l’Argentine
utilise divers mécanismes de consultation et de communication pour
encourager la société civile à participer au processus de la ZLEA. Il
publie dans la Gazette officielle du pays et affiche sur la page Web du
ministère des Affaires étrangères des invitations ouvertes à la société
civile pour que celle-ci soumette au Comité de représentants
gouvernementaux sur la participation de la société civile des
contributions au processus de la ZLEA. Le gouvernement argentin dispose
en outre de quatre mécanismes permanents de consultation des divers
secteurs de la société civile : le Forum consultatif économique et
social du MERCOSUR, le Conseil du commerce international, le Conseil
consultatif de la société civile et le Groupe de travail parlementaire.
Les première, deuxième et quatrième des entités mentionnées ci-dessus se
réunissent mensuellement pour analyser l’évolution des négociations
commerciales, tandis que la troisième se réunit, également tous les
mois, pour se pencher sur les progrès réalisés dans les négociations de
la Zone de libre-échange des Amériques. En plus de ces quatre
mécanismes, le gouvernement de l’Argentine mène périodiquement des
consultations sur divers aspects des négociations hémisphériques en
publiant des invitations à des rencontres et à des forums publics où il
sera discuté de questions d’actualité intéressant les différents champs
d’activité de la vie nationale. Par exemple, le 6 août 2002, le
ministère des Affaires étrangères de l’Argentine a convoqué le milieu
des affaires pour le renseigner sur l’évolution des négociations
relatives à l’accès aux marchés et solliciter des contributions du
secteur privé sur cette question. Quelque 140 personnes représentant 97
entités ont participé à la réunion, et plus de 70 mémoires ont été
présentés par le secteur des affaires.
On trouvera à l’annexe D
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp) des
renseignements additionnels sur les mécanismes de consultation et de
participation de la société civile que la République argentine a mis sur
pied.
BAHAMAS : Le gouvernement des Bahamas a pris
diverses mesures au niveau national en vue de consulter la société
civile sur le processus de la ZLEA ainsi que sur les conséquences que
pourrait avoir pour les Bahamas la signature éventuelle de l’accord
proposé. Il a notamment publié dans la presse écrite locale les
invitations ouvertes à la société civile et encouragé le grand public à
prendre connaissance de l’information accessible sur le site Web
officiel de la ZLEA. Le ministère des Affaires étrangères des Bahamas
organise tous les mois une réunion avec des représentants
d’organisations de la société civile pour discuter de questions
pertinentes aux négociations de la ZLEA. Cette initiative a donné lieu à
la création d’une association centrale de représentants de divers
segments de la société civile ayant pour mandat d’entretenir avec le
gouvernement un dialogue constant sur la ZLEA et diverses questions
connexes.
Une conférence régionale sur la ZLEA,
parrainée par le Congrès des syndicats des Bahamas, s’est tenue en
octobre 2002. Des ministres, des négociateurs bahamiens de la ZLEA,
d’autres représentants gouvernementaux et des membres de la société
civile ont pris part à l'événement. D’autres conférences et colloques
nationaux, parrainés par le gouvernement lui-même - par l’intermédiaire
de son ministère du Commerce et de l’Industrie et de la Banque centrale
des Bahamas - et par des groupes du secteur privé et des milieux
universitaire, religieux et autres, ont suscité une participation
similaire. Par ailleurs, des ministres et des négociateurs de la ZLEA
ont fait des apparitions à la télévision, à des émissions radiophoniques
d’affaires publiques, de même qu’à des réunions de clubs sociaux ou
d’autres groupes d’intérêt pour discuter de la ZLEA. Ces activités ont
bénéficié d’une large couverture dans la presse écrite et électronique
locale.
Une initiative particulièrement importante
du gouvernement des Bahamas a été la création, en décembre 2002, de la
Commission du commerce des Bahamas, un organisme constitué de
représentants du secteur public aussi bien que du secteur privé ainsi
que de divers segments de la société civile. Un des aspects essentiels
du mandat de la Commission est d’étudier et d’examiner en profondeur
avec le public des Bahamas des questions touchant la ZLEA et, sur la
base des résultats de cet exercice, de fournir une rétroaction aux
négociateurs et de conseiller le gouvernement. Pour pouvoir s’acquitter
plus efficacement de ses responsabilités, la Commission a mis sur pied
des sous-comités ayant pour mandat d’épauler les groupes de négociateurs
ainsi que d’autres comités de la ZLEA. Ces comités comptent parmi leurs
membres des négociateurs de la ZLEA qui ne sont pas forcément membres de
la Commission ainsi que d’autres personnes provenant de segments
intéressés des secteurs public et privé et de la société civile. On a
également invité par écrit d’importants groupes d’intérêt à soumettre
leurs points de vue directement à la Commission sur des questions liées
à la libéralisation des échanges commerciaux.
BRÉSIL : Le Groupe responsable de la
coordination générale des négociations de la ZLEA (COALCA) au sein du
ministère des Affaires étrangères du Brésil utilise sa page Web
(http://www.mre.gov.br/Alca/home.htm) pour diffuser l’information
relative aux négociations de la ZLEA. Cette page Web donne accès à des
documents comme l’Invitation ouverte à la société civile hémisphérique
et le texte intégral de l’offre initiale concernant le commerce de
marchandises présentée par le MERCOSUR dans le cadre des négociations de
la ZLEA. Les observations et demandes de renseignements sur le progrès
des négociations et sur les positions adoptées par le gouvernement du
Brésil peuvent être soumises par courriel au Groupe responsable de la
coordination générale des négociations, à l’adresse coalca@mre.gov.br.
En 1996, le gouvernement brésilien a créé la Section
nationale de coordination sur les questions relatives à la ZLEA (SENALCA), un
forum de coordination avec la société civile brésilienne portant sur les
négociations de la ZLEA. La SENALCA regroupe des représentants du ministère des
Affaires étrangères, de la Chambre du commerce extérieur, de la Banque centrale,
du ministère de la Justice, du ministère des Finances, du ministère de la Santé,
du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’Alimentation, du ministère
du Développement, de l’Industrie et du Commerce extérieur, ainsi que du
ministère de la Planification, du Budget et de l’Administration. Afin d’assurer
une vaste représentation de la société civile aux réunions de la SENALCA, le
ministère des Affaires étrangères y invite des représentants d’autres entités
publiques ainsi que de divers secteurs économiques et sociaux nationaux, par
exemple des universitaires, des parlementaires, des représentants de syndicats
et d’associations patronales, de même que des membres d’organisations non
gouvernementales. À ce jour, la SENALCA a tenu 32 réunions.
Le gouvernement du Brésil organise également des
colloques sur les négociations de la ZLEA. Le Sommet parlementaire pour
l’intégration hémisphérique s’est tenu du 18 au 20 novembre 2002, à
Brasilia. Des parlementaires de l’Argentine, du Belize, de la Bolivie,
du Brésil, du Canada, du Chili, de Cuba, de la Dominique, de l’Équateur,
du Guyana, d’Haïti, du Honduras, du Mexique, du Nicaragua, du Panama, du
Paraguay, de la République dominicaine, de
Saint-Vincent-et-les-Grenadines, du Suriname, de Trinitéet-Tobago et de
l’Uruguay y ont discuté des défis que pose le projet d’intégration
hémisphérique des Amériques. Ont également assisté à ce sommet, entre
autres, des représentants des États-Unis, du Parlement italien, du
Comité mixte parlementaire du MERCOSUR, du Parlement andin et du
PARLATINO. Par ailleurs, la Chambre brésilienne des députés a organisé,
sous le thème « Le Brésil et la ZLEA », un colloque (23-24 octobre 2001)
où 52 représentants du gouvernement et de la société civile ont discuté
des objectifs et intérêts du Brésil dans les négociations. On trouvera à
l’annexe D (http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp)
des précisions supplémentaires sur ces diverses activités.
Le 14 mars 2003, le gouvernement du Brésil
a tenu, dans le district fédéral de Brasilia, un colloque sur le
règlement des différends dans le contexte des négociations de l’OMC, de
la ZLEA, du MERCOSUR et du MERCOSUR-Union européenne. Ont assisté à ce
colloque plus de 150 participants représentant le gouvernement,
différentes branches d’activité, des associations de propriétaires, des
cabinets juridiques, des universités, des centres de recherche, des
confédérations de travailleurs ainsi que la société civile en général.
Le colloque se divisait en quatre ateliers (OMC, ZLEA, MERCOSUR et
MERCOSUR-Union européenne), chacun dirigé par un conférencier (du
secteur gouvernemental) et deux experts (du milieu universitaire et du
secteur privé). Outre l’échange productif d’information qu’il a permis
entre les participants, ce colloque a été une autre occasion de
renforcer la communication entre le gouvernement et la société civile en
ce qui concerne les négociations commerciales. Dans le prolongement du
colloque du 14 mars, on envisage d’organiser d’autres activités du genre
qui porteraient sur certains points particuliers aux négociations sur le
règlement des différends. On peut obtenir le programme de ce colloque
ainsi que d’autres renseignements pertinents à l’adresse www.mre.gov.br
(hyperliens : sites MRE - CGC - Reunião sobre Solução de Controvérsias).
Une réunion parlementaire ayant pour thème
« Le rôle des législateurs dans la ZLEA » se tiendra à Brasilia les 20
et 21 octobre 2003.
On trouvera à l’annexe D (http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp)
des renseignements additionnels sur les mécanismes de consultation et de
participation de la société civile que le gouvernement du Brésil a mis
sur pied.
CANADA : Le gouvernement du Canada entend tout
faire pour favoriser la participation de la société civile aux
négociations de la ZLEA. De l’avis du Canada, l’ouverture et la
transparence sont des conditions essentielles à la tenue d’un débat
éclairé sur cette initiative hémisphérique. L’utilisation efficace de
canaux de communication entre les gouvernements et les citoyens et vice
versa est primordiale pour que la population saisisse mieux les enjeux
du libre-échange, fasse confiance au processus de négociation et accorde
un large appui aux accords commerciaux. C’est pourquoi le gouvernement
canadien, principalement par l’entremise de son ministère des Affaires
étrangères et du Commerce international, a recours à toute une panoplie
de mécanismes - permanents ou ponctuels - et stratégies de consultation
et de rayonnement pour faire en sorte que les points de vue de
l’industrie, des groupes non gouvernementaux et de l’ensemble de la
société canadienne soient pris en considération dans l’élaboration de la
politique commerciale canadienne. Parmi les mécanismes dont il se sert à
cette fin, mentionnons le Comité fédéral-provincial-territorial sur le
commerce, le Groupe de travail mixte du gouvernement du Canada et de la
Fédération canadienne des municipalités, les Groupes de consultations
sectorielles sur le commerce extérieur, le Conseil consultatif
universitaire, de même que les Consultations multisectorielles sur le
programme commercial du Canada. En plus de ces mécanismes, le
gouvernement profite de toutes les occasions qui lui sont offertes de
travailler en collaboration avec les parlementaires canadiens et les
partenaires commerciaux du Canada dans le but de renforcer la
participation de la population canadienne et celle de la société civile
dans les forums et organismes intergouvernementaux. Les consultations ne
peuvent être productives et profitables que si les citoyens sont tenus
informés et qu’ils sont amenés à s’intéresser de manière constante et
soutenue à l’essor et au succès du commerce extérieur du Canada. Le
gouvernement du Canada informe les Canadiens et sollicite leurs points
de vue sur les questions touchant la politique commerciale canadienne
par l’entremise de son site Web sur les négociations et accords
commerciaux (www.zlea.gc.ca), où l’on peut trouver, entre autres, l’ébauche du texte consolidé
servant aux négociations de la ZLEA, avec une description de chaque
chapitre de l’accord projeté; les positions et propositions du Canada
dans le cadre de ces négociations et, tout particulièrement, ses offres
relatives à l’accès aux marchés; une foire aux questions; une trousse
d’information; une liste des principaux négociateurs de la ZLEA qui
représentent le gouvernement du Canada et leurs coordonnées; et des avis
de consultations. Les mémoires des parties intéressées peuvent être
acheminés par courriel à l’adresse ftaa.zlea@dfait-maeci.gc.ca.
On trouvera à l’annexe D (http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp)
des renseignements additionnels sur les principaux mécanismes et
stratégies de consultation et de sensibilisation concernant la politique
commerciale du Canada.
CARICOM : La CARICOM, qui a une longue
tradition de consultation des membres de la société civile aux niveaux
national et régional, s’est dotée de divers mécanismes régionaux lui
permettant d’entretenir avec la société civile un dialogue soutenu sur
tout un éventail de questions, dont celle des négociations de la ZLEA.
La Charte de la société civile qu’ont adoptée les chefs de gouvernement
de la CARICOM en 1997 définit le cadre dans lequel doit s’inscrire le
dialogue avec la société civile au niveau national et au sein des divers
organes de la Communauté, à savoir la Conférence des chefs de
gouvernement, le Conseil de développement du commerce et de l’économie (COTED),
le Conseil de développement humain et social (COHSOD) et le Conseil des
finances et de la planification (COFAP), et ce, dans le but d’amener les
grands acteurs économiques à participer à l’élaboration des politiques
commerciale et sociale et au développement global de la Communauté. Le
Mécanisme régional de négociation des Caraïbes, l’organe de négociation
de la CARICOM, s’est également doté d’instruments, tels les groupes de
travail techniques et le Comité de liaison avec le secteur privé, qui
facilitent les consultations d’ordre technique et l’échange
d’information avec le secteur privé ou la société civile en général
concernant l’évolution des négociations. Parmi les autres outils qu’on
utilise, mentionnons la diffusion par voie électronique d’un bulletin
hebdomadaire sur les questions touchant les négociations commerciales,
de même que la tenue, sur une base régulière, de colloques régionaux
s’adressant à différents groupes de la société civile, tels les
journalistes et les travailleurs syndiqués.
On trouvera à l’annexe D
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp) des
renseignements additionnels sur les mécanismes de consultation et de
participation de la société civile qu’a mis au point la CARICOM.
CHILI : La politique commerciale internationale
a été la pierre angulaire du développement économique du Chili. Vu la
taille relativement petite du marché intérieur chilien, le potentiel de
développement économique du pays dépend directement de son succès dans
l’application du modèle de développement des exportations, le commerce
extérieur étant à l’origine de plus de 50 % du PIB, et de plus de 70 %
de celui-ci si l’on inclut le secteur des services. C’est dans ce
contexte que le Chili a négocié des accords commerciaux avec ses
principaux partenaires. Pour qu’à moyenne et longue échéance, les
accords commerciaux soient profitables et politiquement défendables et
pour qu’ils puissent contribuer à la prospérité générale du pays, il est
essentiel que les négociateurs tiennent judicieusement compte des
propositions et préoccupations de la société civile au regard des
différentes questions faisant l’objet de négociations et la renseignent
sur le processus de négociation.
Dans chacune de ses négociations
commerciales, le Chili a pris soin de mener constamment des
consultations avec le milieu des affaires, de manière à pouvoir
identifier et interpréter adéquatement les sensibilités et intérêts des
différents secteurs de production touchés par les offres et les
négociations, notamment en ce qui concerne les droits de douane et les
règles d’origine. À compter du milieu des années 90, d’autres secteurs
ont été amenés à participer au processus de consultation lorsque la
Direction générale des relations économiques internationales (DIRECON)
du ministère des Affaires étrangères a entamé un dialogue sur les
négociations commerciales internationales avec les diverses
organisations de la société civile (associations universitaires et
professionnelles, syndicats et ONG).
Ce dialogue s’est amorcé à l’occasion de
la négociation de l’Accord de libre-échange (ALE) entre le Chili et le
Canada (1995-1996), qu’est venue compléter la signature d’accords
distincts de coopération dans le domaine de l’environnement et du
travail. Le dialogue s’est par la suite intensifié avec le début des
négociations de la ZLEA et les travaux du Comité de représentants
gouvernementaux sur la participation de la société civile, ainsi que
dans le sillage de la réunion ministérielle de Seattle de l’Organisation
mondiale du commerce.
C’est dans ce contexte que le gouvernement
du Chili a lancé, en 1999, la première Invitation ouverte du Comité de
la société civile de ZLEA, en la communiquant par lettre aux diverses
organisations et institutions non gouvernementales et en la diffusant
dans la presse et sur ses sites Web. On demandait aux organisations de
la société civile de soumettre des mémoires sur toute question touchant
la ZLEA.
En 2000, sous l’administration du
président Lagos et à la faveur de la nouvelle priorité donnée au
dialogue avec la société civile pour tous les ordres de gouvernement,
suivant la directive présidentielle en ce sens, on a décidé d’élargir la
diffusion de l’Invitation ouverte de la ZLEA. On a augmenté le nombre
d’avis publiés dans les journaux, les autorités gouvernementales ont
intensifié les activités publiques et on a rendu accessible
l’information concernant le processus de négociation de la ZLEA et les
initiatives menées conjointement avec les secteurs intéressés de la
société civile.
Les efforts déployés par le Chili pour
développer le site Web de la Direction générale des relations
économiques internationales (DIRECON, www.direcon.cl) méritent une
mention spéciale. D’après le rapport pour le premier trimestre de 2003,
non seulement ce site Web est devenu un outil de travail de plus en plus
important, mais il a même battu son précédent record de 1 400 000
visites, enregistrant un total de 1 676 855 visites en avril.
L’utilisation très répandue de l’Internet s’est traduite par une moyenne
de 500 000 visites par mois sur les sites du gouvernement chilien, les
plus populaires d’entre eux étant les sites portant sur les accords
économiques et le commerce extérieur. Le taux de fréquentation de la
section « société civile », la plus populaire sur le site, souligne
l’importance de l’information dans la gestion politique des échanges
commerciaux internationaux.
À quatre reprises, des invitations
ouvertes à la société civile ont été lancées en 2001 et 2002, alors que
le Chili était engagé dans des négociations concernant la ZLEA et des
accords de libre-échange avec l’Union européenne et les États-Unis. On a
également tenu des colloques à Santiago et dans d’autres régions, dont
certains en partenariat avec des syndicats ou d’autres segments de la
société civile, afin de rendre de plus en plus accessible l’information
sur ces négociations et d’inciter les partenaires de la société civile à
présenter des mémoires et à formuler des observations. Ont participé à
ces colloques des associations de gens d’affaires, de même que des
syndicats et d’autres associations regroupées par domaine d’activité. On
a utilisé cette même approche avec le milieu universitaire et les ONG.
Au cours de ses négociations avec les États-Unis, le Chili, pour la
première fois dans le cadre de ce type de négociations, a prévu trois «
forums spéciaux en marge du forum officiel » (un pour le milieu des
affaires, un pour les syndicats et un pour les petites et moyennes
entreprises) pour pouvoir informer et consulter les différents groupes
au cours des cycles successifs de négociation. Ce processus a été
maintenu par la suite par la diffusion d’information sur le contenu des
traités et les possibilités d’affaires qui en ont résulté pour les
différents secteurs.
Afin de faire preuve d’une plus grande
transparence en matière de commerce extérieur et de négociations
commerciales internationales, le Chili s’est doté de plusieurs
instruments, notamment d’un Conseil consultatif ministériel composé de
représentants des divers secteurs politiques, d’associations
professionnelles ainsi que de parlementaires, qui ont soumis leurs
points de vue sur les négociations commerciales internationales, et ce,
dans le respect des procédures constitutionnelles en vigueur.
Enfin, nous désirons souligner
l’importance que revêtent les moyens suivants pour encourager la
consultation et la participation :
inviter en permanence le grand public à faire
part de ses points de vue, préoccupations et intérêts aux
négociateurs;
veiller à ce que les
différents segments de la société civile soient constamment tenus
informés de l’évolution des négociations de même que de leurs
incidences potentielles et de leurs résultats, et ce, en diffusant
l’information pertinente sur la page Web institutionnelle et dans
les médias, de même que lors de colloques et d’ateliers;
prévoir des « forums
spéciaux en marge du forum officiel » pour les représentants des
divers segments lors des séances de négociation les plus
appropriées;
tendre à
institutionnaliser les mécanismes de consultation et de
participation.
On trouvera à l’annexe D
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp) des
renseignements additionnels sur les mécanismes de consultation et de
participation de la société civile dont s’est doté le gouvernement du Chili.
COLOMBIE : Le ministère du Commerce, de l’Industrie et
du Tourisme contribue à faire progresser les négociations de la ZLEA en
coordonnant continuellement avec les intéressés la position que devrait
défendre le pays sur chacune des questions faisant l’objet de
négociations. Ainsi, afin de faire en sorte que la position colombienne
reflète les intérêts nationaux et devant la nécessité de faire
participer la société civile aux négociations dans lesquelles le pays
s’est engagé, le Ministère a formé l’équipe de négociation selon une
structure tripartite comprenant des représentants des secteurs public et
privé et du monde universitaire.
De plus, tout au long des négociations, le ministère du
Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, à titre de coordonnateur des
négociations commerciales internationales auxquelles participe la Colombie, a
jugé prioritaire d’utiliser tous les outils disponibles pour diffuser le plus
efficacement possible l’information relative au processus de négociation devant
mener à la création de la ZLEA. Ainsi, le Ministère a été présent à différents
forums syndicaux, à des congrès ainsi qu’à des activités dans le milieu
universitaire. Il a également tenu des colloques et des rencontres sur le sujet.
À chacune de ces occasions, le Ministère a informé le secteur privé des progrès
et de la portée des négociations.
Conformément à l’engagement pris par les pays de diffuser
publiquement l’invitation ouverte faite à la société civile de soumettre des
mémoires concernant les négociations de la ZLEA, le ministère du Commerce, de
l’Industrie et du Tourisme a utilisé différents moyens pour diffuser cette
invitation.
On trouvera à l’annexe D
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp) des renseignements
additionnels sur les mécanismes dont s’est doté le gouvernement de la Colombie
pour assurer la consultation et la participation de la société civile.
COSTA RICA : Afin d’inciter les citoyens à participer au
processus de la ZLEA, le gouvernement du Costa Rica a mis sur pied un processus
de consultation, de dialogue et d’information s’adressant aux divers groupes de
la société civile. Ce processus fonctionne essentiellement à deux niveaux. Au
premier niveau, il y a le Conseil consultatif du commerce extérieur, qui a été
créé le 21 novembre 2000 par la Loi sur les négociations et l’administration des
traités de libre-échange, accords et instruments en matière de commerce
extérieur. Cet organe a pour responsabilité de conseiller le pouvoir exécutif
sur l’élaboration des politiques en matière de commerce extérieur et
d’investissement étranger et de promouvoir la mise sur pied de mécanismes de
coordination et de coopération avec le secteur privé, qui sont propres à
favoriser l’exécution de ces politiques et le bon déroulement des négociations
commerciales. Le Conseil est présidé par le ministre du Commerce extérieur et
est constitué de représentants du gouvernement et du secteur privé.
Au second niveau se conjuguent divers mécanismes de
consultation directe auprès des entreprises, associations professionnelles et
autres secteurs de la société civile; ces modes de consultation et de
rayonnement sont divers : a) des invitations ouvertes publiées au journal
officiel (La Gaceta) incitant le public à envoyer des mémoires sur le
processus de la ZLEA; b) des consultations directes auprès des entreprises et
des associations professionnelles (en 2002, par exemple, on a envoyé des
invitations individuelles à plus de 900 entreprises et à une soixantaine de
chambres de commerce et groupes sectoriels pour distribution à leurs membres);
c) un réseau d’information électronique, le PEP (acronyme espagnol pour Punto
de Enlace Permanente - Liaison permanente), qui compte actuellement quelque
1 500 usagers qui reçoivent en moyenne deux bulletins chaque semaine sur le
progrès des diverses négociations en cours; d) la diffusion périodique, via
l’Internet ou le courriel, d’information portant sur des thèmes précis tels que
les marchés et l’état d’avancement des négociations de la ZLEA; e) le maintien
d’un dialogue ouvert avec l’Assemblée législative tout au long du processus de
consultation et de négociations de la ZLEA; f) la tenue de séries de conférences
et autres activités publiques sur des questions touchant la ZLEA.
On trouvera à l’annexe D
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp) des renseignements
additionnels sur les mécanismes dont s’est doté le gouvernement du Costa Rica
pour assurer la consultation et la participation de sa société civile.
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE : Dès le début des négociations de
la ZLEA, la République dominicaine a mis au point et instauré différents
mécanismes qui devaient promouvoir et améliorer la participation de sa société
civile au processus. La République dominicaine considère qu’il est prioritaire
de maximiser la transparence de ces négociations, car elle est convaincue que
les résultats seront bénéfiques à tout le pays et qu’ils susciteront le
consensus social et politique dont a besoin le Congrès pour approuver l’Accord à
l’issue des négociations.
Le ministère des Affaires étrangères a fait en sorte que
diverses entités du secteur privé et de la société civile soient regroupées en
une Commission nationale sur les négociations commerciales. Grâce à cette
Commission, les entités de la société civile peuvent faire directement part de
leurs points de vue et de leurs préoccupations à l’équipe des négociateurs
gouvernementaux.
Afin de communiquer au public les progrès accomplis dans les
négociations et de promouvoir certaines des questions intéressant la future Zone
de libre-échange des Amériques, le gouvernement a créé un portail Internet
donnant aux utilisateurs accès à différents types de renseignements. En outre,
le gouvernement diffuse hebdomadairement une émission télévisée traitant de
questions liées à la ZLEA à laquelle l’équipe de négociation et les entités de
la société civile sont invitées à participer et à soumettre leurs points de vue.
Par ailleurs, le gouvernement envisage de diffuser une émission radiophonique
semblable pour tenir les collectivités dont l’accès à la télévision est plus
limité au fait du déroulement des négociations.
Le ministère des Relations étrangères et d’autres services
d’organes exécutifs ont organisé des activités, des colloques et des conférences
conjointement avec des entités de la société civile. Ces rencontres ont permis
aux participants de s’entendre sur les principaux aspects avantageux et
désavantageux de certaines des questions négociées dans le cadre du processus de
la ZLEA. Le gouvernement a également publié divers magazines et bulletins
renfermant de l’information générale concernant les négociations sur la ZLEA
afin de renseigner et de sensibiliser davantage les parties que la question de
l’intégration économique intéresse.
Enfin, avant la tenue de chacune des réunions thématiques de
l’hémisphère qu’organise le SOC, le ministère des Relations étrangères rencontre
des représentants de la société civile pour les inviter à assister à la réunion.
S’ils sont dans l’impossibilité d’y participer, ils sont alors invités à
communiquer leurs observations au délégué officiel, qui les présentera lors de
la réunion thématique.
ÉQUATEUR : Le gouvernement de l’Équateur a pris diverses
mesures pour favoriser la participation de la société civile aux négociations
hémisphériques de la ZLEA.
Pour informer le public et susciter le plus large débat
possible, on a publié le document intitulé « Équateur : Lignes directrices
générales visant la mise en œuvre d’une stratégie en vue de la création de la
Zone de libre-échange des Amériques ». Huit cent exemplaires de cette
publication ont été distribués dans tout le pays aux fédérations de producteurs
et aux chambres de commerce, aux universités, aux syndicats, aux communautés
indigènes et afro‑américaines, aux groupes sociaux, aux associations
professionnelles et aux organisations non gouvernementales. Plusieurs colloques
et forums thématiques réunissant des représentants des divers secteurs
productifs du pays, des journalistes et des universitaires se sont tenus à Quito
et à Guayaquil. On distribue actuellement une brochure comportant un condensé
d’information sur la ZLEA, dans lequel on souligne la transparence du processus
et on fait état des différentes possibilités de participation dont peuvent se
prévaloir les citoyens. On a prévu une adresse de courriel par le biais de
laquelle les membres intéressés de la société civile peuvent communiquer leurs
observations et propositions. Les membres de l’équipe gouvernementale
responsable de la ZLEA se rendent dans les principales villes du pays pour y
tenir des séances d’information sur l’évolution des négociations.
JAMAÏQUE : Le gouvernement de la Jamaïque appuie sans
réserve la participation de la société civile aux négociations commerciales.
Étant donné qu’il est reconnu que ce sont les entreprises et non les
gouvernements qui commercent, il va sans dire que l’apport du secteur privé dans
la formulation des positions de négociation est important. La contribution de la
société dans son ensemble l’est tout autant, puisque ses divers segments
(consommateurs, travailleurs, universitaires, etc.) sont parties intégrantes du
processus et que, d’une façon ou d’une autre, ils seront touchés par les
décisions qui seront prises.
Le gouvernement de la Jamaïque s’est employé à tenir la
société civile informée et à la consulter, et ce, régulièrement. En 1992, il a
mis sur pied le Trade Coordination and Policy Committee (TCPC - Comité de
coordination et de formulation de la politique commerciale) afin de faciliter la
coopération entre les secteurs public et privé. Pour inciter les citoyens à
participer davantage au processus de négociation commerciale, on a créé en 2001,
sous les auspices du ministère des Affaires étrangères et du Commerce extérieur,
un mécanisme de consultation, le Jamaica Trade and Adjustment Team (JTAT –
Équipe du commerce et de l’ajustement de la Jamaïque).
Le JTAT a pour mission de renforcer et d’élargir le processus
de consultation de manière à y faire participer le plus large éventail possible
de groupes de la société, à savoir le secteur privé, les organisations non
gouvernementales, le monde du travail et le milieu universitaire. Le JTAT se
réunit régulièrement en assemblée, mais aussi en petits groupes pour se pencher
sur certains points particuliers du programme commercial. On y discute donc des
questions touchant la ZLEA et on s’y penche sur les positions divergentes des
divers groupes.
Le JTAT participe à la formulation des politiques destinées à
orienter les négociations commerciales et contribue à diffuser l’information au
grand public.
Outre ce mécanisme consultatif, diverses activités ont été
organisées par le secteur privé et les ONG pour favoriser l’échange de
renseignements et la consultation.
La participation de la société civile aux réunions techniques
et ministérielles de la CARICOM a également facilité le processus de
consultation au niveau régional. On prend connaissance des points de vue de
chacun et, dans la mesure du possible, on aplanit les divergences pour adopter
des positions régionales.
Le gouvernement a fait savoir aux divers groupes qu’il
souhaitait recueillir leurs points de vue sur les questions faisant l’objet de
négociations et qu’il était disposé à recevoir leurs observations et à prendre
connaissance de leurs préoccupations et intérêts pour en faire part aux
négociateurs.
MEXIQUE : Le gouvernement mexicain attache une grande
importance à la participation de la société civile au processus de négociations
de la Zone de libre-échange des Amériques. La diffusion de l’information et la
transparence concernant le déroulement de ce processus ont été des éléments
essentiels de ses efforts pour encourager cette participation.
Ainsi, le Mexique a profité du processus de négociations de
la ZLEA pour intensifier son dialogue et élargir ses mécanismes de communication
avec la société civile. Des réunions publiques régulières où les représentants
du gouvernement pouvaient dialoguer directement avec ceux du milieu des affaires
et des organisations non gouvernementales, de même que des rencontres avec des
représentants du milieu universitaire, ont constitué les points d’appui de la
participation de la société civile au processus.
Ces réunions et activités ont pris la forme de véritables
forums d’échange d’information et de consultation et ont permis au gouvernement
mexicain d’entendre des opinions, de répondre à des demandes de renseignements
et de prendre connaissance des attentes et des besoins des divers secteurs qui
composent la société civile mexicaine. De leur côté, les participants à ces
réunions y ont trouvé une occasion de se renseigner sur la position officielle
du Mexique concernant les négociations de la ZLEA et d’en discuter.
L’organisation de divers événements s’inscrivant dans le
cadre même du projet de ZLEA, par exemple le Colloque régional nord-américain
qui s’est tenu à Mérida, au Mexique, le 18 juillet 2002, ou encore la Rencontre
de la société civile hémisphérique qui avait pour thème « L’évolution des
négociations de la ZLEA » et qui s’est tenue à Puebla, le 8 avril 2003, en
parallèle à la Treizième réunion du Comité des négociations commerciales de la
ZLEA - en présence des sous-ministres du Commerce de l’hémisphère - ont
également contribué à favoriser le dialogue avec la société civile.
La presse écrite et les médias électroniques ont également
joué un rôle important dans ce processus. Diverses invitations ouvertes à des
forums ont été lancées à la société civile par l’intermédiaire des journaux
nationaux. Sur le site Web du Secrétariat de l’économie (www.economia.gob.mx),
le grand public a pu accéder à une foule de renseignements sur la ZLEA (textes
des négociations et énoncés de principe et modalités de la négociation,
calendrier des réunions, etc.).
On trouvera à l’annexe D
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp) des précisions sur
ces mécanismes de communication et de participation de la société civile.
PANAMA : À différents stades du processus de négociation
visant la création de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), les
ministres ont, dans les déclarations ministérielles, réaffirmé leur volonté
d’informer la société civile de l’évolution des négociations dans leurs pays
respectifs. Le Panama profite donc de cette occasion pour faire le bilan de
certaines activités qu’il a organisées auprès de sa société civile pour
s’assurer qu’elle était convenablement informée des progrès des négociations,
ainsi qu’il s’y était engagé.
Dans ce contexte et en conformité des ententes convenues par
le Comité de représentants gouvernementaux sur la participation de la société
civile de la ZLEA, le Panama a entrepris les activités qui suivent.
Invitation ouverte –
Ce mécanisme était l’un des moyens d’atteindre la société civile
pour l’encourager à faire part de ses points de vue sur des
questions liées au processus de négociations de la ZLEA. Le Panama a
diffusé toutes les invitations ouvertes du Comité de représentants
gouvernementaux sur la participation de la société civile dans les
journaux, à la radio et sur le site Web du ministère délégué au
Commerce extérieur.
Colloques et
conférences – Dans le cadre de la stratégie du Comité de
représentants gouvernementaux sur la participation de la société
civile, les délégations ont convenu d’inviter la société civile de
leurs pays respectifs à des colloques et à des conférences Au
Panama, le ministère du Commerce et de l’Industrie a organisé un
colloque institutionnel où il a été question de tous les aspects des
négociations de la ZLEA, y compris leur structure, leur déroulement
et leur état d’avancement.
Plusieurs conférences ont également été
organisées par des organismes privés, tels que l’Union des
industriels de Panama (SIP), l’Association panaméenne des dirigeants
d’entreprises (APEDE) et la Zone de libre-échange de Colon. De
l’information sur les négociations de la ZLEA a également été
communiquée à l’Université du Panama, à l’Université de Santa María
la Antigua (USMA), à l’Université de l’Amérique latine (LATINA), à
l’Université latino-américaine du commerce extérieur (ULACEX) et
l’Université de technologie.
Enfin, la Direction nationale des négociations
commerciales internationales (DINECI) du ministère délégué au
Commerce extérieur a détaché des représentants auprès d’écoles
secondaires, de groupes de citoyens et d’associations d’étudiants
pour les informer sur les négociations, ce qui a grandement permis
de sensibiliser le public.
Appel à la
participation du public – Dans la foulée des réunions thématiques
tenues avec la société civile dans le contexte de la ZLEA et visant
à accroître la participation de la société civile aux négociations,
le Panama a sollicité la participation du public par l’entremise de
la Direction nationale des négociations commerciales internationales
(DINECI) du ministère délégué au Commerce extérieur; ces invitations
ont été publiées dans la gazette officielle de l’État afin
d’encourager la société civile panaméenne à participer et à se tenir
au courant. La dernière invitation, diffusée en septembre 2003, a
permis de resserrer les liens avec l’une des associations
professionnelles du pays, le Collège national des avocats.
Page Web – Ainsi que
l’avait recommandé le Comité de représentants gouvernementaux de la
ZLEA sur la participation de la société civile, le ministère délégué
au Commerce extérieur a créé une page Web pour tenir la société
civile informée des négociations et a également créé un lien direct
vers le site Web public de la ZLEA.
PARAGUAY : Les institutions participant au
processus de création de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA),
sous la direction du Bureau de coordination générale du ministère des
Affaires étrangères, ont convenu de mettre sur pied un système de
diffusion de l’information sur le programme international, qui tient
compte des intérêts des divers segments nationaux, dont le secteur privé
et des groupes organisés de la société. Elles ont ainsi créé des
tribunes propices à la formulation de stratégies relatives au programme
du commerce extérieur du Paraguay et à la définition des objectifs
prioritaires communs à la société civile et au gouvernement. La
poursuite de cet objectif a permis et permettra d’élaborer de nouvelles
stratégies nationales qui orienteront les politiques gouvernementales et
les actions communautaires, en les harmonisant efficacement avec le
système international.
Désireuse de remplir le mandat confié par
les ministres à Quito et d’accroître la participation de la société
civile et de soutenir les efforts du Comité de représentants
gouvernementaux sur la participation de la société civile (SOC), la
République du Paraguay a organisé des réunions de travail, tables
rondes, colloques et débats thématiques ouverts au secteur privé et à la
société en général sur des questions touchant le processus d’intégration
économique auquel participe le Paraguay, notamment le processus de
négociation de la ZLEA.
On trouvera à l’annexe D
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp) des
renseignements additionnels sur les mécanismes dont le gouvernement du
Paraguay s’est doté pour favoriser la consultation et la participation
de la société civile.
PÉROU : En tant qu’entité responsable des négociations
commerciales internationales, le ministère du Commerce extérieur et du
Tourisme (MINCETUR - Ministerio de Comercio Exterior y Turismo) diffuse
régulièrement à l’intention de la société civile de l’information sur
les négociations en cours concernant la ZLEA.
Le MINCETUR utilise plusieurs mécanismes
pour s’acquitter de cette tâche. Des invitations ouvertes à la société
civile hémisphérique ont été publiées dans plusieurs médias, notamment
sur la page Web du MINCETUR et dans la presse écrite, et ont aussi été
communiquées directement aux membres de diverses organisations et
institutions civiles, et ce, dans le cadre d’une stratégie de
participation visant différents segments de la société civile, par
exemple le milieu des affaires, les universités ainsi que des
spécialistes de questions particulières.
On trouvera à l’annexe D
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp) des renseignements
additionnels sur les principales initiatives résultant des efforts conjugués du
secteur privé et d’autres groupes de la société civile.
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE : Les États-Unis attachent une
grande importance au rayonnement et aux consultations auprès de la
société civile américaine tout au long du processus de négociations
commerciales, et ils emploient plusieurs mécanismes formels et informels
de consultation pour sensibiliser la société civile au processus de la
ZLEA et l’amener à y participer davantage. Par exemple, le Bureau du
représentant américain au Commerce (USTR - United States Trade
Representative) a publié dans le Federal Register et sur son site
Web plusieurs avis publics invitant tous les citoyens et organisations
intéressés à formuler des observations sur l’un ou l’autre des aspects
des négociations de la ZLEA. Le Bureau a également communiqué au public,
par l’entremise du Federal Register et du site Web de l’USTR,
l’Invitation ouverte et permanente à la société civile hémisphérique à
donner son avis sur la ZLEA. Toutes les observations émanant de la
société civile et consignées dans le Federal Register sont
transmises aux négociateurs commerciaux des États-Unis et diffusées dans
l’ensemble de l’appareil gouvernemental de manière à ce que les opinions
de la société civile soient prises en considération dans l’élaboration
des positions des États-Unis; d’ailleurs, toutes ces observations sont
accessibles pour examen public afin de favoriser la transparence.
Outre la publication d’avis dans le
Federal Register, les États-Unis tiennent périodiquement des
audiences du Comité de la politique commerciale (TPSC – Trade Policy
Staff Committee). Les audiences publiques du TPSC permettent à la
société civile de présenter des témoignages oraux à l’appui de mémoires
sur toute question relative à l’Accord sur la ZLEA. Par exemple, les 9
et 10 septembre 2002, les États-Unis ont tenu une audience du TPSC sur
les effets de l’élimination des barrières tarifaires et non tarifaires
et d’autres mesures d’ouverture des marchés entre pays de la ZLEA. Le
Comité a reçu 63 mémoires provenant d’un large éventail de groupes
représentant les intérêts des secteurs de l’agriculture, des affaires,
de la main-d’oeuvre, de l’environnement, de la consommation et des ONG.
Au cours des deux jours d’audience publique, 33 personnes y sont allées
d’un témoignage oral à l’appui de leur mémoire devant des fonctionnaires
représentant divers organismes gouvernementaux américains, dont l’USTR,
le Département d’État, les départements du Commerce, de l’Agriculture et
du Travail, ainsi que l’Environmental Protection Agency, entre autres.
Ces audiences publiques donnent aux intervenants de la société civile
l’occasion de faire valoir directement leurs points de vue auprès des
décideurs gouvernementaux et permettent aux représentants
gouvernementaux d’obtenir de vive voix des éclaircissements et des
explications qui les aident à mieux comprendre les diverses positions
défendues par la société civile. En plus de ces audiences publiques,
l’USTR organise périodiquement, avec la participation de hauts
responsables gouvernementaux, des séances publiques d’information sur la
ZLEA comportant une période de questions et lors desquelles on offre
parfois un service de téléconférence pour les citoyens qui ne peuvent
être présents. Une telle séance d’information sur la ZLEA s’est tenue
récemment à Washington, le 24 juillet 2003.
Les États-Unis maintiennent également un
réseau permanent de comités consultatifs en matière commerciale qui est
actuellement constitué de 33 comités consultatifs du secteur privé
auxquels le Congrès américain a confié le mandat de renseigner et de
conseiller le gouvernement des États-Unis sur les points de vue émanant
des secteurs de l’industrie, de l’agriculture, de la main-d’œuvre et de
l’environnement ainsi que des gouvernements des États et des
administrations locales, de même que d’autres groupes intéressés. Par
ailleurs, l’USTR entre fréquemment en consultation avec le Congrès à
propos de la ZLEA. On trouvera à l’annexe D
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp) des
renseignements additionnels sur le processus de consultation sur la
politique commerciale américaine.
IV. MÉMOIRES PRÉSENTÉS PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE
A. Caractéristiques générales des mémoires
Au total, 43 mémoires ont été reçus, dont tous
satisfaisaient aux prescriptions formelles énoncées dans
l’Invitation ouverte et permanente (annexe A
http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add1_f.asp).
L’annexe B (Liste des mémoires
http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add2_f.asp)
contient de l’information sur l’auteur de même que sur son pays
d’origine. Il s’agit d’une matrice de la distribution des mémoires
présentés par la société civile. L’annexe C
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/soc/miami_f.asp)
contient le texte intégral ou le résumé des
mémoires présentés conformément aux prescriptions formelles énoncées
dans l’Invitation ouverte.
Sur le nombre de mémoires reçus, 12 % ont été
présentés par des organisations ou des particuliers de pays
d’Amérique du Sud. Les mémoires en provenance de pays d’Amérique du
Nord représentaient 81 % du total, dont 72 % provenaient des
États-Unis. L’Amérique centrale et les Caraïbes étaient à l’origine
de 7 % des mémoires reçus.
Par zones d’intégration économique de
l’hémisphère, les mémoires reçus se répartissaient comme suit : 81 %
provenaient des parties à l’Accord de libre-échange nord-américain
(ALENA), 5 % de la Communauté andine, 5 % du MERCOSUR, 7 % du Marché
commun centraméricain (MCCA) et aucun de la Communauté des Caraïbes
(CARICOM).
En ce qui concerne le contenu des mémoires, un
large éventail de points de vue a été soumis sur les questions
abordées par les groupes de négociation, les comités et le groupe
consultatif, de même que sur la portée générale de l’Accord sur la
ZLEA.
Plusieurs des mémoires présentés exprimaient des
opinions sur plus d’une question abordée par les groupes de
négociation et autres entités de la ZLEA. L’Invitation ouverte
demandait d’indiquer sur la feuille d’accompagnement à quelle(s)
entité(s) de la ZLEA s’adressait leur mémoire. Le SOC a ainsi
transmis les mémoires aux diverses entités concernées selon
l’information fournie par les auteurs. Les mémoires ont été adressés
aux groupes de négociation suivants : Accès aux marchés, question
qui a été abordée dans le plus grand nombre de mémoires, soit 14
mémoires ou 33 % du total, Processus de la ZLEA, 11 mémoires (26 %),
Agriculture, 10 mémoires (23 %), SOC, 10 mémoires (23 %), Services,
9 mémoires (21 %), Investissement, 8 mémoires (19 %), Droits de
propriété intellectuelle, 7 mémoires (16 %), Subventions, droits
antidumping et droits compensateurs, 7 mémoires (16 %); Politique de
concurrence, 3 mémoires (7 %), Questions institutionnelles, 3
mémoires (7 %), Économies de petite taille, 2 mémoires (5 %) et
Commerce électronique, 2 mémoires (5 %).
B. Analyse des mémoires
Groupes de négociation
Accès aux marchés
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/61, 62, 67, 69, 72, 81, 82,
84, 87, 90, 91, 96, 97, 99)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, les propositions qui ont été soumises au Groupe de
négociation de la ZLEA sur l’accès aux marchés :
L’Accord sur la ZLEA
devrait incorporer dans le chapitre sur l’accès aux marchés une «
clause de développement ». Cette clause devrait stipuler qu’un pays
peut accroître, durant la période de transition, sa protection
tarifaire d’un produit dont elle commence la production et qu’elle
ne fabriquait pas au début du processus d’élimination des droits de
douane.
Le droit de base
convenu dans le cadre des négociations de la ZLEA devrait être fixé
au taux maximal du droit consolidé de l’Organisation mondiale du
commerce.
Les marchandises
fabriquées dans les zones franches devraient, par le biais de
mécanismes harmonisant les incitations existantes, bénéficier des
programmes d’élimination des droits de douane prévus par l’Accord
sur la ZLEA et, compte tenu de la complexité de la question et des
différents systèmes opérant dans les diverses zones franches de la
ZLEA, le Comité tripartite devrait en poursuivre l’examen.
Les règles d’origine
proposées dans le projet d’accord n’encouragent pas le commerce
entre les membres des pays de la ZLEA, mais accordent une admission
en franchise de grande portée aux marchandises et services provenant
de pays qui ne seront pas parties à l’Accord. L’Accord devrait
promouvoir l’utilisation généralisée des matières premières
cultivées ou produites dans les pays si un traitement préférentiel
doit être accordé aux produits et services.
Les négociations de
la ZLEA devraient continuer d’avoir pour objectif l’élimination la
plus rapide de tous les droits de douane, contingents tarifaires et
autres obstacles au commerce, et plus particulièrement l’élimination
d’une proportion élevée des droits dans un délai de cinq ans. Les
négociateurs peuvent envisager diverses façons d’y arriver, telles
qu’éliminer immédiatement les droits peu élevés, adopter des taux
plafonds par rapport auxquels des réductions progressives seraient
introduites et établir des arrangements sectoriels dans les cas
appropriés. En outre, chaque pays de la ZLEA devrait avoir
l’obligation d’accorder le « traitement national » aux marchandises
provenant de tout pays de la ZLEA.
L’Accord sur la ZLEA
devrait éliminer les droits de douane sur pratiquement tous les
échanges. L’élimination des droits devrait être concentrée dans la
phase initiale. Les droits de douane devraient être supprimés dès la
mise en œuvre de l’Accord dans le plus grand nombre de secteurs
possible. Les règles d’origine devraient être objectives et
transparentes et il y aurait lieu d’assurer la cohérence des
procédures du dédouanement des importations. Il est nécessaire
d’instaurer un système de sauvegarde qui ménagera aux secteurs les
plus faibles des pays de la ZLEA une période d’ajustement.
L’Accord sur la ZLEA
devrait prévoir des mécanismes qui empêcheront les parties de
remplacer les droits éliminés par de nouvelles barrières non
tarifaires.
L’Accord sur la ZLEA
devrait aboutir à l’élimination réciproque et immédiate des droits
appliqués au carraghénane, un agent stabilisant dérivé des algues
marines et classé sous la position 1302.39.00 du Tarif douanier
harmonisé, et à la cellulose microcristalline (MCC), un agent
stabilisant d’origine naturelle et un additif alimentaire, classé
sous la position 3912.90.00.
La version actuelle
du deuxième avant-projet de l’Accord sur la ZLEA donne des
organismes internationaux de normalisation une définition (article
12, Définitions, page 5.92) qui limite les recours à des solutions
normatives internationales et désavantage certains secteurs
industriels des pays de la ZLEA. En raison d’un renvoi direct à deux
organismes particuliers, la définition actuelle exclut expressément
une multitude d’organes internationaux de normalisation. Il y aurait
lieu de modifier la définition pour tenir compte des principes qui
sont énoncés dans le Deuxième examen triennal de l’Accord sur les
obstacles techniques au commerce de l'OMC, à l’annexe 4.
L’Accord sur la ZLEA
devrait permettre à chacun de ses signataires de faire des
distinctions au plan de l’accès aux marchés en se fondant
partiellement sur les incidences de la production sur
l’environnement, dans la mesure où le principe du traitement
national n’est pas enfreint d’une manière évidente et probante.
Le programme de
remboursement des droits de douane devrait être maintenu plutôt
qu’éliminé.
Agriculture
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/62, 66, 69, 80, 86, 88, 91, 92, 95,
96)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, des propositions qui ont été soumises au Groupe de
négociation de la ZLEA sur l’agriculture :
Le droit de base des négociations sur la ZLEA
devrait être fixé au taux maximal du droit consolidé de
l’Organisation mondiale du commerce.
L’Accord sur la ZLEA
devrait prévoir des règles garantissant le commerce équitable des
produits agricoles, telles que accorder le traitement spécial et
différencié, en tenant compte de la nécessité d’assurer la sécurité
alimentaire et de défendre les intérêts des petits producteurs,
mettre fin au dumping d’aliments bon marché par les pays riches, car
il détruit les moyens de subsistance de millions de fermiers des
pays en développement en les soumettant à une concurrence déloyale
sur leurs marchés locaux, améliorer l’accès aux marchés pour les
pays en développement et favoriser une plus grande équité, en
donnant aux pays la possibilité d’aider leurs petits producteurs et
de réglementer le comportement monopolistique des sociétés agricoles
transnationales.
Tous les
participants doivent faire preuve d’une grande volonté de supprimer
les obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce de tous les
produits agricoles et des produits alimentaires finis à valeur
ajoutée. De plus, l’Accord sur la ZLEA devrait renfermer des règles
claires sur l’application des règlements sanitaires et
phytosanitaires ainsi que sur l’élimination de toutes les
subventions à l’exportation et à la production intérieure. Le
respect des règles du commerce agricole serait certainement facilité
par une transparence de la réglementation. De plus, les pays de la
région devraient s’engager à ne pas subventionner leurs propres
exportations ni à importer des produits subventionnés provenant de
l’extérieur de la région.
Les négociations sur
l’agriculture doivent tenir compte du bien-être des animaux et de la
protection de l’environnement. Les parties à la ZLEA devraient
prendre en considération les avantages économiques que présente
l’adoption de procédés agricoles plus bienveillants et inoffensifs
pour les animaux et respectueux de l’environnement.
Toute politique commerciale judicieuse doit
permettre aux gouvernements de faire bénéficier les établissements
agricoles familiaux de marchés compétitifs. Elle ne doit pas
empêcher les pays de créer des réserves alimentaires nationales et
internationales, de gérer l’offre, d’exécuter des disciplines
antidumping, de garantir des prix équitables ou d’appliquer
vigoureusement des lois antitrust.
Les États doivent
garantir la sécurité alimentaire, et les gouvernements doivent avoir
le droit de protéger, ou d’exclure de l’application des accords
commerciaux, les produits qui entrent dans l’alimentation de base
des peuples de nombreux pays. Les gouvernements doivent aussi
veiller à ce que les petits producteurs ne soient pas exclus du
financement ou blâmés de concurrence déloyale. En outre, les normes
sanitaires et phytosanitaires doivent garantir la bonne qualité et
la salubrité des aliments pour les consommateurs.
Il n’y aurait pas
lieu de réduire les droits imposés sur les produits de l’orange, du
pamplemousse, du citron et du jus de raison. Le régime tarifaire en
vigueur doit être maintenu si l’on veut garder l’équilibre
concurrentiel actuel entre le jus importé et le jus d’origine
nationale.
Les régimes
d’importation qui limitent l’accès au sucre, aux produits laitiers
et aux arachides au prix du marché international devraient être
grandement libéralisés.
L’Accord sur la ZLEA
devrait éliminer les taux de droits élevés et les obstacles non
tarifaires visant les confiseries, bonbons et chocolats.
Investissement
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/64, 66, 77, 87, 88, 89, 91, 94)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, des propositions qui ont été soumises au Groupe de
négociation de la ZLEA sur l’investissement :
Les dispositions
relatives aux différends opposant un investisseur et un État peuvent
limiter le pouvoir des gouvernements d’assurer la protection de
l’environnement en autorisant les sociétés privées à poursuivre les
États souverains en justice pour des pertes de profits présumées.
La mise en œuvre du
mécanisme de règlement des différends entre une Partie et un
investisseur d’une autre Partie (chapitre 11 de l’Accord de
libre-échange nord-américain) limite la capacité des gouvernements
de protéger les valeurs publiques dans les domaines de
l’environnement et de la santé, entre autres, quand elles entrent en
conflit avec des intérêts commerciaux.
L’Accord sur la ZLEA
devrait réglementer l’investissement direct étranger de manière à
promouvoir le développement national et prévoir à cette fin : des
mesures permettant de créer des liens entre le secteur de
l’exportation et l’économie locale, en assurant le développement des
capacités locales de production; la promotion des normes
internationales relatives au travail et à l’environnement ainsi que
d’autres mesures favorables au développement durable; des mécanismes
de contrôle des courants d’investissement spéculatif et à court
terme; des mécanismes destinés à empêcher les investisseurs de
contourner les lois et les tribunaux des pays d’accueil; et
l’élimination de tout risque d’expropriation indirecte.
L'Accord sur la ZLEA
devrait éliminer les règles qui entravent le commerce et qui nuisent
au mouvement transfrontière des investissements dans la région. De
plus, les pays de la ZLEA devraient accorder aux investisseurs
d'autres pays de la ZLEA qui se trouvent dans des conditions
similaires le plus favorable du traitement national et du traitement
de la nation la plus favorisée (NPF). Ces protections devaient être
maintenues dans le cas des nouveaux investissements ainsi que durant
toute la durée des investissements. L'Accord sur la ZLEA devrait
admettre les disciplines d'expropriation habituelles et accorder aux
investisseurs le droit de soumettre à l'arbitrage international des
différends en matière d'investissement. Nous tenons également à
exprimer notre adhésion et notre appui au projet d'exclure les
normes relatives au travail et à l'environnement du chapitre sur
l'investissement de l'Accord sur la ZLEA.
Il conviendrait de
s’efforcer à négocier des règles d’investissement qui soient
respectueuses de l’environnement.
Les dispositions sur
l’investissement ne doivent pas habiliter les investisseurs à
contester devant les tribunaux les normes ou politiques intérieures
d’intérêt public. Une politique judicieuse sur l’investissement doit
permettre aux gouvernements de réglementer les sociétés dans la
poursuite de ses objectifs économiques, environnementaux, sociaux et
de santé publique.
Le deuxième
avant-projet maintient entre crochets des passages qui traitent de
l’expropriation en des termes si généraux que la capacité d’un
gouvernement de protéger l’environnement et la santé de ses citoyens
s’en trouve menacée. Il n’y a pas de raison de définir
l’expropriation d’une manière aussi vague ni de donner aux
investisseurs étrangers plus de droits qu’aux investisseurs
nationaux.
Si l’on veut que
l’investissement profite au pays hôte, il faut que l’économie
nationale en retire elle aussi des avantages, et les prescriptions
de résultats sont un moyen d’y arriver. Nous demandons que le droit
d’imposer des prescriptions de résultats puisse être exercé par tous
les pays de la ZLEA.
Tous les
gouvernements de la ZLEA devraient pouvoir être libres de contrôler
les mouvements des capitaux de manière à éviter les sorties rapides
de capitaux qui provoquent l’instabilité et les crises économiques.
Le contrôle des mouvements de capitaux a été recommandé à titre
d’instrument efficace de la politique économique, mais il est
pourtant impossible de déterminer dans l’avant-projet de l’Accord
s’il sera interdit ou non.
L’Accord sur
l’investissement dans la ZLEA devrait avoir un vaste champ
d’application et réguler à la fois les investissements directs et
les placements de portefeuille. Il devrait garantir aux
investisseurs le droit de virer promptement des fonds vers le pays
d’accueil de la ZLEA ou hors de celui-ci.
Les règles relatives
à l’investissement de la ZLEA ne devraient pas accorder aux
investisseurs plus de droits que ceux que leur confèrent déjà les
lois américaines. L’Accord sur la ZLEA devrait prévoir de généreuses
dispositions d’exemption permettant aux États de réglementer le
comportement des entreprises de manière à protéger les intérêts
économiques et sociaux, ainsi que la santé et la sécurité, de leurs
citoyens. Cet accord devrait prévoir des mécanismes de règlement des
différends entre États plutôt qu’entre États et investisseurs, et
tous ces mécanismes devraient être entièrement transparents et
accessibles aux citoyens intéressés.
Services
(Documents de référence : FTAA/soc/civ/65, 68, 69, 79, 88, 89, 91, 92, 94)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, des propositions qui ont été soumises au Groupe de
négociation de la ZLEA sur les services :
Les services de
santé, l’eau et d’autres services essentiels à la vie humaine
devraient être exclus des engagements. Il faudrait effectuer une
évaluation de l’impact du commerce des services, comme le prévoit
l’article XIX de l’Accord général sur le commerce des services, et
veiller à ce que ces évaluations garantissent que les propositions
de politiques n’auront pas d’effets défavorables sur la santé ni ne
créeront des conditions défavorables à la promotion de la santé. Les
règles du commerce ne devraient pas brimer le droit et la faculté
des pays d’adopter et de mettre en vigueur des réglementations
relatives à leurs systèmes de santé.
Les services des
notaires devraient faire partie de l’exception visant les services
fournis dans l’exercice de l’autorité publique et devraient
expressément être exemptés du principe de la libre circulation des
services.
Les services
prennent de plus en plus d’importance dans les échanges commerciaux
internationaux et nous croyons que l’Accord sur la ZLEA devrait
tendre à la plus grande libéralisation possible de tous les modes de
fourniture et accorder le traitement national aux entreprises de
services sur les marchés étrangers. Outre les questions relatives à
l’accès aux marchés qu’ils doivent régler, les négociateurs devront
convenir de procédures simplifiées pour les voyages d’affaires.
D’autres aspects importants du commerce des services sont les
prescriptions de qualification professionnelle, les normes
techniques et les prescriptions de licences fondées sur des critères
objectifs tels que la compétence professionnelle. Les négociateurs
devraient veiller à instaurer la transparence dans l’établissement
des règles, de façon à donner au public la chance d’exprimer ses
opinions sur les règles proposées, et pourvoir à l’harmonisation ou
à la reconnaissance mutuelle des normes professionnelles.
Toute politique
commerciale judicieuse doit exempter les services publics essentiels
tels que les programmes d’avantages sociaux, les soins de santé,
l’éducation, l’approvisionnement en eau, les services sanitaires et
les services d’utilité publique. Il importe également d’exclure les
services devant être fortement réglementés ou ayant un élément
social inhérent, notamment les transports maritime, aérien, routier
et autres, les services postaux, les services publics d’énergie, les
services correctionnels et les services à l’enfance.
L’éducation publique
(surtout au niveau primaire), les services sociaux, d’autres
services essentiels à la vie humaine et l’eau devraient faire
l’objet d’une exclusion dans l’Accord sur la ZLEA.
Les règles
sur l’accès aux marchés qui régissent le commerce des services ne
devraient pas empêcher un gouvernement de subordonner un fournisseur
autorisé à fournir des services donnés à l’obligation d’assurer
aussi des services non lucratifs. L’Accord sur la ZLEA devrait
également autoriser les administrations locales, les administrations
des États et les gouvernements nationaux à limiter le nombre des
fournisseurs de services oeuvrant dans un secteur ou une région
donnés et accorder à chaque pays la latitude qui lui permettra de
protéger les entreprises locales qui sont vitales pour l’économie
nationale.
L’Accord sur la ZLEA
devrait promouvoir la libéralisation étendue tout en tenant compte
de la nécessité de mettre en œuvre des règlements qui soient
appropriés et ayant le moins d’effet de distorsion. Aucune
restriction quantitative ne devrait s’appliquer aux secteurs des
services ou aux modes de prestation des services que les parties se
sont engagées à libéraliser, et aucun secteur ne devrait être exclu
à priori.
Tout accord
d’intégration doit tenir compte du fait que la plupart des services
de base présentent le caractère de monopoles naturels ou de biens
publics. Par conséquent, les règles qui devraient régir la
fourniture des services et celles qui s’appliquent aux marchandises
ne peuvent être les mêmes.
L’Accord sur la ZLEA
ne devrait pas limiter la capacité des gouvernements de réglementer
les services et de protéger et promouvoir les services publics. Les
règles des services devraient être négociées secteur par secteur, et
l’Accord devrait comprendre des dispositions d’exemption généreuses
et explicites pour tous les services publics. De même, il ne devrait
pas prévoir d’engagements sur les visas de travail temporaire avant
que ces programmes de visas ne soient révisés de manière à protéger
les droits de tous les travailleurs.
Marchés publics
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/69, 76, 88, 89, 91, 94)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, quelques-unes des propositions qui ont été soumises au
Groupe de négociation de la ZLEA sur les marchés publics :
L’Accord sur la ZLEA
devrait supprimer toute préférence et prescription nationales dans
l'octroi des marchés publics, hormis certaines exceptions (pour les
secteurs sensibles et la sécurité nationale, par exemple), car ces
préférences réduisent la capacité des gouvernements d'utiliser les
ressources budgétaires de la manière la plus efficiente. Les
dispositions de l'Accord devraient également traiter de
transparence, d'ouverture et d'application régulière de la loi dans
les marchés publics. De plus, l'Accord sur la ZLEA devrait renfermer
des règles qui garantiront le traitement non discriminatoire des
fournisseurs de produits et de services de toute Partie à la ZLEA
qui soumissionne des marchés publics dans un autre pays membre.
Toute politique
commerciale doit protéger le droit des gouvernements d’un pays, d’un
État et d’une localité de maintenir ou d’établir des politiques
d’approvisionnement qui favorisent les objectifs sociaux tels que
l’équité sociale et le développement local durable.
Chaque pays de la
ZLEA devrait pouvoir se servir des marchés publics comme d’un moyen
de promouvoir l’équité, et les décisions d’achat ne devraient pas
être fondées uniquement sur le prix et la qualité.
L’Accord sur la ZLEA
devrait obliger les parties à publier les lois, règlements,
décisions judiciaires et autres mesures portant spécifiquement sur
les marchés publics. Les procédures de passation des marchés
devraient être transparentes et favoriser la concurrence et elles
devraient prévoir la publication préalable des occasions de marchés
publics.
Les règles relatives
à la passation des marchés publics de la ZLEA devraient autoriser
les gouvernements nationaux et les administrations des États et des
municipalités à continuer de favoriser les produits nationaux et
donner aux gouvernements la latitude nécessaire pour réaliser
d’importants objectifs stratégiques tels que la protection de
l’environnement, le développement économique et la justice sociale,
le respect des droits de la personne et des droits des travailleurs
au moyen de leurs décisions d’achat.
Droits de propriété intellectuelle
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/66, 70, 78, 83, 85, 88, 91)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, quelques-unes des propositions qui ont été soumises au
Groupe de négociation de la ZLEA sur les droits de propriété
intellectuelle :
L’Accord sur la ZLEA
devrait établir des règles sur la propriété intellectuelle qui
garantissent le bien‑être public; il est proposé à cette fin de
promouvoir les réformes prévues dans l’Accord sur les ADPIC et de
mettre en œuvre la Déclaration de Doha afin de réduire le prix des
médicaments; d’interdire l’octroi de brevets à l’égard de ressources
génétiques végétales destinées à l’alimentation ou à l’agriculture;
et de maintenir les droits de propriété intellectuelle hors des
négociations de la ZLEA et d’autres accords commerciaux de la
région.
La partie du projet
d’accord qui traite des droits d’auteur devrait être entièrement
supprimée. Ces dispositions cherchent à tort à élever le niveau de
protection du droit d’auteur au-dessus des normes internationales
qui sont actuellement prévues dans la Convention de Berne pour la
protection des œuvres littéraires et artistiques et l’Accord sur les
aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au
commerce (ADPIC).
La protection et le
respect des droits de propriété intellectuelle sont essentiels à la
promotion de la diversité culturelle et au transfert de la
technologie, laquelle favorise à son tour le développement
économique. Nous demandons instamment que l’Accord sur la ZLEA
établisse pour la protection de la propriété intellectuelle des
normes qui assureront un niveau de protection supérieur à celui
prévu dans les accords multilatéraux ou régionaux en vigueur. Les
négociations devraient chercher à garantir la protection de la
propriété intellectuelle des brevets, des logiciels privés et
d’autres secrets commerciaux et prévoir des disciplines qui
assureront la protection et le respect des droits de propriété
intellectuelle et des marques de services. Pour que l’Accord
véhicule le respect des droits de propriété intellectuelle, nous
estimons que les pays de la ZLEA devraient appuyer les mesures qui
permettront de réduire le piratage et la contrefaçon et de mettre en
œuvre l’Accord de l’OMC sur les aspects des droits de propriété
intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC). Mais surtout, nous
estimons que l’Accord sur la ZLEA devrait être un Accord «
ADPIC-plus » offrant aux droits de propriété intellectuelle un
niveau de protection supérieur à celui qui a été convenu dans le
contexte de l’OMC.
La production collective des compositeurs,
interprètes, musiciens, techniciens et producteurs de l’hémisphère
occidental fait l’objet d’un piratage colossal qui pourrait
profondément porter atteinte au patrimoine culturel de l’hémisphère
s’il n’est pas réprimé. Les négociateurs de la ZLEA devraient faire
en sorte que le chapitre sur la propriété intellectuelle prévoie des
normes rigoureuses et des mécanismes d’exécution de la loi qui
permettent de lutter contre le piratage. Les créateurs des pays les
moins avancés ont un intérêt tout particulier dans ces négociations
qui détermineront si l’industrie aura les moyens d’investir dans la
création et la distribution de leurs productions.
Toute prolongation
de la durée d’un brevet visant un produit pharmaceutique au-delà de
la période minimale de 20 ans prévue par l’Accord sur les ADPIC
nuirait aux pays en ce qu’elle limiterait davantage ou retarderait
la concurrence des produits génériques. De plus, il est de notoriété
publique que les bureaux de brevets du monde entier, surtout les
petits bureaux aux ressources limitées, sont submergés par un nombre
croissant de demandes de brevets. L’article 8.2 lèserait les petits
bureaux de brevets et risque de se traduire par l’octroi de brevets
« de mauvaise qualité » faute de temps nécessaire à l'examen. Cette
proposition doit être rejetée par les négociateurs de la ZLEA.
Les négociateurs de
la ZLEA devraient rejeter toute disposition de l’article 5,
section 5 (partie II), qui aurait pour effet d’imposer des
conditions encore plus rigoureuses que celles que requiert l’Accord
sur les ADPIC relativement à l’octroi de licences obligatoires.
Étant donné les
conséquences néfastes que pourrait avoir l’Accord sur la ZLEA sur
l'accès aux médicaments essentiels dans les pays des Amériques en
développement, les négociateurs de la ZLEA devraient chercher à
éliminer de l’Accord sur la ZLEA toutes les dispositions relatives à
la propriété intellectuelle.
Certaines des
dispositions sur la propriété intellectuelle proposées dans l’Accord
sur la ZLEA risquent d’empêcher les pays des Amériques d’exercer les
droits qui ont été réaffirmés à Doha. Ces propositions
« ADPIC-plus » auront pour effet d’imposer aux produits
pharmaceutiques des normes plus élevées que celles énoncées dans
l’Accord sur les ADPIC et soumettraient du coup les pays des
Amériques à des régimes de brevets plus stricts que n’importe où
ailleurs dans le monde.
Toute politique
commerciale judicieuse doit autoriser les gouvernements à prendre
des mesures qui protégeront la santé publique en garantissant
l’accès aux médicaments. Elle ne doit pas limiter les droits des
agriculteurs de réserver, d’utiliser, d’échanger ou de vendre des
semences qu’ils ont recueillies et autres variétés de semences
accessibles au public. Les mécanismes de protection de la propriété
intellectuelle doivent assurer le respect et la sauvegarde du savoir
traditionnel des peuples indigènes et des communautés locales et ne
doit pas exiger que les organismes vivants et leurs parties et
composantes génétiques fassent l’objet de brevets.
Politique de concurrence
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/73, 91, 92)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, quelques-unes des propositions qui ont été soumises au
Groupe de négociation de la ZLEA sur la politique de concurrence :
L’Accord sur la ZLEA
devrait obliger les pays membres à adopter des politiques nationales
de concurrence fermes, à promouvoir la coopération entre les
autorités nationales en matière de concurrence et à éviter les
activités qui encouragent ou tolèrent les comportements
anticoncurrentiels privés, comme les cartels.
Des règles sur les
monopoles officiels et les entreprises d’État devraient être
incluses dans le texte de l’Accord sur la ZLEA et ces règles
devraient faire en sorte que, lorsque l’État participe à des
activités commerciales, les partenaires commerciaux de la ZLEA ne
fassent pas l’objet de discrimination.
Il faut, en matière
de concurrence, des lois et des politiques efficaces, ancrées dans
les contextes locaux, pour que l’intégration des marchés et la
libéralisation des échanges profitent aux pays et aux consommateurs.
Les pays de la ZLEA devraient créer des entités indépendantes,
investies des pouvoirs et de la crédibilité nécessaires pour assurer
l’application effective de la législation et harmoniser les
pratiques et la jurisprudence en matière de concurrence.
Subventions, droits antidumping et droits
compensateurs
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/66, 69, 71, 87, 88, 91, 94)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, quelques-unes des propositions qui ont été soumises au
Groupe de négociation de la ZLEA sur les subventions, les droits
antidumping et les droits compensateurs :
L’Accord sur la ZLEA
devrait établir des règles sur le commerce équitable en agriculture,
y compris des règles interdisant le dumping de produits alimentaires
à bas prix.
L’Accord sur la ZLEA
ne devrait pas exiger que soient présentées des preuves voulant que
les importations faisant l’objet d’un dumping ou d’une subvention
sont la principale cause de préjudice à la branche de production
nationale puisque ce processus est coûteux. De plus, il est
essentiel de définir en quoi consiste une « économie de petite
taille ».
Nous appuyons
énergiquement la recommandation d’éliminer toutes les subventions
qui entraînent une distorsion des échanges dans la région.
La réglementation
des droits antidumping et des droits compensateurs devrait être
conforme aux normes acceptées, et être rédigée en un langage clair
et transparent. En outre, toutes les parties à des mesures
d’application de la loi devraient avoir l’occasion de présenter
leurs vues. Les autorités nationales doivent prévoir le contrôle
judiciaire dans les cas où il est allégué que les fonctionnaires
administratifs ont contrevenu aux normes établies dans la loi et la
réglementation.
Il y a lieu de
mettre en œuvre des efforts pour éliminer les subventions néfastes
pour l'environnement dans les secteurs des ressources
naturelles tels que les pêches et les forêts de manière à réduire à
la fois la dégradation environnementale et la distorsion des
échanges commerciaux.
Toute politique
commerciale judicieuse doit permettre aux gouvernements d’appliquer
des lois transparentes et efficaces en matière de recours
commerciaux afin de protéger les travailleurs, les entrepreneurs et
les agriculteurs contre les augmentations subites des importations,
le dumping et les pratiques commerciales déloyales. Les lois portant
sur les recours commerciaux sont un important moyen de protéger les
industries nationales contre les offensives économiques.
L’Accord sur la ZLEA
devrait prévoir des disciplines à l’égard des mesures antidumping
qui nuisent au commerce des produits au sein de la Zone, reconnaître
qu’un accord de libre–échange modifie les conditions économiques,
veiller à ce que les recours commerciaux ne soient pas invoqués
abusivement et faciliter une libéralisation plus grande que celle
que prescrivent les disciplines de l'OMC.
La réglementation et
les procédures utilisées pour régler les affaires de droits
antidumping et de droits compensateurs devraient être conformes aux
normes acceptées et être rédigées en un langage clair et
transparent. En outre, toutes les parties à des différends en
matière de droits antidumping ou de droits compensateurs devraient
avoir l’occasion de présenter leurs vues. L’Accord sur la ZLEA
devrait prévoir des disciplines à l’égard des mesures antidumping
qui nuisent au commerce des produits au sein de la Zone, reconnaître
qu’un accord de libre–échange modifie les conditions économiques,
veiller à ce que les recours commerciaux ne soient pas invoqués
abusivement et faciliter une libéralisation plus grande que celle
que prescrivent les disciplines de l'OMC. En outre, l’Accord sur la
ZLEA devrait établir des méthodes qui garantiront que toutes les
subventions faussant le commerce sont identifiées et éliminées dans
des délais qui n’excéderont pas les délais prévus pour l’élimination
des droits, exiger que soit justifié ou expliqué le recours à la
valeur construite ou au prix à l’exportation construit dans des cas
d’antidumping, et exiger l’application de la règle du droit moindre
dans le cadre d’un engagement volontaire en matière de prix. Enfin,
les autorités nationales devraient assurer le contrôle judiciaire.
L’Accord sur la ZLEA
ne doit en aucune façon empiéter sur le droit des pays de protéger
leurs industries, leurs travailleurs et leurs agriculteurs contre
les pratiques commerciales déloyales. Il est essentiel de pouvoir
s’appuyer sur des lois nationales efficaces et transparentes en
matière de recours commerciaux pour assurer le caractère juste et
équilibré des échanges internationaux et pour permettre aux
industries nationales et à leurs travailleurs de s’adapter à la
concurrence internationale. L’avant-projet d’accord contient des
dispositions propres à émasculer les lois commerciales américaines
en frappant de rigoureuses restrictions, et même de pures et simples
interdictions, les procédures utilisées pour régler les affaires de
droits antidumping et de droits compensateurs. Ces dispositions –
comme toutes autres qui affaibliraient la législation commerciale
américaine – sont absolument inacceptables.
Règlement des différends
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/69, 74, 86, 88)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, quelques-unes des propositions qui ont été soumises au
Groupe de négociation de la ZLEA sur le règlement des différends :
L’Accord sur la ZLEA
devrait préconiser une méthode efficace et rapide de régler les
différends de manière que les petites entreprises, les entreprises
minoritaires et les économies de petite taille ne soient pas
injustement lésées par des procédures administratives et judiciaires
complexes qu’elles n’auraient pas les moyens d’engager.
Pour accroître la
confiance du public dans son intégrité, l'Accord sur la ZLEA devrait
prévoir un mécanisme de règlement des différends. La considérable
expérience tirée de l'application des mécanismes de règlement des
différends prévus dans les accords de l'OMC et certains accords
régionaux pourra guider les négociateurs dans la conception d'un
régime qui conviendra à la ZLEA.
L'Accord sur la ZLEA
devrait encourager et faciliter le recours à l'arbitrage et à
d'autres modes de règlement des différends dans le cas des
différends commerciaux privés.
L'Accord sur la ZLEA
devrait exiger des gouvernements qu'ils instaurent les procédures
opportunes et qu'ils suppriment les obstacles juridiques et autres
de manière à assurer le respect des ententes d'arbitrage ainsi que
la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales.
Le règlement des
différends est un important aspect de l’Accord sur la ZLEA et toutes
les parties devraient pouvoir y recourir. Le libellé du texte actuel
est quelque peu déconcertant car il n’est pas transparent et ne
permet pas la participation de la société civile au processus. Ces
questions doivent être éclaircies de manière à rendre le processus
plus transparent et le système plus ouvert à la participation de la
société civile.
Tout mécanisme de
règlement des différends mis au point dans la ZLEA doit être
transparent et ouvert et prévoir à cette fin l’obligation de
divulguer les documents et d’ouvrir les audiences au public. En
outre, l’Accord doit autoriser la présentation de mémoires d’amicus
curiae et autoriser les interventions des gouvernements des
États et des administrations régionales et locales.
Comités et groupe consultatif
Questions institutionnelles
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/60, 86, 100)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pur
illustrer, quelques-unes des propositions qui ont été soumises au
Comité technique de la ZLEA sur les questions institutionnelles :
L’Accord sur la ZLEA
devrait renfermer des dispositions en matière de santé et de
sécurité professionnelles qui soient comparables aux dispositions de
l’ALENA et prévoir des mécanismes d’exécution de la conformité
semblables à ceux prévus par les accords parallèles de l'Accord de
libre-échange nord‑américain (ALENA).
Il y a lieu de
préserver le droit des diverses parties à l’Accord sur la ZLEA de
fixer unilatéralement des normes destinées à protéger la santé et la
sécurité de leurs citoyens ainsi que l’environnement.
Il y aurait lieu de
créer un mécanisme qui assurera la participation officielle de la
société civile au processus de la ZLEA. Audacieux et novateur, ce
mécanisme sera important pour l’avenir de la ZLEA.
Le renforcement des
capacités et l’assistance technique sont des aspects importants du
processus de la ZLEA, mais ils n’ont pas bénéficié de l’attention ni
des ressources qui seraient nécessaires pour répondre aux besoins de
la région. Les parties à la ZLEA devraient mettre sur pied un
mécanisme grâce auquel les gouvernements, les ONG, les sociétés et
d’autres parties privées intéressées pourraient concerter leurs
efforts pour commencer à tenir compte des besoins de la région au
chapitre du renforcement des capacités.
L’Accord sur la ZLEA
est un outil d’importance qui sera apte à stimuler le développement
économique dans l’hémisphère occidental. Toutefois, à défaut de
trancher les questions de la protection de l’environnement, du
développement durable et du travail, l’Accord ne portera aucun
fruit.
Société civile
(Documents de référence : FTAA/soc/civ/60, 65, 86, 87, 88, 89, 93,
94, 99, 100)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, quelques-unes des propositions qui ont été soumises au
Comité de représentants gouvernementaux de la ZLEA sur la
participation de la société civile :
L’harmonisation plus
poussée des normes environnementales et d’hygiène et de sécurité du
travail à laquelle a donné lieu l’ALENA doit aussi devenir et rester
une caractéristique de l’Accord sur la ZLEA. Chose non moins
importante, les mécanismes d’exécution prévus par les accords
complémentaires à l’ALENA doivent aussi être intégrés dans tout
accord commercial que concluront les pays de la ZLEA.
Le Comité de
représentants gouvernementaux de la ZLEA sur la participation de la
société civile (SOC) devrait sans délai publier en ligne toutes les
réponses à l’Invitation ouverte et permanente et informer chacun des
intervenants du lieu où sont publiées les observations.
Il est extrêmement
important que la société civile de chacun des 34 pays intéressés ait
l’occasion de prendre part au processus de la ZLEA et d’éclairer et
d’orienter ainsi les négociateurs. Il importe de fournir aux
citoyens de chacune des parties à l’Accord sur la ZLEA des
renseignements pertinents sur le processus et de les encourager à
prendre part aux négociations avec leurs représentants.
Il y aurait lieu de
promouvoir la participation du public, l’ouverture, la transparence
et l’obligation de rendre compte comme les pierres angulaires du
processus de la ZLEA afin d’assurer la diffusion des renseignements
importants et de stimuler la confiance du public envers les
négociations sur la ZLEA.
Les groupes
d’intervention très divers qui représentent la majorité des peuples
de l’hémisphère, dont les syndicats ouvriers, les groupes de défense
de l’environnement, les groupes de cultivateurs et de paysans, les
promoteurs de la santé publique, les groupes religieux et les
défenseurs des droits civils et humains, doivent bénéficier au moins
du même accès aux négociateurs commerciaux et au processus de
négociation que les groupes d’intervention représentant les intérêts
commerciaux. Le processus de consultation publique sur les
négociations doit prévoir des audiences publiques ainsi que des
mécanismes garantissant la diffusion intégrale des documents aux
administrations locales et aux États et la participation de ces
derniers au processus de consultation.
Dans l’intérêt de la
transparence et de la démocratie, il y aurait lieu de rendre publics
les textes énonçant intégralement des positions de négociation de
chacun des pays. De plus, tous les gouvernements devraient s’engager
à accompagner d’annotations toute future ébauche d’un texte de
synthèse de manière qu’il soit possible d’identifier les pays
auteurs des propositions.
Dans chacun des pays
concernés, les négociateurs devraient s’entretenir directement avec
les groupes représentatifs de la société civile avant toute session
de négociation. Après chaque session, les négociateurs devraient
faire état de la façon dont les questions soulevées par la société
civile ont été examinées dans le cours des négociations.
L’Invitation ouverte
demeure un dialogue à sens unique, où de nombreux groupes de la
société civile passent des heures à formuler nos positions et
analyses sur du papier à en‑tête, sans que leurs critiques de
l’Accord ne suscitent jamais le moindre échange valable, secteur par
secteur.
Les séminaires
régionaux sont organisés comme des opérations de relations publiques
et non de manière à permettre des débats de fond.
Il devrait être
permis aux groupes de la société civile de participer aux réunions
ministérielles en vertu d’un statut consultatif (comme c’est le cas
aux Nations Unies).
Le Comité de
représentants gouvernementaux de la ZLEA sur la participation de la
société civile n’a jusqu’ici pas efficacement favorisé la
communication et la démocratisation. Ses rapports ne contribuent à
aucun changement d’orientation des négociations sur la ZLEA. S’il
est vrai que des progrès ont manifestement été accomplis, il ne
s’agit que de témoignages d’intérêt sans grande conséquence qui
n’assurent en rien la transparence intégrale des négociations.
Les négociateurs
devraient inviter la population à présenter des observations dans le
cadre d’auditions publiques et non pas seulement par le biais de
mémoires écrits destinés au SOC.
Le SOC devrait
répondre dans des délais raisonnables aux participants de la société
civile pour leur faire savoir si leurs observations ont eu des
effets sur le contenu des négociations.
Les citoyens de tous
les pays ont le droit non seulement de connaître le contenu des
dispositions proposées, mais aussi de savoir lesquelles sont
appuyées ou contestées par leurs gouvernements respectifs. De plus,
toutes les nouvelles propositions présentées cette année touchant
l’accès aux marchés devraient également être publiées. Une fois
l’Accord conclu, les procédures de règlement des différends
devraient aussi être publiques. Il est essentiel, pour assurer la
légitimité du processus de la ZLEA, de lui imprimer un caractère
transparent, participatif et démocratique, s’agissant aussi bien des
négociations que de la mise en œuvre de l’Accord qui en résultera.
Économies de petite taille
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/88, 92)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, quelques-unes des propositions qui ont été soumises au
Groupe de négociation de la ZLEA sur les économies de petite
taille :
Toute politique
commerciale judicieuse doit prescrire le respect des divers modèles
de développement et une assistance additionnelle conséquente. Un
traitement spécial et différencié doit être accordé aux pays en
développement compte tenu des délais de mise en œuvre de l’Accord
ainsi que du stade de développement local et des préoccupations de
santé publique. De plus, l’allègement de la dette est essentiel à
une intégration économique réussie.
Tous les accords
d’intégration doivent en priorité accorder des concessions non
réciproques aux pays de petite taille et à l’économie peu
développée. Les accords risquent de favoriser les pays à l’économie
puissante, à moins qu’on n’y prévoie des dispositions pour compenser
les inégalités.
Commerce électronique
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/75, 91)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, quelques-unes des propositions qui ont été soumises au
Groupe de consultation de la ZLEA sur le commerce électronique :
Processus
de la ZLEA
(Documents de référence : FTAA.soc/civ/58, 59, 61, 63, 66, 85, 87,
88, 89, 94, 98)
Les mémoires portant sur cette question
exprimaient des opinions diverses, voire divergentes. Voici, pour
illustrer, quelques-unes des propositions qui ont été soumises sur
le thème du processus de la ZLEA :
Les gouvernements
devraient ratifier la Convention internationale pour la protection
des travailleurs migrants et de leurs familles et tenir compte des
problèmes de migration lors de l’établissement des procédés et des
mécanismes de négociation.
Les gouvernements
des pays de la région devraient s’arrêter expressément sur la
question de la migration dans le cours des négociations et créer des
institutions qui se consacreront à résoudre les conflits de travail
qui mettent en péril les droits des travailleurs migrants. Dans ce
contexte, les gouvernements devraient aussi ratifier la Convention
internationale pour la protection des travailleurs migrants et de
leurs familles.
La ZLEA devrait
tendre à devenir une union économique dotée de marchés financiers
efficaces et équitables et d’une réglementation régissant les
échanges et les mouvements internationaux de capitaux.
L’Accord sur la ZLEA
devrait contenir des dispositions qu’aura élaborées le Comité
tripartite et qui prévoiront l’établissement de mécanismes de
coopération destinés à aider les petites et moyennes entreprises à
participer à la ZLEA. Ces mécanismes devraient prendre la forme
d’études, de statistiques sur le commerce, de programmes de
formation en commerce international, de moyens d’accéder à des
connaissances spécialisées, de services consultatifs, ainsi que de
mesures d’aide financière qui assureront la mise en application
efficace de ces mécanismes.
Dans leurs
déclarations, les ministres de la ZLEA doivent s’engager à
affranchir l’hémisphère de la corruption qui règne de façon
endémique dans tous les paliers de gouvernements et dans le monde
des affaires, et qui perpétue la pauvreté.
Les politiques de la
ZLEA en matière de commerce et d’investissement ne favorisent ni le
développement durable ni la réduction de la pauvreté. Elles
pourraient même aggraver le scénario de l’inégalité et de
l’exclusion dans la région.
Les négociateurs de
l’Accord sur la ZLEA devrait insister pour que soient adjointes dans
l’avant-projet des notes complémentaires qui indiqueraient
clairement les positions de négociation préconisées par les 34 pays
intéressés. L’inclusion de notes complémentaires aurait pour effet
d’accroître la transparence des négociations et soutiendrait
grandement les efforts déployés pour alimenter un débat public
éclairé sur les aspects cruciaux de l’Accord sur la ZLEA.
Il conviendrait de
participer à la promotion de la coopération et du renforcement des
capacités sur les plans du commerce et de l’environnement dans
l’hémisphère, considérant que ceci est un aspect inhérent au
processus de la ZLEA.
Il importe
d’entreprendre immédiatement une évaluation étendue et exhaustive
des effets du commerce sur l’environnement pour déterminer les
retombées négatives et positives de la libéralisation du commerce
sur l’environnement. Il y aurait lieu d’examiner la possibilité de
travailler avec le Comité tripartite et autres entités
intergouvernementales pour mettre au point des mécanismes de
subvention appropriés qui contrebalanceront les coûts de ces
examens.
Les règles
commerciales doivent être conçues de manière à ne pas saper les
mécanismes de protection environnementale que les pays ont institués
dans l’intérêt de leurs citoyens et de leurs ressources. Chaque
signataire de la ZLEA doit préserver le droit d’établir et
d’appliquer des mesures rigoureuses de conservation par le biais de
mesures commerciales, même si celles-ci vont au-delà de la norme
internationale sans toutefois outrepasser les règles de la ZLEA.
Les négociateurs de
la ZLEA doivent intégrer entièrement les objectifs en matière de
protection de l’environnement au programme des négociations sur la
ZLEA, par exemple en accroissant l’importance des normes
environnementales nationales et des accords multilatéraux sur
l’environnement, en incorporant les évaluations des incidences
environnementales dans les négociations sur la ZLEA, en éliminant
les subventions néfastes pour l'environnement, en négociant des
règles sur l’investissement qui sont respectueuses de
l’environnement, et en favorisant la participation du public et la
transparence.
Toute politique
commerciale judicieuse doit permettre aux nations d’appliquer les
normes d’intérêt public adoptées selon le principe de précaution.
Tous les accords
commerciaux doivent prévoir des protections exécutoires des droits
des travailleurs et de l’environnement, dont l’adhésion aux normes
fondamentales du travail établies par l’Organisation internationale
du travail – liberté d’association, droit d’organisation et de
négociation collective, respect d’un âge minimum pour l’emploi des
enfants et interdiction du travail forcé et de la discrimination sur
le lieu du travail. Toute politique commerciale doit également
renfermer une obligation contraignante de ne pas déroger aux lois
nationales sur le travail et l’environnement.
Toute politique
commerciale judicieuse doit respecter les droits et obligations des
pays découlant d’accords multilatéraux sur l’environnement, le
travail et les droits de la personne. Il importe d’effectuer
des évaluations complètes des effets sociaux et sexospécifiques d’un
éventuel Accord sur la ZLEA. Les évaluations des incidences doivent
être des préalables à la négociation de politiques équitables qui
profiteront à la majorité.
L’Accord sur la ZLEA
doit : comprendre, parmi ses dispositions fondamentales, des normes
exécutoires protégeant les droits des travailleurs et
l’environnement, prévoir des mesures propres à faire en sorte que
les États conservent la capacité de réguler le flux des capitaux
spéculatifs, prévoir des mesures d’allégement de la dette, comporter
des règles d’accès aux marchés équitables et transparentes qui
permettront une protection efficace contre les pressions soudaines
des importations, le dumping et les subventions déloyales au
commerce international, et être négocié et par la suite appliqué
dans le cadre d’un processus transparent, participatif et
démocratique.
Les ministres de la ZLEA considèrent que « le
Comité est un mécanisme important pour remplir [leur] engagement
envers la transparence » et ont demandé au Comité de poursuivre ses
travaux. Le Comité continuera de faire en sorte que les ministres et
les négociateurs de l’Accord sur la ZLEA soient mis au fait de tous
les points de vue formulés dans les mémoires présentés par des
particuliers et organisations de tout l’hémisphère sur toutes les
questions au programme des négociations de l’Accord ainsi que sur
les questions se rapportant au processus de la ZLEA en général. Ces
observations constructives sur différents aspects de l’Accord sur la
ZLEA contribuent de façon précieuse aux négociations, et la société
civile est priée de continuer de les présenter.
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Annexe A : |
Invitation ouverte
et permanente (décembre 2002)
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(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add1_f.asp)
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Annexe B : |
Liste des mémoires (mai
2002 au 11 mai 2003)
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(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add2_f.asp) |
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Annexe C :
|
Liste des mémoires
ou résumés de mémoires |
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(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/soc/miami_f.asp) |
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Annexe D : |
Renseignements additionnels sur les pratiques
exemplaires et exemples de consultations auprès de la société
civile aux niveaux national et régional |
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(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add4_f.asp) |
|
Annexe E : |
Réunion thématique
du SOC et de la société civile sur le thème de l’agriculture
|
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(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add5_f.asp) |
|
Annexe F : |
Réunion thématique
du SOC et de la société civile sur le thème des services
|
|
|
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add6_f.asp) |
|
Annexe G : |
Colloque régional de
la Communauté andine
|
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|
(http://www.ftaa-alca.org/spcomm/SOC/Reports/SOC25add7_f.asp) |
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