Zone de libre-échange des Amériques  - ZLEA

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Rapport Sommaire

Publique
FTAA.soc/thm/rep/02
Le 4 novembre 2003

Original : anglais
Traduction: non Secrétariat ZLEA

ZLEA - COMITÉ DE REPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUX SUR LA PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

 

DEUXIÈME RÉUNION THÉMATIQUE AVEC LA PARTICIPATION
DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DE L’HÉMISPHÈRE

Santiago, le 23 septembre 2003

 

RAPPORT SOMMAIRE SUR LA DEUXIÈME RÉUNION THÉMATIQUE AVEC LA PARTICIPATION
DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DE L’HÉMISPHÈRE

 

RÉSUMÉ DES ÉVÉNEMENTS

Le 23 septembre 2003 à Santiago, au Chili, a eu lieu la deuxième réunion thématique du Comité de représentants gouvernementaux sur la participation de la société civile (SOC) de la Zone de libre­-échange des Amériques (ZLEA), qui a porté sur les négociations relatives aux services.

La réunion s'est déroulée conformément à l'ordre du jour ci-joint. Les participants de la société civile de tout l'hémisphère (voir la liste ci-jointe) représentaient des organismes de différentes sphères de la société civile : organismes non gouvernementaux, représentants des milieux industriel et universitaire et de divers niveaux de gouvernement. Par ailleurs, plusieurs délégués du SOC et le président du Groupe de négociation sur les services (GNS) étaient présents, ainsi que des représentants de pays participant au GNS. Quinze pays ont participé à la réunion. Voir la liste ci-jointe.

La réunion a eu lieu au siège de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC). Le forum a été officiellement ouvert avec les observations liminaires de M. Luis Fernando Peredo, président du SOC, de Mme Alicia Barcena, secrétaire exécutive adjointe de la CEPALC et de M. Osvaldo Rosales, directeur général, Affaires économiques internationales pour le Chili. Les orateurs ont insisté sur la nécessité de permettre à la société civile de participer au processus de création de la ZLEA et sur l'importance du thème choisi comme point central de la réunion.

Le président a souligné l’importance de tenir ces réunions thématiques en vue de faire participer la société civile et de renseigner cette dernière sur les négociations; il a rappelé aux participants que les réunions thématiques ont pour objectif de permettre à la société civile de participer au processus par la voie d’un dialogue direct avec le SOC. Le président a exprimé sa volonté de faciliter les échanges d’idées avec la société civile et a assuré aux participants que les mémoires des représentants de la société civile seraient transmis aux autres organes de la ZLEA. Le président a également rappelé l’invitation ouverte lancée aux représentants de la société civile pour qu'ils présentent leurs observations via le site Web officiel de la ZLEA, à l’adresse : www.ftaa-alca.org.

La secrétaire exécutive adjointe de la CEPALC, Mme Alicia Barcena, a annoncé que la CEPALC était heureuse que la réunion ait lieu à son siège de Santiago et qu’elle prévoyait ouvrir la voie au dialogue entre les membres du SOC et les représentants de la société civile. Elle a indiqué que la création de la ZLEA était un vaste projet qui soulève de nombreux défis en raison des asymétries qui existent entre les pays participant aux négociations, nommément en ce qui concerne la taille et le niveau de développement économique et social de ces pays. Selon Mme Barcena, comme l’a mentionné la CEPALC à plusieurs occasions, le défi est énorme du fait que la possibilité pour tous les pays de retirer des avantages réels de l’Accord sur la ZLEA repose largement sur la façon dont seront prises en compte ces asymétries. Faisant référence aux asymétries actuelles entre les pays, elle a souligné l'importance de permettre aux pays en développement d’adopter des politiques actives en matière d’investissement et de diversification de la production. Mme Barcena a indiqué qu'il s'agissait de la seule façon de renforcer les structures de production fragiles de nombreuses économies tout en favorisant la création d’avantages comparatifs nouveaux, durables et dynamiques.

M. Osvaldo Rosales, directeur général, Affaires économiques internationales pour le Chili, a fait état des caractéristiques du processus de création de la ZLEA et a précisé ce que ce processus n’est pas et ce qu’il n'offrira pas. Il a insisté sur le fait que le processus de création de la ZLEA ne s’inscrit pas dans le cadre d’une stratégie de développement ou d’un modèle politique, et qu’il n’a pas pour objet de résoudre des crises internationales ou d'éliminer des instabilités sur le plan macroéconomique ou des inégalités de revenu. Cela dit, la ZLEA peut favoriser l'accès des pays aux marchés d’exportation, et c’est pourquoi le Chili s’intéresse de très près aux négociations. M. Rosales a également souligné l’importance des services, notamment des services technologiques de pointe, pour les économies de la ZLEA, y compris les économies reposant très fortement sur les ressources naturelles, comme le Chili, et la nécessité de mettre en œuvre des politiques concurrentielles dans ce secteur. Il a abordé la question de la souveraineté en matière de réglementation et a rappelé que le Chili a gardé le pouvoir de réglementer ses propres secteurs dans le cadre d'accords de libre-échange, par exemple, l’Accord de libre-échange Chili-États-Unis. Il faisait tout particulièrement référence aux services de santé publique et aux services liés à l’éducation et à la culture. En outre, M. Rosales a souligné l’importance de la transparence des négociations et abordé la question de la participation de la société civile, rappelant que le Chili a proposé qu’un comité consultatif de la participation de la société civile aux négociations sur la ZLEA soit créé afin de veiller à ce que la main-d’œuvre, les entreprises et les organismes non gouvernementaux participent au processus.

Négociations sur les services dans le cadre de la ZLEA : de quoi est-il question?

Présentateurs

  • M. Hillary Deveaux, président du Groupe de négociation sur les services;

  • M. Claudio Lara, Internationale des consommateurs, représentant de la société civile.

  • M. Hillary Deveaux a indiqué quel était son rôle en tant que président du GNS et a félicité le Chili de faire partie des pays qui ont pris des mesures afin de renseigner le public et le préparer à la création de la ZLEA. Il a indiqué que les réunions thématiques étaient importantes pour permettre à la société civile de mieux comprendre les questions faisant l'objet des négociations.

    M. Deveaux a assuré aux participants que le GNS accorde une grande importance aux mémoires présentés par la société civile et qu’il a tenu compte des préoccupations dont lui a fait part la société civile depuis qu’elle a été ouvertement invitée à le faire. Selon M. Deveaux, les services sont l’un des principaux enjeux des négociations sur la ZLEA, étant donné qu’ils représentent une part importante et croissante des échanges dans le monde. Le président du GNS a expliqué comment sont effectués les échanges de services et en quoi ils diffèrent des échanges de biens, en plus de présenter au groupe les objectifs de la libéralisation des échanges de services. Il a en outre fait un résumé de l'état d’avancement des négociations sur les services dans le cadre de la ZLEA, en mettant l’accent sur les questions suivantes : asymétries en ce qui concerne le niveau de développement et la taille des économies, modalités de la libéralisation des échanges de services et dispositions allant au­-delà de celles de l’Accord sur l’OMC. (Voir ci-joint la communication du président du GNS.)

    Dans son exposé, M. Claudio Lara a abordé trois principales questions :

  • Qu’entend-on par libéralisation progressive?

  • Au-delà de l’Accord de l’OMC sur les services.

  • Réglementation : sur quel type de réglementation faudra-t-il se prononcer?

  • Selon lui, il est primordial d’établir des règlements pour la protection des consommateurs, en plus des dispositions du chapitre. En outre, il a souligné l’importance de réaliser des études d'évaluation des impacts en prenant en considération l’avis de différents organismes de la société civile, de tenir compte des différences de taille et de niveau de développement parmi les pays participant au processus, et de maintenir la souveraineté en matière de réglementation, notamment la réglementation des services de santé et d'éducation et des services culturels. Plus précisément, il a fait les propositions suivantes :

    1. Procéder à l'évaluation approfondie de l’article 19 de l’AGCS avant d’entamer les négociations dans le cadre de la ZLEA
    2. Inclure une « disposition d’exception » dans les accords relatifs aux services.
    3. Prévoir des dispositions spéciales afin de protéger les consommateurs lorsqu'un fournisseur décide de cesser d’offrir ses services.
    4. Exclure les marchés publics des négociations.
    5. Exclure les services publics, l’éducation et la santé des négociations.

    Remarques générales concernant les négociations sur les services dans le cadre de la ZLEA

    Des commentaires ont été faits par les représentants des milieux universitaires, des travailleurs, des entreprises, du domaine de la santé et des gouvernements de différents niveaux.

    La « mercantilisation » des services de base tels que les services d’éducation et de santé et les services culturels, c’est-à-dire le fait de considérer ces services comme tout autre bien échangeable, soulève des préoccupations. Certains participants ont indiqué être en faveur de l’exclusion de ces services du cadre des négociations afin que l’État puisse continuer d’exercer son pouvoir de réglementation, ainsi que de la mise en œuvre de politiques actives visant à favoriser le développement de ces services. Un représentant du gouvernement du Chili a fait remarquer que libéralisation des services n’est pas synonyme de perte de souveraineté en matière de réglementation.

    D’autres participants ont indiqué que la libéralisation des services contribuerait à l’atteinte des objectifs de la ZLEA : stimuler la croissance économique et la création de débouchés, hausser les niveaux de vie, favoriser l’intégration régionale et renforcer les démocraties. Selon eux, la libéralisation des échanges de services et des investissements sera avantageuse pour tous les pays de l’hémisphère - petits et grands, développés et en développement - et aura un effet multiplicateur sur la concurrence dans l'ensemble des économies. Les services, y compris les télécommunications, les services juridiques, les services de comptabilité, les services efficaces de distribution, les services financiers et les services audiovisuels, sont à la base de toute économie de marché.

    En ce qui concerne la santé publique, les participants ont indiqué que les services de santé sont un droit essentiel et qu’ils devraient par conséquent faire l’objet de dispositions distinctes dans le chapitre ou tout simplement être exclus du cadre des négociations. Le représentant d’un organisme a dit craindre que les accords commerciaux entraînent une hausse des coûts associés à la fourniture de services de base, rendant ainsi ces services moins accessibles aux consommateurs. Selon lui, les accords commerciaux rendront les petites économies tributaires des grandes multinationales pharmaceutiques. Enfin, il a indiqué qu’il était nécessaire de protéger les entreprises de fabrication locales des pays en développement.

    Des commentaires ont également été faits concernant les télécommunications et la main-d’œuvre.

    Certains représentants de la société civile ont indiqué que le transfert de technologie qui va de pair avec les investissements étrangers directs est inadéquat. D’autres participants ont affirmé que la croissance des entreprises de services et la hausse des investissements contribuent à la mise sur pied de nouvelles infrastructures et à la modernisation des infrastructures existantes, à la création d’emplois, au transfert de technologie, à l’acquisition de savoir-faire et de compétences par les travailleurs, ainsi qu’à l’émergence d'entreprises et de citoyens capables de soutenir la concurrence dans les pays de l’hémisphère et du monde entier.

    Certains participants ont dit souhaiter la mise en œuvre graduelle de mesures qui donneraient aux gouvernements plus de latitude en matière de réglementation. En outre, ils ont demandé qu'un soutien soit offert pour la révision des engagements et la possibilité de se délier de ces engagements.

    Il a été demandé que des réponses proactives soient données aux communications présentées par la société civile.

    Certains participants se sont dits préoccupés par le nombre d’accords de libre-échange conclus sans la participation suffisante de la société civile. Selon eux, les accords ne peuvent refléter les préoccupations de la société civile si cette dernière ne s’est pas prononcée à leur sujet. Ces représentants de la société civile ont demandé que davantage de renseignements soient divulgués concernant les négociations et que soient accrus la transparence et le financement des programmes visant à renseigner les populations locales sur les implications de la création de la ZLEA. Certains organismes ont réclamé la tenue d’un référendum en vue de l’approbation de la version finale de l’Accord sur la ZLEA.

    En outre, des participants ont indiqué comment s’était déroulé l’établissement, dans leur pays, de mécanismes visant à faciliter le dialogue avec la société civile et la communication de renseignements au public.

    En ce qui concerne les modalités des négociations sur les services, certains participants ont dit être favorables à une approche ascendante (liste positive), qui permettrait aux petits pays de mieux se préparer à affronter la concurrence, alors que d’autres, se fondant sur un principe d’ouverture et de non-discrimination dans tous les secteurs, sont en faveur de l'adoption d’une approche descendante (liste négative) et d’un nombre limité de dispositions d’exception.

    Plusieurs participants ont également souligné l’importance de tenir compte des quatre modes de fourniture des services dans le cadre des négociations.

    Questions précises concernant les services

    Il avait été établi que certaines questions liées aux services seraient débattues, nommément les services professionnels et les industries culturelles.

    Services professionnels

    Présentateurs

  • Mme Liliana Honorio, directrice, questions liées à la ZLEA, ministère des Affaires étrangères et du Tourisme (MINCETUR), Pérou, représentante du gouvernement.

  • M. Elias Arze, Collège des ingénieurs du Chili, représentant de la société civile.

  • Dans son exposé, Mme Liliana Honorio a abordé la question du mouvement des personnes physiques, plus particulièrement la mobilité actuelle des personnes dans la région et le débat que cette question soulève dans le cadre de l’OMC et de la ZLEA. Les participants ont parlé de l’ampleur de la circulation internationale des personnes.

    M. Arze a traité des services professionnels, plus précisément du déroulement, conformément à un mémorandum d’accord, du processus de reconnaissance mutuelle des titres et des compétences professionnelles des ingénieurs chiliens et canadiens en vue de la mise en œuvre des dispositions de l’Accord de libre-échange Canada-Chili. Il a fait état des problèmes rencontrés et des solutions qui ont été proposées pour les résoudre, et tout particulièrement des difficultés liées au fait que le gouvernement fédéral du Canada doit obtenir l'approbation des autorités provinciales. Les accords de reconnaissance mutuelle prévoient la mise en place d’éléments essentiels à l’amélioration de la fourniture transfrontières de services professionnels, tels :

  • l’éducation, en tant que fondement du développement des professionnels;

  • la formation continue des professionnels afin qu'ils connaissent les nouvelles tendances et technologies;

  • l’enseignement des langues aux professionnels afin de faciliter les échanges de services;

  • l’harmonisation des codes de déontologie en vigueur dans les différents pays;

  • le traitement non discriminatoire entre les professionnels.

  • Remarques générales concernant les services professionnels

    Certains représentants de la société civile ont indiqué que selon eux, l’Accord sur la ZLEA, à l’instar de l’ALENA, sera profitable aux pays signataires. Un participant a mentionné que l’Accord sur la ZLEA présenterait des débouchés pour les entreprises de services professionnels spécialisées dans les domaines suivants : architecture, ingénierie et autres services de conception, services internationaux d’experts-conseils et services de conseil juridique et financier. Certains participants ont indiqué qu'en ce qui concerne les services, nombre de débouchés s’offraient aux pays de petite taille et en développement et ont invité tous les pays à faire preuve d’ouverture afin de faciliter les échanges de services dans la région. D’autres participants ont dit craindre la libéralisation des échanges de services professionnels. Selon eux, cette libéralisation nuirait aux entreprises de services professionnels des pays signataires.

    Industries culturelles

  • Le représentant du gouvernement : M. Luis Pablo Niscovolos, directeur adjoint, négociations économiques multilatérales, ministère des Affaires étrangères, du Commerce international et de la Religion de l'Argentine.

  • Le représentant de la société civile : M. Paulo Slachevsky, coalition pour la diversité culturelle, Association des éditeurs du Chili (Coalición Chilena para la Diversidad Cultural - Editores de Chile)

  • M. Luis Pablo Niscovolos a fait état de la difficulté de définir les industries culturelles et s’est demandé, en faisant directement référence aux discussions en cours à l’OMC, quel genre de mesures les pays pourraient raisonnablement prendre pour préserver leur culture et leur patrimoine. Une des solutions proposées était de ne pas exclure les industries culturelles du cadre des négociations, mais plutôt de tenir compte des sensibilités particulières dans l’exécution des engagements contractés.

    Selon M. Paulo Slachevsky, les groupes culturels locaux sont en train de perdre leur identité, et le marché international n’est pas axé sur le développement culturel. M. Slachevsky a affirmé que les dispositions relatives à l’accès aux marchés ne devraient pas s’appliquer aux industries culturelles et a recommandé l’adoption de dispositions discriminatoires en ce qui concerne la culture et l’éducation. Selon lui, les futures politiques locales en matière de culture et d’éducation ne devraient pas être restreintes par l’Accord sur la ZLEA, ni par aucun autre accord commercial bilatéral.

    Remarques générales concernant les industries culturelles dans le contexte de la ZLEA

    Certains représentants de la société civile ont indiqué que selon eux, non seulement les dispositions des accords commerciaux ne devraient pas s’appliquer à la culture, mais les gouvernements devraient prendre des mesures pour protéger la culture de leur pays contre la concurrence. La question des asymétries entre les pays participants a encore une fois été soulevée. Certains représentants de la société civile s’opposaient à l’idée que la culture soit considérée comme faisant partie de l’industrie du divertissement, soutenant que cela revenait à sous-estimer le rôle de la culture dans le développement global de la société. Dès lors, les participants se sont entendus pour dire que la culture, et non seulement le commerce, contribue au développement intégral d’un pays, reflétant son identité et son image par diverses formes d’expression.

    Selon d’autres représentants de la société civile, les négociations sur la ZLEA devraient porter sur tous les secteurs et sous-­secteurs des services, y compris les services audiovisuels et autres services ayant un certain contenu culturel. Le secteur des services audiovisuels est une importante force économique : il crée des emplois, favorise le tourisme et supporte une partie des coûts élevés associés à la mise en place de réseaux de commerce électronique. Selon ces participants, la diversité culturelle et le commerce se renforcent mutuellement : d’une part, de multiples traditions et valeurs culturelles sont véhiculées dans les films et programmes télévisés présentés partout dans l’hémisphère; d’autre part, le commerce permet de financer la production de films et favorise ainsi la diversité. Dans l'avant-projet, les dispositions du chapitre sur les services, en plus d'établir des règles de commerce claires, donnent suffisamment de latitude aux gouvernements pour protéger la culture de leur pays tout en offrant un accès à leur marché. Ces représentants ont affirmé qu’à l’avenir, les protagonistes des industries culturelles de l’hémisphère devront accroître leur coopération et former davantage de coentreprises, et ils ont donné des exemples précis d’ateliers organisés dans l’hémisphère et de projets de collaboration entre l’industrie américaine et les industries du Mexique, du Brésil, du Chili, de l’Argentine et du Venezuela pour l'adaptation de films et programmes télévisés à l’auditoire de la région où ils sont présentés. Pour ce faire, une ouverture accrue et l’élimination des barrières commerciales sera nécessaire.

    Certains représentants de la société civile se sont dits préoccupés par le peu de renseignements qui semblent être fournis au public et par l’inefficacité des gouvernements à financer des programmes destinés à renseigner le public et à diffuser des renseignements concernant le processus de création de la ZLEA. D’autres participants ont indiqué que les représentants de la société civile étaient prêts à participer aux négociations relatives aux questions culturelles, pourvu que ce soit fait dans un cadre de négociation juste et équitable.

    D’autres participants ont suggéré qu’un chapitre distinct soit consacré aux questions liées à la culture.

    Table ronde

    Pendant la table ronde, les représentants du gouvernement et de la société civile ont abordé différents sujets, qui sont également traités dans les mémoires écrits ci-joints. Voici un résumé des questions abordées :

  • Existence d’une multitude de mécanismes de consultation de la société civile, à l’échelle nationale et régionale, dans les pays de la ZLEA. Ces mécanismes peuvent convenir aux besoins et au niveau de développement des différents pays (par exemple, il est possible que les rencontres publiques soient plus fréquentes afin de favoriser la communication dans les pays où l’usage d’Internet est peu répandu).

  • Préoccupations relatives à l’incidence de la ZLEA sur la distribution de la richesse dans les pays en développement participants.

  • Faible participation de la société civile au processus de création de la ZLEA.

  • Nécessité de mettre en place de nouveaux mécanismes pour accroître la consultation de la société civile et faire connaître ses vues.

  • Mise sur pied d’un comité spécial de la ZLEA dont feraient partie des représentants de la société civile. La délégation du Chili a proposé qu'un comité consultatif de la société civile soit instauré à l’entrée en vigueur de l’Accord sur la ZLEA. Le comité serait chargé principalement de développer des systèmes d'information pour la société civile et de faciliter le dialogue entre les divers organes. La proposition du Chili comprenait des suggestions concernant la composition du comité, les directives à adopter et la coordination entre le comité et les organes de la ZLEA.

  • Avant la fin de la réunion, il a été annoncé la tenue d’une troisième réunion thématique. Cette réunion, qui portera sur les droits de propriété intellectuelle, devrait avoir lieu en République dominicaine au cours du premier trimestre de 2004. Une quatrième réunion thématique avec la participation de la société civile aura lieu aux États-Unis au deuxième trimestre de 2004. Une séance spéciale sera consacrée aux petites et moyennes entreprises lors de cette réunion qui aura pour objet l’accès aux marchés des biens industriels et de consommation.

    Finalement, le président du Comité a clos la réunion. Il a remercié les organismes de la société civile de leur participation et a rappelé que les suggestions concernant l'amélioration des mécanismes actuels de dialogue avec la société civile étaient les bienvenues. Le président a assuré aux participants que le Comité transmettrait aux organes compétents de la ZLEA les suggestions faites pendant la réunion, reconnaissant par ailleurs la nécessité de renforcer les mécanismes visant à faciliter et à accroître la participation de la société civile.

                   

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