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Public ZLEA – COMITÉ DES REPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUX SUR
LA PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
SOMMAIRE Defensores del Bosque Chileno est une organisation civique à but non lucratif, fondée en 1994, qui s’est donné pour objectifs de promouvoir la protection des forêts naturelles, de faire connaître à la population chilienne les écosystèmes qui forment son patrimoine forestier national et de sensibiliser les Chiliens à l’importance de l’écologie. Cette organisation ayant bénéficié dès le départ de l’appui de milliers de personnes, elle a pu défendre sa cause de façon crédible auprès des décideurs, y compris les entrepreneurs totalement ignorants des méthodes d’exploitation forestière durable. Pour faire en sorte que la ZLEA facilite le développement durable des ressources naturelles, la protection de l’environnement et de la biodiversité, nous recommandons :
3) Intégrer aux mesures qui seront prises des dispositions visant la conservation des ressources naturelles et la protection de l’environnement. On devrait mettre au point des mesures pour contrôler l’exportation et l’importation des ressources naturelles, dans l’optique d’une protection environnementale durable. En particulier, il serait souhaitable d’imposer des restrictions au commerce en se fondant sur les normes qui régissent la gestion des ressources naturelles. La libéralisation des échanges commerciaux ne devrait pas se traduire par une intensification du développement non durable des ressources naturelles. 4) Taxer les transactions commerciales relatives aux ressources naturelles. Le principe du « pollueur-payeur » est une norme reconnue à l’échelle internationale. Une taxe sur les opérations commerciales impliquant des ressources naturelles compenserait les coûts environnementaux liés à l’intensification de l’exploitation forestière découlant de la création de la ZLEA. Les fonds permettraient de financer la mise en conformité de la législation sur l’environnement et les ressources naturelles et la protection de la biodiversité. En l’absence d’une telle taxe appliquée conjointement aux transactions relatives aux ressources naturelles, beaucoup de pays refuseraient une éco-taxe qui se traduirait par un désavantage concurrentiel et, parallèlement, perdraient un autre outil économique de protection de l’environnement. 5) Faire du développement durable des ressources naturelles une priorité dans la ZLEA. La sauvegarde des ressources naturelles est un des piliers du « développement durable ». Pour prévenir les effets pervers de la création de la ZLEA sur les forêts et les ressources naturelles, des mesures doivent être prises pour : 1) resserrer la législation sur la gestion durable des ressources naturelles et 2) mettre en place un programme qui permettrait à des scientifiques de cerner les problèmes auxquels il faudrait s’attaquer en priorité au Chili et fournirait les fonds et l’aide technique nécessaires pour étudier, protéger et restaurer les terres, entre autres choses. 6) S’assurer que toutes les mesures de contrôle répondent aux dispositions de l’Accord sur le Processus de Montréal pour l’élaboration de critères et d’indicateurs pour la gestion durable des forêts boréales et tempérées. En 1995, le Chili et dix autres pays ont ratifié le Processus de Montréal. On trouve dans l’Accord, appelé également la Déclaration de Santiago, la liste de 67 indicateurs s’appliquant à la conservation et à la gestion durable des forêts. Les sept critères sont les suivants : conservation de la diversité biologique, maintien de la capacité productive des écosystèmes forestiers, maintien de la santé et de la vitalité des écosystèmes forestiers, conservation et entretien des ressources en sols et en eau, maintien de la contribution des forêts aux cycles du carbone à travers le monde, maintien et amélioration des avantages socioéconomiques multiples et à long terme découlant de la conservation et de la gestion durable des forêts, afin de répondre aux besoins des sociétés concernées, et élaboration d’un cadre légal, institutionnel et économique à cette fin. |
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