Zone de libre-échange des Amériques  - ZLEA

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Public
FTAA.soc/w/104
Le 30 novembre 2000

Original:
espagnol

ZLEA – COMITÉ DES REPRÉSENTANTS GOUVERNEMENTAUX SUR LA PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

MÉMOIRE PRÉSENTÉ EN RÉPONSE À L’INVITATION OUVERTE


Nom Jorge Brito Obreque
Organisation Fundación CRATE
Pays Chili

RÉSUMÉ

Parmi les moyens d’atteindre l’intégration économique, on compte la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), qui est un processus économique régional grâce auquel les droits de douane et les autres barrières commerciales qui divisent les pays du groupe sont progressivement éliminées, mais dans lequel chaque membre conserve ses propres politiques en matière de commerce (habituellement différentes) et ses propres listes tarifaires pour les relations commerciales et les importations à partir de pays situés hors de la zone. Les tarifs sont habituellement réduits graduellement jusqu’à ce qu’ils soient éliminés au sein du groupe, sauf dans les cas spéciaux des pays membres dont le développement est moins avancé.

La ZLEA est donc un processus de négociation commerciale auquel prennent part 34 pays démocratiques de l’hémisphère occidental afin d’instaurer une zone franche pour le commerce et l’investissement, qui entrera en vigueur en 2005.

Le commerce avec les pays membres de la ZLEA représente 48 % du commerce extérieur du Chili, 54 % des investissements étrangers dans son économie et 98 % des investissements extérieurs du pays. De surcroît, le Chili a conclu plus d’accords avec les futurs membres de la ZLEA que toute autre pays du continent. Son commerce de marchandises avec le Canada, le Mexique, la Colombie, le Venezuela et l’Équateur est déjà pratiquement en franchise de droits. Enfin, les accords que le pays avait déjà conclus avec le Pérou et le MERCOSUR ainsi que l’accord qu’il vient de conclure avec l’Amérique centrale visent tous le même objectif. Ainsi, la ZLEA peut servir à élargir, améliorer et approfondir les accords déjà établis.

Compte tenu de la toile de fond de la ZLEA, les efforts de la Fundación CRATE seront centrés sur son contexte institutionnel en tant qu’organisation de développement régional. La région VII (Maule) du Chili a connu au cours des trois dernières décennies un phénomène de migration à grande échelle des zones rurales aux centres urbains, renversant presque exactement en 30 ans la répartition de sa population, qui était à 60 % rurale et 40 % urbaine. Ce mouvement de population a eu lieu principalement parmi les habitants des régions intérieures arides, des zones côtières et de la partie inférieure des versants des Andes, où un certain nombre de municipalités ont fait état d’une croissance démographique négative.

Les secteurs de production les plus importants dans la région sont l’agrosylviculture, la fabrication, le commerce, la construction et l’électricité, le gaz et l’eau, qui, ensemble, comptent pour 76 % du PIB régional.

Si l’on compare ces cinq secteurs sur le plan de la création d’emplois et de la contribution au PIB de la région, le chef de file est sans équivoque le secteur de l’agrosylviculture, suivi du commerce et de la fabrication.

Après une présentation générale sur cette région, la Fundación CRATE, en tant qu’organisation chargée d’encourager la mise en valeur intégrée des collectivités agricoles au sein de la région VII, exposera certaines craintes en ce qui a trait aux sujets suivants, qui sont liés à la ZLEA.

  • La mise en place et l’application de normes environnementales pour les produits et les procédés. Par normes de produits, on entend celles qui définissent les caractéristiques du produit final qui se rend sur un marché, comme la teneur en pesticides, la qualité de l’emballage, la situation phytosanitaire (qui peut être considérée comme un facteur environnemental ou non), etc. Quant aux normes de procédés, elles établissent les caractéristiques du procédé de production et ne sont pas manifestes dans le produit final, par exemple, le niveau de pollution de l’eau associé à différents procédés, etc. Nous insistons sur ces facteurs parce que l’élimination des barrières commerciales entre les pays occasionnera beaucoup de pression pour augmenter la production de biens, ce qui pourrait causer un grand tort à l’environnement si les règlements de protection nécessaires ne sont pas mis en place. L’augmentation de la production pourrait également entraîner la surexploitation des ressources naturelles, ce qui aurait des répercussions sur la pérennité de la production et du développement en général.
     
  • Un problème lié au précédent est le risque accru de contamination et d’effets néfastes sur la santé humaine à cause de l’usage croissant de pesticides en réponse aux pressions exercées pour une augmentation constante de la production. De plus, le problème de l’érosion se pose dans les régions agricoles arides à cause de la coupe à blanc et de la « désertification verte » provoquées par la popularité grandissante de la sylviculture monospécifique, qui entraîne une perte de biodiversité.
     
  • L’augmentation du flux migratoire des zones rurales vers les villes et la perte de la culture et des valeurs traditionnelles ne font que compliquer le problème. En effet, avec l’élimination des barrières commerciales imposées aux denrées agricoles, le Chili sera confronté à une forte concurrence dans les catégories traditionnelles comme le blé, le maïs, les oléagineux, le sucre et les produits laitiers, qui sont des denrées mettant en jeu nombre de petits producteurs.

La Fundación CRATE a un intérêt crucial dans le développement économique, social et culturel du Chili, qui dépend de son intégration dans l’économie mondiale. Toutefois, cette intégration doit se faire sans perdre de vue le respect et la protection des ressources naturelles et de la culture nationale, ce qui garantira ainsi le développement durable en harmonie avec nos richesses naturelles et notre patrimoine culturel.
 

               

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