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      Déclaration de Nuevo León 
      Préambule 
       
      Nous, les Chefs d'Etat et de gouvernement des Amériques, élus 
      démocratiquement, et dont quatorze nouveaux mandataires ont assumé leurs 
      fonctions depuis le Troisième Sommet des Amériques tenu à Québec (Canada), 
      nous nous sommes réunis dans le cadre d’un Sommet extraordinaire dans la 
      ville de Monterrey, Nuevo León (Mexique). Nous avons pour objectif 
      d’avancer sur la voie de la mise en œuvre des mesures visant à combattre 
      la pauvreté, d’encourager le développement social, de parvenir à une 
      croissance économique caractérisée par l'équité et de renforcer la 
      gouvernance de nos démocraties. Grâce à une vision rénovée et renforcée 
      par la coopération, la solidarité et l’intégration, nous ferons face aux 
      défis continus et croissants qui se posent dans le Continent américain.
       
       
      Guidés par la nécessité d’œuvrer conjointement en vue de stimuler la 
      prospérité; d’encourager l’inclusion sociale et une répartition plus 
      équitable de la croissance économique; d’éliminer la faim; de relever les 
      niveaux de vie; de créer de nouveaux débouchés d'emploi et 
      d'investissement; d´encourager le travail décent et d’affronter les 
      nouvelles menaces à la sécurité, entre autres, le terrorisme, la 
      criminalité organisée et le trafic illicite d’armes, nous réaffirmons 
      notre engagement envers la Charte démocratique interaméricaine et nous 
      renouvelons notre ferme propos de continuer à mettre en œuvre les mandats 
      émanés des Sommets des Amériques, ainsi que les engagements assumés au 
      Sommet du Millénaire, à la Conférence internationale sur le financement du 
      développement (Consensus de Monterrey), et au Sommet mondial pour le 
      développement durable de Johannesburg. 
       
      Nous affirmons que le bien-être de nos peuples exige la réalisation de 
      trois objectifs étroitement liés et interdépendants: la croissance 
      économique équitable en vue de réduire la pauvreté; le développement 
      social, et la gouvernance démocratique.  
       
      Dans cette perspective, nous déclarons ce qui suit:  
       
      Croissance économique accompagnée d’équité en vue de réduire la 
      pauvreté 
       
      Dans la quête d’une croissance économique soutenue et équitable propre à 
      contribuer au développement à long terme, à réduire la pauvreté, à 
      éliminer la faim et à relever les niveaux de vie des populations en 
      prêtant une attention spéciale aux secteurs et groupes sociaux plus 
      vulnérables, nous prenons l’engagement de continuer à mettre en œuvre des 
      politiques macro-économiques bien fondées; des politiques monétaires et 
      fiscales prudentes; un régime de taux de change adéquat; une gestion 
      avisée et appropriée de la dette publique, et à procéder à une 
      diversification de l’économie ainsi qu’à l’amélioration de la 
      compétitivité. Nous nous engageons également à effectuer des changements 
      qualitatifs dans l'administration publique à travers sa modernisation, 
      simplification, décentralisation et transparence. De même, nous 
      redoublerons d’efforts en vue d’améliorer le climat des investissements 
      dans nos pays et d’encourager la responsabilité sociale des entreprises.
       
       
      Nous réaffirmons notre engagement en faveur du Consensus de Monterrey 
      adopté à la Conférence internationale sur le financement du développement 
      tenue en 2002, à savoir que chaque pays est le principal responsable de 
      son développement social et économique grâce à l'application de politiques 
      bien fondées, à une bonne gouvernance et à l’État de droit. La 
      concrétisation de cette responsabilité permet le recours effectif à des 
      ressources nationales et internationales pour le développement, la 
      croissance économique et la réduction de la pauvreté. Dans ce contexte, 
      nous réaffirmons qu‘il est impératif pour la communauté de contribuer aux 
      efforts nationaux de développement. Conformément aux recommandations 
      émanées du Consensus de Monterrey, nous chercherons à coordoner les 
      efforts déployés à l'échelle internationale en vue de mobiliser les 
      ressources affectées au développement économique durable et à la lutte 
      contre la pauvreté absolue et la faim dans tous les pays du Continent 
      américain. En particulier, nous poursuivrons les efforts que nous 
      déployons pour identifier des sources de financement sûres et propres à 
      satisfaire aux besoins des pays en développement et pour assurer 
      l'ouverture de marchés à leurs produits.  
       
      Nous continuerons à mettre en oeuvre des politiques publiques qui 
      stimulent une épargne interne plus importante, répondent au besoin de 
      créer des emplois productifs et contribuent à une plus grande insertion 
      sociale.  
       
      Nous soulignons l'importance de la participation du secteur privé à la 
      réalisation de nos objectifs. Nous reconnaissons que les micro-entreprises 
      ainsi que les petites et moyennes entreprises sont une composante 
      fondamentale de la croissance économique, de la création d’emplois et de 
      la réduction de la pauvreté dans nos pays. Nous appuierons les 
      micro-entreprises ainsi que les petites et moyennes entreprises au moyen 
      de politiques et programmes qui, facilitent leur consolidation et leur 
      reconnaissance officielle, permettent leur accès effectif aux marchés et 
      aux appels d'offre du secteur public et, entre autres, encouragent la 
      formation des ressources humaines et facilitent l’accès au crédit et aux 
      services de développement des entreprises et aux nouvelles technologies 
      afin de réduire les coûts administratifs. De même, nous stimulerons une 
      intensification de la coopération internationale en vue d'encourager le 
      partage de pratiques optimales visant le développement des 
      micro-entreprises et des petites et moyennes entreprises.  
       
      Nous adopterons les mesures d’ordre juridique, normatif et institutionnel 
      nécessaires et possibles préalablement au prochain Sommet des Amériques 
      prévu en 2005, en vue de simplifier les procédures et réduire 
      substantiellement les délais et le coût d’installation des entreprises 
      dans chaque pays de la région.  
       
      Nous appuyons le travail de la Banque interaméricaine de développement 
      pour que, à travers ses mécanismes et ses programmes pour le développement 
      du secteur privé, elle triple, d’ici à 2007, ses prêts à travers le 
      système bancaire aux micro-entreprises et aux petites et moyennes 
      entreprises, en essayant d’apporter des bénéfices à tous les pays qui 
      participent au processus des Sommets des Amériques.  
       
      Nous reconnaissons le rôle pertinent que remplit le commerce dans la 
      promotion de la croissance et du développement économique durables. Nous 
      réaffirmons notre engagement d’avancer dans la voie de l’Agenda de Doha 
      afin de bénéficier toutes nos économies, en particulier les économies en 
      développement, en encourageant, entre autres mesures, un plus large accès 
      aux marchés en supprimant les subventions aux exportations et en réduisant 
      subtantiellement les supports internes qui provoquent des distorsions dans 
      le commerce.  
       
      Nous reconnaissons que la libéralisation du commerce des produits 
      agricoles constitue, entre autres, un élément essentiel au développement 
      de l’agriculture dans les pays du Continent américain. Nous réaffirmons en 
      conséquence notre engagement en faveur des négociations commerciales pour 
      promouvoir un accès effectif aux marchés. 
       
      Nous accueillons les progrès réalisés en vue de la création d’une Zone de 
      libre-échange dans les Amériques (ZLEA) et nous prenons note avec 
      satisfaction des résultats équilibrés obtenus de la VIIème Réunion 
      ministérielle de la ZLEA tenue à Miami en novembre 2003. Nous appuyons 
      l’accord conclu par les Ministres au sujet du cadre et du calendrier 
      adoptés pour conclure les négociations relatives à la ZLEA dans les délais 
      prévus, ce qui encouragera de la manière la plus efficace la croissance 
      économique, la réduction de la pauvreté, le développement et l’intégration 
      à travers la libéralisation, tout en contribuant à la réalisation des 
      larges objectifs fixés par le Sommet. * 
       
      Nous continuerons à œuvrer en faveur de la réforme de la structure 
      financière internationale dans le but, entre autres, de contribuer à la 
      prévention et à une solution rapide des crises financières qui portent 
      particulièrement préjudice aux pays en développement de la région, 
      renforcer le financement pour le développement, lutter contre la pauvreté 
      et affermir la gouvernance démocratique. Nous appuyons les efforts 
      consentis par les pays emprunteurs pour travailler avec le secteur privé 
      afin d’explorer de nouvelles approches propres à diminuer la charge du 
      service de la dette extérieure pendant les périodes de ralentissement de 
      l’économie. Nous saluons le leadership des pays de la région qui ont 
      inclus des clauses d’action collective dans leurs émissions 
      internationales de bons. Nous demandons aux institutions financières 
      internationales et régionales de renforcer la coordination de leurs 
      actions de sorte qu'elles puissent répondre plus efficacement aux besoins 
      des pays de la région en matière de développement long terme, ce qui leur 
      permettra d’obtenir des résultats mesurables dans leurs initiatives visant 
      à éliminer la pauvreté grâce à une utilisation plus efficace de toutes les 
      sources de financement disponibles pour le développement. 
       
      Nous soutenons que la croissance économique durable est le facteur le plus 
      important pour la gestion et le service de la dette publique.  
       
      Nous reconnaissons que les politiques macroéconomiques bien fondées et une 
      administration fiscale prudente sont, elles aussi, essentielles pour 
      parvenir à la durabilité fiscale dans le long terme.  
       
      Nous estimons également pertinent de tenir compte, le cas échéant, des 
      mesures relatives à l’allègement de la dette extérieure, indiquées au 
      paragraphe 48 du Consensus de Monterrey. 
       
      Nous reconnaissons également que chaque pays est responsable de son propre 
      développement économique, mais qu’il existe aussi une relation 
      d’interdépendance entre les économies nationales et le système économique 
      mondial.  
       
      Dans le contexte de l’allègement de la dette au titre de l’Initiative en 
      faveur des pays pauvres très endettés, nous lançons un appel à tous les 
      créanciers pour qu’ils participent à l’allègement de la dette des pays du 
      Continent qui sont éligibles à cette Initiative, en appui aux réformes 
      économiques et à la réduction de la pauvreté.  
       
      Nous reconnaissons que la sécurité juridique des droits de propriété est 
      un des facteurs fondamentaux pour la croissance économique, étant donné 
      que la vérification du titre de propriété aide les personnes à obtenir des 
      prêts et à entamer des activités commerciales.  
       
      Dans cette perspective, nous nous engageons, lorsque cela s’avère 
      nécessaire et approprié, d'une part, à renforcer les droits de propriété 
      et à élargir l’utilisation de la propriété comme caution, en veillant à 
      l'application de normes efficaces, transparentes, intégrales et équitables 
      qui régissent les contrats de propriété et d’autre part à améliorer ou 
      promouvoir les mesures relatives au transfert de la propriété, aux 
      registres de propriété, à l'établissement de la propriété comme forme de 
      caution et aux droits et obligations des débiteurs et créanciers.  
       
      En ce qui a trait à ces mesures, nous nous engageons à entreprendre des 
      actions concrètes, avant le prochain Sommet des Amériques devant avoir 
      lieu en Argentine en 2005 et à faire rapport à cette occasion sur les 
      progrès accomplis en la matière. Nous veillerons à ce que les droits de 
      propriété portent profit à toutes les personnes sans discrimination.  
       
      Nous reconnaissons que l’envoi de fonds constitue une source importante de 
      capital dans un grand nombre de pays du Continent américain. Nous nous 
      engageons à prendre des mesures concrètes afin de promouvoir, dans les 
      plus brefs délais, l’établissement des conditions nécessaires à la 
      concrétisation de l’objectif qui consiste à réduire au moins de moitié le 
      coût moyen de ces virements dans la région, si possible, en 2008 au plus 
      tard et à faire rapport sur les progrès réalisés au prochain Sommet des 
      Amériques qui aura lieu en Argentine en 2005. Nous adopterons des mesures, 
      si cela s’avère nécessaire et approprié, telles que: la promotion de la 
      concurrence entre les fournisseurs de ces services; l'élimination 
      d’obstacles normatifs et d'autres mesures restrictives qui les affectent, 
      ainsi que le recours à de nouvelles technologies, tout en maintenant des 
      normes de supervision financière effectives. 
       
      Nous encouragerons la protection des consommateurs, la concurrence loyale 
      et le perfectionnement du fonctionnement des marchés à travers des cadres 
      réglementaires clairs, performants et transparents.  
       
      Développement social  
       
      Nous reconnaissons que venir à bout de la pauvreté, de la faim, et des 
      inégalités sociales représentent d’importants défis auxquels doivent faire 
      face plusieurs pays du Continent américain au XXIe Siècle. Nous sommes 
      convaincus que des politiques économiques et sociales coordonnées et 
      intégrées sont une condition du succès dans la lutte contre les inégalités 
      de chance et contre la marginalisation, car ces politiques sont des 
      piliers fondamentaux de la construction d’une société plus juste. Nous 
      soulignons que le travail, l’emploi et le revenu sont essentiels pour une 
      politique sociale inclusive.  
       
      Nous réitérons que l’habilitation de la femme, sa participation pleine et 
      dans des conditions d’égalité au développement de nos sociétés et 
      l’égalité des chances qui lui permet d’exercer son leadership sont des 
      éléments fondamentaux pour la réduction de la pauvreté, la promotion de la 
      prospérité économique et sociale et le développement durable centré sur 
      l’être humain. Nous réaffirmons notre engagement de continuer à promouvoir 
      l’égalité et l’équité entre les hommes et les femmes et les mandats émanés 
      des Sommets des Amériques dans ce domaine.  
       
      Nous reconnaissons l’urgence du renforcement, au sein de l’Organisation 
      des Etats Américains, des mécanismes de lutte contre la pauvreté, tels que 
      le Conseil interaméricain pour le développement intégré, la Commission 
      interaméricaine du développement social et le Programme interaméricain de 
      lutte contre la pauvreté et la discrimination. Nous reconnaissons 
      également l’importance de la promotion et du respect des droits 
      économiques, sociaux et culturels. Nous invitons instamment l’Organisation 
      des États Américains à examiner avec attention les recommandations 
      approuvées lors de la Réunion de haut niveau sur la pauvreté, l’équité et 
      l’insertion sociale qui s’est tenue à l’Île de Margarita (Venezuela), pour 
      renforcer l’agenda social du Continent américain. 
       
      Nous donnerons une impulsion aux politiques propres à renforcer les 
      systèmes de sécurité sociale dans nos pays. De même, nous mettrons en 
      œuvre, dans la mesure de nos capacités et de nos possibilités financières, 
      des réseaux de protection sociale ou d’autres modalités appropriées pour 
      satisfaire les besoins des secteurs les plus vulnérables de nos sociétés. 
      Nous encourageons les pays du Continent américain qui n’ont pas encore mis 
      en place ces réseaux à examiner la possibilité de le faire dans les 
      meilleurs délais possibles.  
       
      Nous reconnaissons les efforts déployés par des pays du Continent 
      américain pour résoudre les problèmes sociaux provoqués par des situations 
      de chômage, notamment l’adoption de régimes d’assurance chômage ou les 
      programmes de revenus de subsistance. 
       
      Nous réaffirmons que la diversité de cultures qui caractérise notre 
      Continent américain enrichit considérablement nos sociétés et que le 
      développement culturel et la cohésion sociale de nos pays sont renforcés 
      grâce au respect et la mise en valeur de notre diversité culturelle.  
       
      En ce qui a trait aux droits des peuples autochtones, nous reconnaissons 
      les progrès considérables réalisés dans les négociations menées à propos 
      de la Déclaration américaine des droits des peuples autochtones, dans le 
      cadre de l’Organisation des États Américains, avec la participation active 
      de représentants de ces peuples. Nous réaffirmons notre volonté politique 
      et notre appui en faveur de l ’aboutissement des négociations et d’une 
      prompte approbation de la Déclaration dont l`objectif est de promouvoir et 
      de protéger leurs droits de la personne et leurs libertés fondamentales.
       
       
      Nous soulignons l’importance de la coopération entre les pays d’origine, 
      de transit et de destination pour assurer la protection intégrale des 
      droits de la personne de tous les migrants, y compris les travailleurs 
      migrants et leurs familles, et le respect des lois du travail qui leur 
      sont applicables, conformément aux engagements assumés lors des Sommets de 
      Santiago et de Québec. Nous appuyons les programmes de migration ordonnée 
      comme facteur de développement économique et social, et nous nous 
      coopérerons à la lutte contre la traite des personnes, laqelle porte 
      atteinte tout particulièrement aux femmes et aux enfants. 
       
      Nous sommes engagés en faveur des principes du travail décent consacrés 
      par l’Organisation internationale du travail et nous encouragerons 
      l’application de la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits 
      fondamentaux au travail avec la certitude que le respect des droits et de 
      la dignité des travailleurs est un élément indispensable à la réduction de 
      la pauvreté et au développement social et économique durable de nos 
      peuples. En outre, nous convenons de prendre des mesures pour combattre 
      les pires formes de travail des enfants. Nous reconnaissons et appuyons 
      les travaux importants de la Conférence interaméricaine des ministres du 
      travail visant à atteindre ces objectifs essentiels. 
       
      L’éducation est un facteur décisif pour le développement humain en raison 
      de son incidence sur la vie politique, sociale, culturelle, économique, et 
      démocratique de nos sociétés. L’augmentation du taux d’analphabétisme dans 
      beaucoup de pays de notre Continent est une question qui requiert notre 
      action immédiate. Nous nous engageons à continuer à promouvoir l’accès à 
      l’éducation de base de qualité pour tous, en se fondant sur les principes 
      de participation, d’équité, de pertinence et d’efficacité propres à créer 
      les capacités et les aptitudes nécessaires pour encourager le processus de 
      développement de nos peuples sans discrimination ni exclusion aucune et 
      pour être ainsi en mesure de relever les enjeux qui se présentent pour nos 
      peuples au XXIe Siècle. 
       
      Nous prenons l’engagement d’améliorer l’accès à l’information sur nos 
      systèmes éducatifs et sa diffusion, afin d’améliorer le fonctionnement de 
      ces systèmes. A cette fin, nous réaffirmons notre engagement de mettre au 
      point des indicateurs régionaux sur l’éducation dans le cadre du Projet 
      d’indicateurs régionaux de l’éducation, réitéré à la Troisième réunion 
      interaméricaine des ministres de l’éducation, tenue à Mexico. En 
      particulier, les pays qui ne l’ont pas encore fait élaboreront un rapport 
      et le rendront public avant le prochain Sommet des Amériques, basé sur les 
      buts énoncés dans le domaine de l’éducation dans le Plan d’action du 
      Deuxième Sommet des Amériques, afin d’encourager leur utilisation en tant 
      qu’outil pour la prise de décision visant à évaluer et à améliorer les 
      résultats.  
       
      Nous convenons que la recherche et le développement scientifique et 
      technologique jouent un rôle important dans la création et le soutien des 
      économies productives. Nous continuerons à formuler des politiques et des 
      directives propres à appuyer les associations publiques et privées de 
      recherche et à promouvoir leur interaction avec les secteurs productifs et 
      qui tiennent compte des besoins et des objectifs de nos pays. Nous 
      continuerons à accroître les investissements dans le domaine de la science 
      et de la technologie, avec la participation du secteur privé et le soutien 
      des organismes multilatéraux. En ce sens, nous nous attacherons à 
      améliorer l’accès effectif et équitable aux technologies et leur 
      transfert. De même, nous redoublerons d’efforts pour encourager nos 
      universités et nos établissements supérieurs en science et en technologie 
      à multiplier et raffermir leurs liens et à approfondir la recherche de 
      base et appliquée. Dans toutes ces initiatives, nous nous engageons à 
      protéger la propriété intellectuelle, conformément aux lois nationales et 
      aux conventions internationales.  
       
      Nous sommes conscients que la révolution informatique ouvre de nouvelles 
      possibilités d’accroitre l’accès aux connaissances pour le développement 
      et d’élargir la participation équitable au développement durable de nos 
      sociétés, en particulier dans les zones rurales, éloignées et 
      marginalisées. Afin de résorber la fracture numérique aussi bien entre nos 
      pays qu’au sein de ceux-ci, nous nous engageons envers la Déclaration de 
      principes du Sommet mondial sur la société de l’information et nous nous 
      engageons à mettre en œuvre de manière permanente l’Agenda pour la 
      connectivité dans les Amériques et le Plan d’action de Quito. À cette fin, 
      nous réaffirmons notre engagement à construire une société de 
      l’information focalisée sur l’être humain, inclusive et axée sur le 
      développement, qui s’inspirent des objectifs d’insertion sociale, de 
      réduction de la pauvreté et de progrès dans le cadre d’un développement 
      économique et social équilibré.  
       
      Nous nous préparerons, dans le cadre de nos législations et de nos 
      compétences nationales, à promouvoir l’accès à prix raisonnable aux 
      technologies de l’information et de la communication pour tous et nous 
      encourageons la société civile, y compris le secteur privé, à participer 
      pleinement et activement à la réalisation de cet objectif.  
       
      Nous soulignons que l’un des piliers du développement humain et du progrès 
      des nations est la protection sociale en matière de santé. Voilà pourquoi 
      nous continuerons à étendre les stratégies de prévention, de soins et de 
      promotion ainsi que les investissements dans ce domaine afin de fournir 
      des soins de qualité à tous et améliorer, dans la mesure du possible, la 
      protection sociale dispensée à toutes les personnes, avec un accent 
      particulier aux groupes sociaux les plus vulnérables. 
       
      Nous sommes particulièrement préoccupés par l’impact du VIH/SIDA dans nos 
      sociétés respectives, par sa prolifération et la menace qu’il représente 
      pour la sécurité de nos populations. Nous reconnaissons que de plus grands 
      efforts en matière de prévention, de soins et de traitement sont 
      nécessaires dans le Continent américain pour combattre la pandémie du VIH 
      /SIDA. Notre leadership politique est fondamental pour confronter la 
      stigmatisation et la discrimination et la crainte qui retiennent les 
      personnes de se faire examiner et de chercher un traitement et des soins 
      médicaux. Nous reconnaissons que pour relever les défis que représente la 
      pandémie du VIH/SIDA, nous devons continuer à accroître les efforts de 
      coopération au niveau mondial.  
       
      Conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies et de ses 
      organismes spécialisés, aux décisions pertinentes de l’Organisation 
      mondiale du commerce et à « l’Initiative 3 millions d’ici 2005 » de 
      l’Organisation mondiale de la santé, nous nous engageons à faciliter un 
      traitement abordable du VIH/SIDA afin de fournir un traitement 
      anti-rétroviral à tous ceux qui en ont besoin, le plus tôt possible et à 
      600.000 personnes au moins d’ici l’an 2005. De même, nous demandons au 
      Fonds mondial pour le SIDA, la tuberculose et la malaria de dégager les 
      critères qui permettront aux pays d’Amérique latine et des Caraïbes 
      d’avoir un accès accru à ses ressources.  
       
      De même, nous sommes préoccupés par les maladies émergentes et 
      réémergentes, telles que le paludisme, la dengue, la fièvre jaune, la 
      tuberculose, la lèpre, la maladie de Chagas ou d’autres, compte tenu du 
      contexte actuel dans le domaine économique, social et de l’assainissement 
      environnemental ainsi que de l’impact des catastrophes naturelles répétées 
      et des problèmes de santé associés à la croissance non planifiée dans les 
      régions à forte densité démographique. 
       
      C’est pourquoi nous nous engageons à renforcer les programmes de 
      promotion, de prévention, de contrôle et de traitement ; à continuer à 
      mettre en place et à renforcer des stratégies de coopération technique 
      entre les pays de la région et à approfondir la coopération technique avec 
      l’Organisation panaméricaine de la santé, la Banque interaméricaine de 
      développement et d’autres organisations interaméricaines et avec d’autres 
      acteurs clés afin de mettre en œuvre des initiatives intégrées de santé 
      publique pour le contrôle et l’éradication de ces maladies.  
       
      Nous nous engageons à continuer de déployer des efforts soutenus pour 
      améliorer les conditions de vie des populations rurales en encourageant 
      les investissements et en créant des conditions favorables à 
      l’amélioration durable de l’agriculture afin de contribuer au 
      développement social, à la prospérité rurale et à la sécurité alimentaire. 
      Dans ce contexte, nous appuyons la mise en œuvre du Plan d’action ‘AGRO 
      2003-2015 pour l’agriculture et la vie rurale des Amériques, adopté lors 
      de la Deuxième Réunion ministérielle sur l’agriculture et la vie rurale 
      tenue à Panama en novembre 2003, et nous sommes confiants que le Forum 
      mondial de biotechnologie qui aura lieu au Chili en mars 2004, contribuera 
      à lutter contre la faim dans la région. 
       
      Nous nous engageons à accroître la coopération et à renforcer les 
      institutions chargées de coordonner et de mettre en œuvre les actions 
      visant à diminuer l’impact qu’exercent sur les personnes les catastrophes 
      naturelles et leur effet sur les plans nationaux de développement, avec un 
      accent sur les domaines de la prévention, de la réduction, des mesures 
      d’urgence et de gestion des risques à leurs différents niveaux. 
       
      Nous sommes certains qu’assurer la santé environnementale de nos 
      populations constitue un investissement pour le bien-être et la prospérité 
      durables. Nous nous sentons encouragés par le nouveau partenariat des 
      Ministres de la santé et de l’environnement des Amériques et demandons à 
      ceux-ci de mettre au point un Agenda de coopération pour prévenir et 
      minimiser les effets adverses à l’environnement et à la santé humaine. 
       
      Gouvernance démocratique 
       
      Nous exprimons notre soutien à la Déclaration de Santiago sur la 
      démocratie et la confiance des citoyens, afin de définir un Agenda de la 
      gouvernance pour le Continent américain qui tienne compte des enjeux 
      politiques, économiques et sociaux et permette d’encourager la confiance 
      des citoyens dans les institutions démocratiques et la crédibilité de 
      celles-ci. 
       
      Nous renouvelons notre engagement à appliquer dans son intégralité la 
      Charte démocratique interaméricaine qui constitue un élément d’identité 
      régionale, dont la portée internationale représente une contribution de 
      notre Continent à la communauté des nations. Nous réaffirmons notre 
      décision de coordonner des actions immédiates lorsque la démocratie sera 
      en danger dans l’un quelconque de nos pays. De même, nous poursuivrons nos 
      efforts pour consolider les mécanismes de défense de la démocratie et pour 
      développer et promouvoir une culture et d’une éducation pour la 
      démocratie. 
       
      Nous reconnaissons la participation d’un grand nombre de pays du Continent 
      américain à la Communauté des démocraties et nous lançons un appel pour 
      que la Troisième Conférence ministérielle continue d’appuyer le 
      renforcement des institutions démocratiques et tout spécialement des 
      partis politiques. 
       
      Le renforcement et le respect de l’État de droit, la défense des droits de 
      la personne et des libertés fondamentales, le progrès économique, le 
      bien-être et la justice sociale, la transparence et la responsabilisation 
      dans les affaires publiques, la promotion de diverses formes de 
      participation citoyenne et la création de chances pour tous, sont des 
      éléments fondamentaux pour la promotion et la consolidation de la 
      démocratie représentative. 
       
      La gouvernance démocratique est renforcée par le dialogue entre tous les 
      secteurs de la société. Nous continuerons de donner une impulsion à une 
      culture démocratique et de développement fondée sur le pluralisme et 
      l’acceptation de la diversité sociale et culturelle. 
       
      Nous reconnaissons que la corruption et l’impunité affaiblissent les 
      institutions publiques et privées, minent les valeurs sociales, portent 
      atteinte à l’État de droit, et introduisent des distorsions dans les 
      économies et la répartition des ressources destinées au développement. A 
      ces fins, nous nous engageons à intensifier nos efforts pour combattre la 
      corruption et d’autres pratiques non éthiques dans les secteurs public 
      et/ou privé, en renforçant une culture de transparence et une gestion 
      publique plus performante.  
       
      Nous exprimons notre préoccupation face aux pratiques corrompues, 
      illégales et frauduleuses dans la gestion de quelques entreprises 
      nationales et transnationales qui pourraient affecter négativement les 
      économies, en particulier celles des pays en développement ainsi que leurs 
      producteurs et leurs consommateurs. 
       
      La Charte démocratique prescrit que les peuples des Amériques ont droit à 
      la démocratie et que leurs gouvernements ont pour obligation de la 
      promouvoir et de la défendre, et établi que la transparence des activités 
      gouvernementales, une probité et une gestion responsable des affaires 
      publiques par les gouvernements sont des composantes fondamentales de 
      l’exercice de la démocratie. A ces fins, nous augmenterons notre 
      coopération dans le cadre de la Convention interaméricaine contre la 
      corruption, notamment à travers le renforcement du Mécanisme de suivi de 
      cet instrument. Nous chargeons la prochaine réunion de la Conférence des 
      Etats parties au Mécanisme de suivi de la Convention de proposer des 
      mesures concrètes visant à renforcer ce mécanisme. Ces recommandations 
      feront l’objet d’une évaluation lors d’une réunion des Etats parties à la 
      Convention devant avoir lieu à Managua (Nicaragua) vers le milieu de 2004. 
      De même, à cette réunion, seront examinées des mesures concrètes 
      additionnelles visant à accroître la transparence et à combattre la 
      corruption. Nous demandons à nos Ministres des relations extérieures de 
      nous soumettre un rapport au Quatrième Sommet des Amériques sur les 
      progrès qui auront été réalisés.  
       
      Nous convenons de tenir des consultations au cas où l’adhésion à nos 
      objectifs partagés de transparence et d’anticorruption, comme le prescrit 
      la Convention interaméricaine contre la corruption, est sérieusement 
      compromise dans n’importe lequel de nos pays.  
       
      Nous nous engageons à donner une impulsion à la transparence dans les 
      processus politiques, la gestion des finances publiques, les opérations de 
      l’État, les procédures d’appel d’offres et l’adjudication des marchés de 
      nature gouvernementale, conformément à la législation interne, pour, entre 
      autres, empêcher les abus et garder la confiance du public.  
       
      Dans le cadre de notre législation nationale et des normes 
      internationales, nous nous engageons à refuser d’accorder refuge aux 
      fonctionnaires corrompus ainsi qu’a ceux qui les ont corrompus et leurs 
      biens. Nous coopérerons à leur extradition, au recouvrement et à la 
      restitution à leurs propriétaires légitimes des biens qui sont le produit 
      de la corruption. Nous nous engageons aussi à perfectionner les mécanismes 
      régionaux d’entraide judiciaire en matière pénale et œuvrer à leur mise en 
      œuvre.  
       
      La Convention des Nations Unies contre la corruption est un précieux 
      instrument permettant de faire face à ce fléau; c’est pourquoi nous nous 
      engageons à envisager de le signer et à encourager sa ratification.  
       
      Nous nous engageons à accroître également la transparence des 
      organisations internationales dont nous sommes membres, grâce au 
      renforcement de ses mécanismes de responsabilisation.  
       
      Nous reconnaissons que le pluralisme politique et des partis politiques 
      solides sont des éléments essentiels à la démocratie. Nous soulignons 
      l’importance de normes qui assurent la transparence des finances, évitent 
      la corruption et le risque d’influences indues et encouragent un taux 
      élevé de participation électorale. Par conséquent, nous encouragerons les 
      conditions qui permettent aux partis politiques de se développer en toute 
      autonomie du gouvernement. Nous stimulerons la formation politique et la 
      préparation de dirigeants, notamment de femmes, de jeunes, d’autochtones, 
      de membres de groupes ethniques et de populations marginalisées. Nous 
      soulignons l’importante tâche qu’accomplit le Forum interaméricain de 
      partis politiques pour aider les partis à échanger de meilleures pratiques 
      et à se renforcer, ainsi qu’à encourager des réformes des systèmes de 
      partis politiques. 
       
      Nous reconnaissons qu’à travers la participation citoyenne, la société 
      civile doit contribuer à l’élaboration, à l’exécution et à l’évaluation 
      des politiques publiques impulsées par les différents secteurs ou échelons 
      de gouvernement. Nous soulignons le rôle de la société civile et sa 
      contribution à la bonne gestion des affaires publiques. Nous réaffirmons 
      l’importance de continuer à consolider de nouveaux partenariats qui 
      permettent l’établissement de liens constructifs entre les gouvernements, 
      les organisations non gouvernementales, les organismes internationaux et 
      les divers secteurs de la société civile, pour qu’ils oeuvrent en faveur 
      du développement et de la démocratie.  
       
      Nous encouragerons la participation de la société civile au processus des 
      Sommets des Amériques; c’est pourquoi nous proposons d’institutionnaliser 
      les rencontres avec la société civile, les milieux universitaires et le 
      secteur privé.  
       
      Nous donnerons une impulsion à la modernisation de l’État en tant 
      qu’élément important du renforcement de la gouvernance démocratique et 
      d’une bonne gestion gouvernementale, en conjuguant l’efficacité et la 
      performance avec un meilleur accès aux services, la transparence et la 
      responsabilité de la gestion, la consolidation et la professionnalisation 
      de la gestion publique. Nous nous engageons à encourager l’utilisation des 
      nouvelles technologies de l’information et de la communication dans les 
      processus de gestion publique, et l’adoption de stratégies qui permettent 
      le développement du commerce électronique.  
       
      L’accès à l’information dont dispose l’État, dans le plein respect des 
      normes constitutionnelles et juridiques, notamment celles qui portent sur 
      l’intimité et la confidentialité, est une condition indispensable à la 
      participation citoyenne et encourage le respect effectif des droits de la 
      personne. Nous nous engageons à mettre en place les cadres juridiques et 
      normatifs ainsi que les structures et conditions nécessaires pour garantir 
      à nos citoyens le droit à l’accès à l’information.  
       
      Nous prenons note avec satisfaction que les gouvernements du Continent 
      américain procèdent à la mise en oeuvre du Consensus de Monterrey en 
      explorant de nouveaux moyens de mobiliser le financement requis pour 
      l’investissement privé et public et renforcer la gestion de la dette, en 
      considérant des instruments tels que les obligations indexées à la 
      croissance ainsi que d’autres, en vue d’encourager la stabilité 
      macroéconomique et réduire la vulnérabilité financière. La mise en oeuvre 
      de ces mesures viserait à accélérer la croissance économique, à réduire la 
      pauvreté et à renforcer la gouvernance démocratique. Nous notons aussi les 
      efforts déployés par les gouvernements de la région pour promouvoir la 
      discussion dans ce domaine.  
       
      Nous soulignons le rôle des présentes institutions multilatérales dans la 
      fourniture De l’assistance humanitaire. De même, nous prenons note des 
      discussions et des initiatives visant à améliorer l’efficacité de la 
      fourniture de l’aide humanitaire et à éliminer la pauvreté, telles que la 
      proposition relative à la création d’un fonds humanitaire international de 
      nature volontaire.  
       
      La justice sociale et la réduction de la pauvreté contribuent à la 
      stabilité, à la démocratie et à la sécurité de nos Etats et de la région. 
      Nous renouvelons qu’au nombre des principales causes d’instabilité dans la 
      région, figurent la pauvreté, les inégalités et l’exclusion sociale, 
      problèmes que nous devons affronter de manière intégrale et en toute 
      urgence.  
       
      Les progrès enregistrés dans le développement économique et social, 
      l’obtention de niveaux plus élevés d’équité à travers une bonne 
      gouvernance contribueront à l’avancement de la stabilité dans le Continent 
      américain et à une prise en compte plus approfondie de la dimension 
      humaine de la sécurité.  
       
      Nous renouvelons notre engagement envers les objectifs et buts énoncés 
      dans la Déclaration sur la sécurité des Amériques approuvée à la 
      Conférence spéciale sur la sécurité tenue à Mexico les 27 et 28 octobre 
      2003, laquelle se base, entre autres, sur le concept multidimensionnel de 
      la sécurité, ainsi que sur le principe selon lequel le fondement et 
      l’objectif de la sécurité sont axés sur la protection des êtres humains.
       
       
      C’est la première fois que nous nous réunissons depuis les tragiques 
      événements du 11 septembre 2001. Nous réitérons que le terrorisme ainsi 
      que la prolifération d’armes de destruction massive constituent de graves 
      menaces à la sécurité internationale, aux institutions, aux valeurs 
      démocratiques des Etats et au bien-être de nos peuples. Nous décidons 
      d’intensifier nos efforts et de renforcer notre coopération pour faire 
      face à cette menace. 
       
      Nous adopterons toutes les mesures nécessaires pour prévenir et combattre 
      le terrorisme et ses sources de financement, en respectant pleinement nos 
      engagements dans le cadre du droit international, notamment le droit 
      international des droits de la personne, le droit international des 
      réfugiés et le droit international humanitaire. De même, nous nous 
      engageons à lutter contre toutes les formes de criminalité transnationale, 
      y compris le trafic illicite de drogues, d’armes et de personnes, 
      particulièrement lorsque ces actions fournissent des fonds qui sont 
      utilisés en appui aux organisations terroriste. Nous nous engageons 
      également à adhérer aux normes globales contre le blanchiment des avoirs 
      et contre le financement du terrorisme.  
       
      Nous lançons un appel aux pays qui ne l’ont pas encore fait à ratifier la 
      Convention interaméricaine contre le terrorisme, les douze autres 
      conventions et protocoles des Nations Unies sur ce sujet, ainsi que 
      d’autres instruments connexes. Nos prions instamment tous les pays 
      d’envisager de signer et de ratifier la Convention interaméricaine sur 
      l’entraide judiciaire en matière pénale et l’extradition au plus tard en 
      décembre 2004, et de participer activement au Réseau d’entraide en matière 
      pénale et d’extradition. 
       
      Nous demandons à l’Organisation des Etats Américains, à la Banque 
      interaméricaine, à l’Organisation panaméricaine de la santé, à la 
      Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes, à la Banque 
      mondiale, à l’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture, à 
      la Corporation andine de développement, à la Banque centraméricaine 
      d’intégration économique et à la Banque de développement des Caraïbes, de 
      renforcer leur coordination et de continuer à accroître leur appui au 
      moyen d’activités et de programmes, en engageant des ressources adéquates 
      pour mettre en oeuvre et assurer un suivi des Plans d’action des Sommets 
      des Amériques ainsi que de la présente Déclaration. Nous leur demandons 
      aussi de prêter une assistance aux préparatifs du IVème Sommet des 
      Amériques devant se tenir en 2005.  
       
      Nous remercions l’Organisation des Etats Américains et son Secrétariat 
      général, notamment le Secrétariat du processus des Sommets des Amériques, 
      ainsi que le Groupe de travail mixte des Sommets, des travaux accomplis au 
      titre du suivi de ceux-ci et dans le cadre des travaux préparatoires de ce 
      Sommet extraordinaire.  
       
      Nous adressons nos remerciements au peuple et au Gouvernement mexicains 
      qui ont accueilli ce Sommet extraordinaire des Amériques ainsi que le 
      Gouvernement argentin qui a offert d’accueillir sur son territoire le 
      IVème Sommet des Amériques en 2005. 
       
      Nous, Chefs d’État et de gouvernement réunis dans le cadre du Sommet des 
      Amériques, sommes convenus que le présent document sera dénommé 
      “Déclaration de Nuevo León”, et nous l’approuvons en ce treizième jour du 
      mois de janvier de l’année deux mil quatre. 
       
  
       
      *             
      « Le Venezuela émet une réserve à l’égard du paragraphe relatif à la Zone 
      de libre échange des Amériques, pour des raisons de principes et à cause 
      de profondes différences portant sur le concept et la philosophie contenus 
      dans le modèle proposé, ainsi que du traitement des questions spécifiques 
      et des délais impartis. Nous ratifions notre engagement envers la 
      consolidation d’un bloc régional et de commerce juste, en tant que 
      fondement du renforcement des niveaux d’intégration . Ce processus doit 
      prendre en compte les caractéristiques culturelles, sociales et politiques 
      de chaque pays; la souveraineté et la nature constitutionnelle; le niveau 
      et la taille des économies des pays en vue de garantir un traitement 
      équitable ». 
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