Zone de libre-échange des Amériques  - ZLEA

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Public
FTAA.soc/civ/59
Le 5 juillet 2002

Original: anglais et espagnol
Traduction
: non Secrétariat ZLEA

ZLEA – COMITÉ DES REPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUX SUR LA PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

MÉMOIRE PRÉSENTÉ EN RÉPONSE À L’INVITATION OUVERTE


Nom Ricardo A. Vanegas
Organisme Corporacion Bucaramanga Emprendedora (CBE) : Franco y Alfredo
Pays Colombie


L’intégration d’un processus financier mondial dans le processus commercial mondial : le prochain défi

Le Système monétaire européen (SME) a fait faillite en 1992 à cause d’opérations spéculatives de financiers aussi bien locaux qu’extra-européens. Si ce choc a retardé la mise en œuvre de l’Union européenne, les ministres des finances ont néanmoins convenu de critères de convergence qui ont mené à la création de l’euro, de la Banque centrale d’Europe et d’une nouvelle économie redoutable dont les barrières ont incité les autres pays à faire alliance avec leurs voisins. Les Amériques pourraient devoir affronter une tâche semblable si l’établissement de la zone de libre-échange ne s’accompagne pas de la mise en œuvre de politiques financières et d’instruments d’échange financier déterminés. Les problèmes ainsi causés à certains États d’Amérique latine seraient difficiles à surmonter, mais la réponse ne nous semble pas être une loi réprimant les mouvements de capitaux.

Nous proposons ci-dessous, avec nos observations, quelques idées générales à ce sujet, fondées sur la situation des marchés, l’analyse des spécialistes et l’opinion des entreprises.

* Il convient d’abord de noter qu’on trouve deux monnaies communes dans la zone : le dollar des Caraïbes orientales et le dollar américain. Ces monnaies ont contribué au renforcement du commerce dans les pays invités. Il n’y a pas de taux de change externe.

* La première de ces monnaies est utilisée dans plusieurs pays des Antilles; la seconde, aux États-Unis (continent et territoires associés). Le Panama, l’Équateur et certains pays d’Amérique centrale sont en passe d’adopter le dollar américain comme monnaie nationale. Certaines économies connaissent une intégration monétaire parallèlement à l’intégration commerciale.

* C’est un fait économique que, si notre objectif principal est d’accélérer la création de ce bloc commercial, ce n’est pas le mélange actuel qui nous permettra de réaliser l’unification de nos marchés, mais bien l’établissement d’un nombre restreint de taux de change internes.

* Vous n’ignorez pas à quel point le dollar est fort en comparaison des autres monnaies qui ont cours dans les Amériques, mais il serait dangereux de l’adopter comme monnaie commune pendant une récession, une dépression ou un fléchissement de l’économie états-unienne. La meilleure des solutions serait l’adoption d’une monnaie commune, mais nouvelle.

* Cette solution permettrait aux banques centrales de conserver leur rôle d’émission, qui risquerait de leur échapper si tous les États adoptaient une monnaie déjà existante.

* Les PCGR (principes comptables généralement reconnus) doivent être universellement appliqués dans les secteurs bancaire et financier. Le commerce international a besoin de directives générales du Comité de Bâle à ce sujet.

* Plusieurs sous-économies de la région sont dirigées principalement par des banques commerciales, avec l’aide de l’État, c’est-à-dire que l’activité économique n’y engendre pas spontanément de marché financier ou de marché des bons du Trésor. Les banques d’investissement et de développement prêtent d’une façon ou d’une autre aux exportateurs, mais même dans ce cas les réglementations gênent l’ensemble du processus.

* On devrait adopter des lois et conclure des accords pour libérer les flux monétaires entre les membres de la ZLEA. On faciliterait ainsi l’échange des biens et des services en allégeant certaines charges administratives qui y font obstacle.

* L’unité financière régionale est la clé du succès pour la ZLEA. Les spéculateurs ne manquent pas de moyens de nuire à celle-ci en affligeant les économies d’un niveau élevé d’incertitude et de volatilité. Les placements de portefeuille doivent faire l’objet d’une surveillance de qualité supérieure plutôt que de restrictions d’une prudence excessive, propres à empêcher la création de valeur.

Plus qu’un bloc commercial, la ZLEA devrait viser à devenir une union économique, étant donné que le processus mondial exige l’intégration des économies de petite taille, si elles veulent survivre et soutenir la concurrence. En outre, les marchés mondiaux ont tendance à récompenser les acteurs capables de former des groupes, d’administrer leurs finances de manière orthodoxe et d’établir des marchés financiers efficients et fondés sur la concurrence loyale. Il ne vaudrait pas la peine de créer une zone de libre-échange des Amériques sans s’occuper aussi des méthodes, procédures, prélèvements, taxes et réglementations techniques complémentaires qu’exige la régulation des flux commerciaux et monétaires internationaux.

Il est absolument essentiel d’assouplir les conditions commerciales dans le cadre de l’Accord sur la ZLEA.

Nous ajouterons enfin que certains États doivent instituer des pratiques démocratiques sur leurs marchés financiers internes, la démocratie étant un remarquable instrument pour garantir l’accès à tous les investisseurs. Le commerce international est régi par deux grands principes, soit la réciprocité et la coopération. Or, ces deux principes risquent de ne pouvoir être appliqués à moins que les États n’adoptent deux autres axiomes fondamentaux : la libre entreprise comme moteur de l’économie et le droit de tous à l’acquisition de la richesse.

 

               

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