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Public
FTAA.soc/w/96
21 juin 2000

Original:
espagnol
Traduction: Secrétariat de l'ALEA

ZLEA – COMITÉ DES REPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUX SUR LA PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

MÉMOIRE PRÉSENTÉ EN RÉPONSE À L’INVITATION OUVERTE


Nom(s) Jorge Hernán Rubio Parada
Organisations
(le cas échéant)
Aucun
Pays / Régions Chili

MIGRATION VERS LES GRANDES VILLES : EFFETS SUR L’EMPLOI ET LA QUALITÉ DE VIE

San Carlos est une ville de 50 000 habitants, liée politiquement et administrativement à la ville de Concepción et située à 375 kilomètres au sud de Santiago (Chili). La terre est fertile, et on y produit des betteraves à sucre, du riz, du blé, de l’orge, du maïs, de l’avoine et, dans une moindre mesure, d’autres produits comme les kiwis et le tabac.

Cette petite ville possède une main-d’œuvre de plus de 19 350 personnes, réparties entre trois grands secteurs d’activité : le commerce, 3 950 personnes (20 p.100); l’agriculture et l’élevage, 12 850 personnes (65,06p.100), et d’autres activités, 2 950 personnes (14,94 p.100).

Frisac est une entreprise agricole spécialisée dans les produits congelés, avec un marché qui ne comprend pas uniquement le Chili mais également un certain nombre d’autres pays d’Amérique du Sud. Elle est située à San Carlos et joue un rôle important dans l’économie locale, puisqu’elle emploie 900 personnes (4,65 p.100 de la population active), qui sont des professionnels, des administrateurs, des conducteurs de machines et des travailleurs saisonniers. Indirectement, elle crée de l’emploi pour 230 autres personnes. Si l’on considère que chaque famille de travailleur se compose de quatre personnes, on peut considérer que 1 130 personnes au total dépendent directement ou indirectement de cette entreprise.

Il va sans dire que l’ALEA est importante pour les économies de grande taille. Mais il est indéniable que ses effets sont importants sur certaines microéconomies régionales. Ce sont ces économies de petite taille qui, précisément en raison de leurs caractéristiques généralement instables, subissent plus fortement les effets de phénomènes tels que les obstacles commerciaux imposés par certains pays, qui mènent à une production réduite et inévitablement, à une baisse de l’emploi.

Ces conditions font que les chefs de famille se retrouvent devant une situation où le désespoir les amène à diverses tentatives d’échapper à la réalité ambiante de l’inactivité. S’il s’agit de femmes, les conditions les obligent à accepter un travail ponctuel et mal payé (nettoyage des toilettes, lavage de vêtements, etc.) ou à émigrer dans une grande ville, c’est-à-dire inévitablement à Santiago, en quête de meilleures possibilités d’emploi qui leur permettront de satisfaire les besoins économiques de leur famille. Une fois à la ville, où le migrant s’installe généralement chez des parents, celui-ci cherche constamment du travail mais le désavantage d’être moins éduqué, associé à des exigences telles que la nécessité d’avoir des recommandations et de l’expérience professionnelle, détruit finalement le courage individuel et place le migrant devant les réalités de sa vie actuelle, passée et future. Cette situation empire effectivement et invariablement la qualité de vie de ceux qui vivent en ville, surtout ceux qui appartiennent à des secteurs intermédiaires et marginaux.

Dans le monde réel, on peut sentir les effets des principaux obstacles tarifaires qui existent entre le Chili et le Brésil ou d’autres pays dans tout le pays, ce qui crée une crise non seulement pour ceux qui produisent des produits agricoles - en général, des hommes d’affaires qui ont d’autres possibilités économiques- mais influe directement sur la qualité de vie de centaines de personnes moins favorisées par le sort, qui vivent dans des conditions économiques pénibles, loin de là où ces décisions économiques et politiques parfois incompréhensibles et froides sont prises.

Cette question est, je crois, de toute première importance. Santiago a un influx annuel de xxx personnes en raison de ce phénomène, ce qui aboutit à une augmentation de la population et du chômage, et a un effet indirect sur la criminalité. Pour toutes ces raisons, la ville a tendance à s’étendre, ce qui diminue la qualité de vie de tous ses habitants.

Dans un scénario opposé qui comprend l’élimination des barrières tarifaires, Frisac, avec une demande plus forte de produits agricoles, investirait et produirait plus, ce qui augmenterait la demande de main-d’œuvre locale et créerait une petite mais saine économie locale et améliorerait la qualité de vie.
 

               

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